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 TARA : DERIVE ARCTIQUE de deux ans

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(AFP - 08/09/06)
Tara, prisonnier de la banquise pour une dérive arctique de deux ans


Photo prise le 05 septembre 2006, du voilier scientifique polaire Tara
dans les glaces du pôle nord au nord des îles de la Nouvelle-Sibérie

Prisonnier volontaire des glaces de la banquise par 79°53 de latitude Nord et 143°17 de longitude Est, au nord des îles de la Nouvelle-Sibérie, le voilier scientifique polaire Tara a commencé une dérive arctique sans précédent, longue de quelque 2 000 km et qui durera deux ans.

C'est à 14H GMT (16H, heure de Paris) mardi, que les voiles du plus gros dériveur polaire du monde, avec ses 36 mètres de long et 10 de large, ont été affalées pour la dernière fois dans les glaces du pôle Nord. Les moteurs ont été coupés, laissant s'installer le silence.

"L'instant fut intense, raconte Etienne Bourgois, concepteur et organisateur de cette expédition, joint par téléphone satellite. C'est l'aboutissement du rêve de tous les marins qui ont navigué sur ce bateau, conçu spécialement en 1989, pour cette dérive qui n'avait jamais pu être réalisée."

Tara, avec sa coque arrondie et plate qui lui permet de résister aux pressions extrêmes exercées par la banquise, fut construit à l'initiative du médecin-explorateur Jean-Louis Etienne et baptisé Antarctica.

Partie le 11 juillet du port de Lorient (Morbihan), la goélette a rejoint les eaux territoriales russes et fait escale pour un ultime ravitaillement à Tiksi, ce port de l'embouchure de la Léna, le grand fleuve sibérien qui se jette dans la mer de Laptev.

"Un brise-glace russe, le 'Dranitsyn', monstre de 230 mètres, nous a aidés à tailler notre route vers l'océan glacial arctique, ajoute Etienne Bourgois. Mais à 800 km au nord de Tiksi, les plaques de glace estivale étaient trop nombreuses. Nous ne pouvions plus avancer. Nous avions alors atteint notre point de départ".

Le bateau s'est alors amarré le long d'un morceau de banquise, long de 3 km et large de 1,5 km, dont l'épaisseur varie de 80 cm à 2 m.

Petit à petit, avec l'arrivée de l'hiver polaire en octobre, les plaques dérivantes vont se souder en surface, emprisonnant définitivement Tara pendant deux ans.

Porté par la dérive de la calotte glaciaire, la goélette devrait retrouver les eaux vives de l'océan en été 2008, à quelque 2 000 km plus à l'ouest, dans la région du Spitzberg.

8 membres d'équipage, français et russe, marins, scientifiques et techniciens, vont rester à bord pendant l'hiver polaire, d'octobre à mars, dans la nuit permanente et par des températures pouvant descendre à moins quarante degrés.

Mais à partir de mars-avril, avec le retour du jour, une grande base avec tentes et piste d'atterrissage sera installée sur la glace autour de la goélette, pour accueillir des chercheurs venus étudier les changements climatiques et leurs implications dans le réchauffement de la planète.

Tara offrira alors une plate-forme d'activités scientifiques où se retrouveront les plus grands laboratoires polaires et océanographiques du monde pour observer, collecter et analyser les phénomènes climatiques dans les hautes latitudes.

L'expédition, qui s'inscrit dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (API) 2007-2008, mobilise un budget de 6 millions d'euros. Elle est placée sous le haut patronage de Jacques Chirac.

"Avec cette expédition exceptionnelle par les moyens et la logistique mis en oeuvre, l'aventure polaire arctique continue, dans la lignée de Paul-Emile Victor et du commandant Jean-Baptiste Charcot...",
se félicite Etienne Bourgois.

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Tara sur la banquise : Que la lumière soit...


La géolette polaire Tara en septembre 2006

Les huit "glacionautes" de la goélette scientifique Tara, prise dans les glaces de l'Arctique depuis 171 jours, sortent peu à peu de la nuit polaire permanente dans laquelle ils sont plongés depuis le 17 octobre dernier.

"Cette fine ligne de lumière rose sur fond bleu qui apparaît à l'horizon l'espace d'une heure le matin et que réfléchit la banquise, c'est fabuleux pour le moral, c'est la source de vie", a raconté, par téléphone satellite, Denis Bourget, le médecin du bord.

