| | | | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 28-01-2008 à 20:23:54
| Un satellite espion va s'écraser sur Terre, inquiétudes pour l'environnement Un satellite espion américain est sur le point de s'écraser sur Terre, suscitant des inquiétudes sur une possible pollution de l'atmosphère ou du lieu d'impact, renforcées par l'épais mystère ayant toujours entouré ce programme depuis sa conception. Le Pentagone a confirmé dimanche que le satellite était en train de quitter son orbite. "Le département de la Défense suit actuellement la situation", a indiqué le lieutenant-colonel Karen Finn. Mme Finn a refusé de commenter l'éventuelle présence de substances toxiques à bord du satellite, évoquée par la presse américaine. Elle n'a pas non plus souhaiter préciser le type du satellite avarié. Les Etats-Unis disposent du réseau de satellites espions le plus dense au monde. Il leur permet de mener une guerre d'un nouveau type, renonçant au tapis de bombes qui a longtemps caractérisé leur stratégie militaire pour des frappes chirurgicales d'objectifs définis au décimètre près depuis l'espace. Les caractéristiques de ces satellites, dont le prix unitaire dépasse le milliard de dollars, sont couvertes par le secret d'Etat. Certains sont dotés d'un télescope optique, d'autres d'un radar. Certains fonctionnent en paire, ce qui permet de reconstituer des images en relief des zones observées. Pour répondre aux besoins des militaires, les satellites espions sont amenés à faire de fréquentes corrections d'orbite. Cette exigence implique que leurs satellites disposent de réserve d'énergie plus importantes que la plupart des autres engins qui sillonnent l'espace au dessus de la Terre. L'hydrazine, une substance chimique hautement toxique, est le carburant de choix pour les moteurs de satellites "classiques". Cette substance irritante attaque le système nerveux central et peut être mortelle à forte dose. Heureusement, note l'agence française de sécurité INERIS dans un rapport, elle se dégrade rapidement sous l'effet de la chaleur et des rayons ultra-violets. Le nucléaire est une autre option utilisée pour la propulsion des satellites, avec des piles fonctionnant au plutonium ou à l'uranium enrichi. Cette technologie est normalement utilisée pour des sondes amenées à s'éloigner de la Terre, alors que les satellites espions sont positionnés en orbite basse, pour pouvoir capter un maximum de détails. Mais le recours au nucléaire permettrait d'augmenter la manoeuvrabilité et de prolonger la durée de vie d'un satellite espion, ce qui n'est pas un mince argument au vu du coût très élevé de ce type d'équipement. En janvier, 1978, un satellite espion russe (Cosmos 954), mu par un réacteur nucléaire, s'était écrasé dans les immensités désertiques du grand Nord canadien. Un de ses successeurs, Cosmos 1402, s'était désintégré dans l'atmosphère en février 1983 au dessus de l'océan Indien, mais des traces de son plutonium avaient été détectées jusque que dans la neige tombée sur l'Arkansas (sud des Etats-Unis). "De nombreux satellites sont sortis de leur orbite au cours des années précédentes et sont tombés sans causer de dommage. Nous envisageons toutes les options pour pallier les éventuels dégâts que (sa chute) pourrait causer", avait indiqué samedi le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe. (AFP - 28/01/08)
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| Pierma | Modérateur | | | 1149 messages postés |
| Posté le 28-01-2008 à 23:23:04
| Citation :
En janvier, 1978, un satellite espion russe (Cosmos 954), mu par un réacteur nucléaire , s'était écrasé dans les immensités désertiques du grand Nord canadien. |
A mon avis il est impossible de faire fonctionner un réacteur nucléaire en orbite. (comment le refroidir ?) Il doit s'agir de piles électriques classiques, mais les plus énergétiques qui soient. Une batterie au plutonium, waoh ! La perte de contrôle, on voit ça d'ici : vu le prix d'un satellite, ils tirent sur les batteries jusqu'au bout, et il n'y a plus assez de jus pour le mettre sur une trajectoire d'écrasement acceptable.
Edité le 28-01-2008 à 23:25:52 par Pierma
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| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 29-01-2008 à 21:26:38
| Puisqu'on en parle...
Débris spatiaux : la sécurité des satellites en orbite en question La sécurité des satellites en orbite géostationnaire s'améliore, avec une meilleure gestion des débris spatiaux dont le nombre reste cependant trop important, selon des responsables spatiaux européens réunis à Toulouse la semaine dernière. "La situation s'améliore, avec une bonne prise de conscience de la part des opérateurs de satellites" commerciaux placés sur orbite à près de 36.000 km d'altitude, a déclaré Fernand Alby, responsable du dossier "débris spatiaux" au Centre national (français) d'études spatiales (CNES) en rendant compte de cette réunion. Toutefois, un total de plus de 12.000 objets sont satellisés autour de la Terre, dont 11.500 en orbites basse et 1.147 en géostationnaire, a-t-il noté, et ce nombre "augmente de 200 à 250 objets par an". "C'est un vrai problème pour les risques de collision avec des satellites, mais qui n'empêche pas l'activité spatiale", a-t-il rassuré. La destruction en janvier 2007 d'un vieux satellite météorologique par un missile balistique dans le cadre d'un essai anti-satellite effectué par Pékin a augmenté de 11% les risques de collision pour les satellites de surveillance de la Terre "Spot", a-t-il estimé. Le test, selon des sources canadiennes, aurait créé 1.500 pièces de débris en orbite. En ce qui concerne l'orbite géostationnaire, où sont positionnés notamment les satellites de télécommunications, les opérateurs s'engagent à faire remonter de quelque 300 km l'altitude de leurs satellites en fin de vie. En 2007, sur les 12 satellites arrivés en fin de vie, 11 ont été "correctement ré-orbités, et 1 (russe) est resté trop bas", a précisé M. Alby. Une amélioration par rapport à 2006 (19 en fin de vie, 9 correctement ré-orbités, 7 trop bas et 3 abandonnés). Auparavant, les proportions étaient : - 1/3 correctement ré-orbités, - 1/3 trop bas, - 1/3 abandonnés. Parmi les débris catalogués en raison de leur taille, on enregistre une rentrée dans l'atmosphère par semaine, a encore noté M. Alby. (AFP - 29/01/08)
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| Ouaille | Mon Dieu, qu'il est bete! :D | Modérateur | | | 968 messages postés |
| Posté le 30-01-2008 à 22:13:49
| Pierma a écrit :
A mon avis il est impossible de faire fonctionner un réacteur nucléaire en orbite. (comment le refroidir ?) |
l'espace c'est froid, et meme tres froid... Par contre c'est le systeme de controle de la reaction en chaine qui me laisse songeur... Mais je pense que c'est tres probable que ca marche. |
| Pierma | Modérateur | | | 1149 messages postés |
| Posté le 30-01-2008 à 23:04:29
| Ouaille a écrit :
l'espace c'est froid, et meme tres froid... |
Tu penses qu'on peut refroidir un réacteur par simple rayonnement ?
Ouaille a écrit :
Par contre c'est le systeme de controle de la reaction en chaine qui me laisse songeur... |
A cause de la faible gravité ? Pas simple, mais pas insurmontable.
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