Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 13-07-2006 à 19:56:58
| (AFP - 13/07/06)
Le voilier polaire Tara en route pour l'enfer blanc La goélette polaire Tara quitte le port de Lorient Toutes voiles dehors, la goélette polaire Tara trace sa route dans l'Atlantique, cap au nord, prélude à une aventure polaire au cours de laquelle le voilier restera prisonnier volontaire de la banquise pendant deux ans. Le début de l'aventure polaire du grand voilier, une dérive arctique sans précédent de quelque 2 000 km, commençait, ce mardi, sur le quai du port de plaisance de Lorient (Morbihan). A 29 ans, Simon Rigal qui tiendra la barre de Tara jusqu'à sa prise dans les glaces en septembre, par 82 degrés nord sur la banquise, est déjà un vieux loup de mer. "On va emprunter le passage du nord-est. C'est un endroit de légende, une nouvelle aventure pour moi, avec des conditions de navigation exceptionnelles dans la glace de mer, au-delà du cap Nord à la pointe de la Norvège, puis de la Nouvelle-Zemble et du cap Tchéliouskine au nord de la Sibérie", a-t-il confié. Etienne Bourgois, directeur et concepteur de cette mission 'Tara arctique 2007-2008', a pour sa part souligné le caractère "exceptionnel de cette expédition par les moyens et la logistique mis en oeuvre. Tara offrira une plate-forme d'activités scientifiques où se retrouveront les plus grands laboratoires polaires et océanographiques du monde pour observer, collecter et analyser les phénomènes climatiques dans les hautes latitudes". C'est un Néo-zélandais de 33 ans, Grant Redvers, diplômé en sciences de l'environnement mais aussi skipper, moniteur de plongée et montagnard, qui est le chef de l'expédition. "Je voulais participer à l'aventure de Tara depuis des années. Ce bateau, sous le nom de 'Seamaster' fut aussi celui de mon compatriote Peter Blake avant son assassinat en Amazonie en 2001, se souvient-il avec émotion. J'ai le sentiment de poursuivre à cette place, son exigente mission de protection de l'environnement". L'équipage est réduit à 8 hommes pendant les deux hivernages de 5 mois, d'octobre à février, dans la nuit polaire, permanente et totale, avec des températures pouvant descendre jusqu'à moins quarante degrés. Mais à partir de mars-avril, avec le retour du jour, une grande base avec tentes et piste d'atterrissage sera installée sur la glace autour du navire, pour accueillir des chercheurs venus étudier les changements climatiques et leurs implications dans le réchauffement de la planète.
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