Les huit hommes (un Néo-zélandais, deux Russes et cinq Français) se trouvent par 126° 40' de longitude est et 85° 40' de latitude nord, à la lisière de la masse compacte de glace pérenne du pôle Nord.

"Nous avons dérivé avec la banquise, deux fois plus rapidement que prévu et couvert, depuis le 4 septembre, quelque 640 km. Les conditions cycloniques, avec un vent soutenu établi sur l'Arctique et qui pousse la glace, ont provoqué une accélération de notre allure", précise le médecin.

"Nous sortons peu à peu de l'obscurité que seule la lune, par périodes de 12 jours, venait trouer. Mais les plus heureux sont peut-être nos deux huskys, Tiksi et Zagrey, qui à la première clarté, partent en balade sur la banquise, loin de Tara", ajoute-t-il.

Le premier vrai rayon de soleil doit briller le 6 mars prochain.
"En une vingtaine de jours, l'équipage aura basculé de la nuit totale au jour permanent du printemps boréal", explique à Paris, Christian de Marliave, le coordinateur scientifique de l'expédition.

Les huit "glacionautes" ont procédé pendant 5 mois à de multiples relevés scientifiques dans le cadre du programme européen Damoclès, destiné à identifier les changements affectant la glace de mer, l'atmosphère et l'océan et d'en évaluer l'impact présent et futur sur le climat mondial.

Une nouvelle phase de l'expédition va débuter début avril, dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (API) 2007-2008.

"Nous allons parachuter sur Tara, avec un avion russe, 20 tonnes de matériel destiné à la construction de la base scientifique où nous accueillerons une quinzaine de scientifiques", explique Etienne Bourgois, le patron de Tara Expéditions.

Français, Norvégiens, Canadiens, Allemands, Estoniens et Américains, ces chercheurs de haut niveau, étudieront l'atmosphère, l'épaisseur de la glace, l'eau et la végétation sous-marine, ou encore la chaîne alimentaire dans l'Arctique.

Mais pour y parvenir, il convient d'installer la base sur la banquise autour de Tara et en premier lieu de niveler une piste d'atterrissage de 1 000 mètres. En effet, Tara, compte tenu de sa progression plus rapide que prévu et donc de son éloignement du "monde civilisé", n'est plus accessible par hélicoptère.

"Un petit bulldozer sera ainsi largué par avion, ainsi qu'une moto-neige, du matériel de construction en bois pour ériger le village de tentes qui pourra accueillir 45 personnes", indique M. Bourgois.

Tara, parti pour une dérive de deux ans, longue de quelque 2 000 km, devait se retrouver dans les eaux libres de la mer du Groënland, à l'ouest du Spitzberg en septembre 2008.

Six des huit hommes d'équipage seront relevés pour la seconde année de dérive.

Les deux autres en revanche, le chef de base néo-zélandais, Grant Redvers, 33 ans, et Hervé Bourmaud, 35 ans, capitaine de Tara et patron-pêcheur à l'île d'Yeu, ont décidé de rempiler pour un an dans "l'enfer blanc".

(Source : AFP - 22/02/07)


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   Posté le 08-04-2007 à 02:24:22   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

'Tit Up !

Tara: la mission scientifique menacée par les Russes

La mission scientifique du voilier polaire Tara, qui dérive depuis 7 mois sur la banquise arctique, est "menacée par les administrations russes qui n'ont toujours pas autorisé le parachutage de 30 tonnes de matériel indispensable à sa poursuite", indique samedi un communiqué de l'expédition.

Ce texte est signé conjointement par Etienne Bourgois, directeur du programme "Tara Arctic" et Jean-Claude Gascard, coordinateur du programme scientifique européen Damoclès dont Tara constitue le support logistique.

Le report depuis plus de 8 jours de ce parachutage, "ampute la mission scientifique prévue durant le mois d'avril avec la venue d'une vingtaine de scientifiques du programme européen Damoclès", soulignent MM. Bourgois et Gascard.

Damoclès a pour tâche d'identifier les changements affectant la glace de mer, l'atmosphère et l'océan et d'en évaluer l'impact présent et futur sur le climat mondial.

En raison de ce retard provoqué par les tracasseries administratives en Russie, une quinzaine de techniciens français, russes, danois et norvégiens qui doivent construire une base scientifique sur la banquise, à côté du voilier polaire, sont bloqués à Longyearbyen, capitale du Spitzberg (Norvège).

"A Moscou, plusieurs représentants diplomatiques européens se sont impliqués depuis 8 jours dans les négociations avec les différentes administrations russes et continuent de déployer leurs efforts pour trouver une solution rapide à ce blocage", a indiqué Bernard Buigues, le coordinateur de l'expédition en Russie.

Un député russe pro-Kremlin, M. Artour Tchilingarov, "suit également cette affaire de près", a-t-il ajouté.

Les 30 tonnes de matériel en souffrance en Russie sont composées essentiellement de matériaux de construction en bois, d'un petit bulldozer pour niveler une piste d'atterrissage de 1 000 mètres, de kérosène et de ravitaillement frais.

"Le mois d'avril est primordial pour ce genre de missions en Arctique, car c'est la seule période où des avions contenant des hommes et du matériel, peuvent se poser sur la banquise. La couche de glace devient trop fragile durant les mois suivants pour atterrir, seuls des hélicoptères peuvent se poser pour la sécurité", souligne le communiqué de MM. Bourgois et Gascard.

Les 8 "glacionautes", membres d'équipage de Tara, attendent la relève avec impatience après plus de 5 mois de nuit polaire totale et permanente.

C'est à la pelle et à la pioche qu'ils sont parvenus à tracer sur la glace, la piste d'atterrissage qui doit accueillir les rotations d'avions DC3 transportant les scientifiques.

"Nous venons de franchir les 86°40 de latitude nord. C'est un record. Jamais un bateau n'était monté si haut. Nous battons le Sedov (voilier école russe) qui, lors d'une dérive involontaire en 1939, avait atteint les 86°39", écrivent-ils sur leur journal de bord.

Les négociations avec les autorités russes doivent reprendre lundi.

(AFP - 07/04/07)


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   Posté le 14-04-2007 à 02:01:06   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   



Les douanes russes autorisent le largage du matériel

Les douanes russes ont donné, jeudi, l'autorisation de parachutage sur la banquise de 30 tonnes de matériel indispensable à la poursuite dans les prochains mois de la mission scientifique du voilier polaire Tara, a annoncé Tara Arctic dans un communiqué.

"La direction de Tara Arctic a obtenu aujourd'hui (jeudi) en Russie l'autorisation des douanes permettant le largage aérien du matériel nécessaire à la mission d'avril sur la base polaire Tara et du ravitaillement pour les mois à venir", annonce Tara Arctic.

Le largage, qui aurait dû être réalisé le 29 mars, devrait maintenant avoir lieu vendredi 13 avril si les conditions météorologiques le permettent.

A Longyearbyen (Spitzberg), l'équipe ré-étudie de son côté la logistique pour le mois d'avril entre la base Tara et le Spitzberg.

Le matériel annoncé est destiné à l'avitaillement en vivres et en kérozène pour les rotations d'avions. Il est aussi composé de matériaux de construction en bois et de tentes pour dresser la base polaire qui doit accueillir une vingtaine de scientifiques internationaux pendant l'été polaire. Les premières arrivées de chercheurs sont prévues dès la fin de la semaine.

(AFP - 12/04/07)


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   Posté le 21-01-2008 à 22:05:44   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   



La goélette Tara en régime de semi-liberté sur la banquise

Après plus de 500 jours prisonnière des glaces de l'Arctique, la goélette polaire Tara et ses 10 membres d'équipage bénéficient depuis quelques jours d'un régime de semi-liberté entre banquise et eau libre et devrait rejoindre, de ses propres voiles, le Spitzberg avant la fin de la semaine.

"Englacé" depuis le 4 septembre 2006 par 79°53 de latitude Nord et 143°17 de longitude Est, au large de la Sibérie, le voilier après avoir parcouru, porté par la banquise, 2.600 km en ligne droite et le double en arabesques, se trouvait lundi de l'autre côté du pôle nord, entre Groenland et Spitzberg par 74°24 N et 12°30 Ouest.

"Dimanche, ils ont trouvé une large étendue d'eau libre entre les blocs de glace et ont pu démarrer l'un des deux moteurs, a raconté Romain Troublé, le directeur logistique de l'expédition. Tara a pu naviguer quelques heures, à 1,5 noeud (3 km/h), en poussant la glace. La nuit a été difficile avec un slalom dangereux entre les blocs à la dérive. Avancée, reculades, houle, croûte qui se brise et se reforme, chocs violents sur la coque en aluminium..."

Mais au matin, dans la nuit polaire éclairée par la lune et quelques lueurs timides d'une aube à peine naissante fin janvier sous cette latitude, la goélette, de nouveau portée par un fleuve d'eau libre (lead), a pu voguer plein Est à la vitesse de 9 à 10 km/h.

Mais l'Atlantique nord ne lui a pas encore totalement ouvert les bras. De nombreux obstacles glacés à la dérive restent sur la route qui devrait conduire, jeudi soir si tout va bien, Tara et son équipage à Longyearbyen, la capitale du Spitzberg, distante de quelque 460 milles nautiques (900 km) au Nord-Est.

Dérivant jusqu'à dimanche sur une trajectoire orientée au sud-ouest, le long du Groenland et en direction de l'Islande, le voilier polaire va donc en partie rebrousser chemin, "par mesure de sécurité" pour toucher au port le plus septentrional du monde.

"Sur la carte, il eut été logique de voguer vers le sud pour rejoindre Lorient où la goélette est attendue dans un mois, précise Romain Troublé. Mais en cette saison, de violentes dépressions avec une forte houle, s'enchaînent aux confins de l'Atlantique Nord. Tara, chargée de 60 tonnes de matériel scientifique (pour un poids à vide de 110 tonnes) est difficilement manoeuvrable. Le principe de prudence l'a emporté. C'est au Spitzberg et en suivant une route plus calme, que l'aventure prendra fin".

"Vaisseau spatial" du programme scientifique européen Damoclès qui étudie les changements climatiques dans les hautes latitudes dans le cadre de l'Année polaire internationale (API), Tara a permis de réaliser nombre d'observations de premier plan, tant dans les profondeurs de l'océan Arctique que sur la banquise et dans l'atmosphère polaire jusqu'à 3.000 mètres d'altitude.

Cette mission sans précédent a notamment permis d'avancer la probabilité d'une fonte totale de la banquise en été à l'orée des années 2015 alors que les précédents modèles pointaient 2050.

"Le retour sur terre se passe au mieux, mais à tout moment, des embûches imprévues peuvent surgir. Tara est le seul bateau dans cette région mouvementée en ce moment. Je ne serai vraiment rassuré que lorsque je verrai la goélette entrer dans le port de Longyearbyen", a assuré de son côté Etienne Bourgois, le patron de "Tara-Expéditions".

"Mais, cette expédition, aventure humaine et scientifique sans équivalent, est d'ores et déjà un succès, ce qui n'était pas écrit d'avance", a-t-il conclu avant de s'embarquer pour le Spitzberg.

(AFP - 21/01/08)

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Quelques nouvelles fraîches (sans jeu de mots )

Le voilier polaire Tara, l'ouragan de la liberté


Tara à son arrivée à Longyearbyen,
dans le Spitzberg norvégien, le 24 janvier 2008

Le voilier polaire Tara , attendu samedi à Lorient (Morbihan) a fait une dernière escale cette semaine à Portsmouth, en Grande-Bretagne, où ses 10 femmes et hommes d'équipage ont été rejoints à bord par les dix premiers "Taranautes" du début de sa dérive arctique entre septembre 2006 et septembre 2007.

Le patron de Tara-Expéditions, Etienne Bourgois, ainsi que le coordinateur du programme scientifique européen Damoclès, dont Tara fut le support logistique, l'océanographe Jean-Claude Gascard, ont aussi rejoint le bord pour l'ultime navigation en Manche et Atlantique.

C'est au grand complet que l'équipage international (français, néo-zélandais, russe, norvégien, estonien, américain et monégasque) fera son entrée dans le port de Lorient d'où il avait appareillé le 11 juillet 2006.

Après s'être extrait de la banquise, Tara avait retrouvé une première fois la terre à la fin du mois de janvier, au Spitzberg norvégien, d'où il était reparti le 4 février. Mais une ultime épreuve attendait le navire des glaces. Une formidable tempête s'est levée quelques jours plus tard au large des côtes de Norvège.

Vincent Hilaire, l'écrivain du bord raconte :
"Dans la nuit sans étoiles, Tara a retrouvé ses ailes. Nous sommes au près sous trinquette et les deux grand'voiles arrisées. La mer est grosse et le vent déjà à 40 noeuds (80 km/h). Hervé Bourmaud, le capitaine, est à la barre. Soudain, 10 noeuds de vent supplémentaire. Force 11 établie ("violente tempête" sur la graduation de l'échelle de Beaufort). On fonce pour affaler la toile. Une terrible rafale claque qui déchire la bordure de trinquette ... 65 noeuds, force 12 classée "Ouragan" sur Beaufort".

"La mer est déchaînée, blanche d'écume qui s'envole dans les airs. Visibilité nulle, pont balayé par des cataractes. Tara, aux moteurs, cogne, tangue, roule, escalade les montagnes d'eau et plonge dans des creux de 11 mètres. Le capitaine, dents serrées, est imperturbable. Une plate-forme pétrolière fantôme sort du néant. "Do you need help ?" (avez-vous besoin d'aide) crache une voix angoissée sur la radio de bord. "Non, merci, tout va bien, on gère", répond Hervé..."



"Tara revient, grandi par son odyssée humaine et scientifique, sa grande entreprise collective et historique, porteuse d'espoir pour la planète, a déclaré Etienne Bourgois. Mais l'aventure va continuer et le voilier poursuivre sur les mers et océans, sa croisade écologique et scientifique pour la sauvegarde de la Terre".

(AFP - 20/02/08)

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   Posté le 19-10-2008 à 00:55:22   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

Dernières infos :

La goélette polaire Tara fait escale à Paris

La goélette polaire Tara, qui a réussi de septembre 2006 à janvier 2008 une dérive sans précédent sur la banquise arctique, dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (API 2007-2008), fera escale à Paris du 15 novembre 2008 au 11 janvier 2009.

Le deux mâts de 130 tonnes, long de 36 mètres, sera amarré au port des Champs Elysées, rive droite.

Le plus grand dériveur polaire du monde, invité par la Mairie de Paris et le groupe Agnès B., son principal sponsor, sera accompagnée de l'exposition "Tara, voyage au coeur de la machine climatique" qui se tiendra au bord de la Seine dans de grands conteneurs aménagés sur le quai pour accueillir le public.

Cette exposition alliant image, son, lumière, cartographie et simulation retracera l'épopée arctique de la goélette, qui fut la base dérivante du programme scientifique Damoclès (45 laboratoires européens), en charge de l'identification en Arctique des changements affectant la glace de mer, l'atmosphère et l'océan et d'en évaluer l'impact sur le climat mondial.

"Nous amenons Tara aux parisiens, et notamment aux enfants et adolescents, pour leur faire connaître notre expédition, leur donner accès à la science en marche et les sensibiliser aux questions de la protection de l'environnement, du réchauffement et du développement durable qui sont affaire de tous", a déclaré à l'AFP Etienne Bourgois, le patron de "Tara Expéditions".

"Notre aventure humaine et scientifique fut internationale. Paris est la plus belle des capitales internationales. Tara va donc remonter la Seine, après avoir tutoyé le pôle nord géographique et s'être laissée dériver sur la banquise des confins septentrionaux de la Sibérie à ceux du Spitzberg", a-t-il ajouté.

Mais pour remonter le fleuve et passer sous les ponts, les deux mâts de la goélette, hauts de 27 m et pesant chacun 2 tonnes, vont devoir être démontés à Rouen. Ils seront de nouveau érigés à l'ombre du pont Alexandre III.

Grant Redvers, le chef d'expédition néo-zélandais de 33 ans et le seul, parmi la vingtaine d'hommes et femmes "glacionautes" qui se sont relayés lors de la dérive, à avoir passé la totalité des 507 jours sur la banquise, sera à la barre depuis l'embouchure de la Seine.

La venue de Tara à Paris va aussi constituer un événement scientifique, les résultats et conclusions des travaux du programme Damoclès devant pour la première fois être dévoilés dans le cadre de l'exposition "Au coeur de la machine climatique".

(AFP - 17/10/08)

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