| | | | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 20-02-2007 à 22:38:46
| "Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre", disait Eistein Des parlementaires veulent faire toute la lumière sur la surmortalité des abeilles, et réclament une commission d'enquête : une demande co-signée par une quarantaine de députés de tous bords, a été déposée mardi par le député-maire de Vienne, Jacques Remiller (UMP). "L'apiculture vit depuis dix ans la plus grave crise de son histoire en France et en Europe", s'est alarmé devant la presse M. Remiller. Chaque année, 1 500 apiculteurs cessent leur activité en France, 5 000 emplois étant ainsi menacés. Et depuis dix ans, la production de miel a chuté de 33 000 tonnes à 10 000 tonnes actuellement (30 kg par ruche), a-t-il indiqué. "C'est un problème de société et de biodiversité", a-t-il martelé. "Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre", a-t-il lancé, citant Albert Einstein. Les butineuses jouent un rôle majeur pour l'environnement, 80% des cultures de la planète dépendent de la pollinisation. "Nous avons le sentiment que les bonnes décisions n'ont pas encore été prises dans ce dossier", a estimé M. Remiller. Car la surmortalité des abeilles continue alors même que les produits incriminés (deux insecticides, Gaucho et régent TS) sont suspendus depuis deux ans, a-t-il ajouté. Les causes de la surmortalité des abeilles sont dues à plusieurs facteurs, avait montré une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). "On ne peut pas invoquer une cause unique", a assuré le député, citant entre autres, les parasites, notamment le Varroa, un acarien nuisible venu d'Indonésie qui décime des colonies entières dans toute la France, et le manque de nourriture de qualité pour les abeilles. L'hiver dernier avait été marqué par une forte mortalité de colonies d'abeilles, un phénomène que Jean-Paul Faucon, chercheur à l'Afssa, avait attribué aux maladies mais également aux substances toxiques et à la sécheresse liée au changement climatique. Pour recréer un environnement favorable à la nutrition des abeilles, le réseau "Biodiversité pour les Abeilles" a mis en place avec succès en juillet dernier une quarantaine de jachères apicoles fleuries réparties sur 400 hectares à travers toute la France. La disparition des haies, provoquée notamment par le développement de l'agriculture intensive, est également en cause dans la survie des insectes à qui elles assurent le gîte et le couvert. L'abeille noire commune de nos régions (Apis mellifera mellifera) qui représente encore 70 à 80% du cheptel français, est par ailleurs menacée par la concurrence de variétés importées, plus adaptables mais dont la capacité à assurer la pollinisation d'écosystèmes spécialisés n'est pas bien connue, selon des scientifiques du CNRS. "Et voilà maintenant que les abeilles du sud-ouest sont menacées par un frelon venu d'Asie", s'est lamenté M. Remiller. Débarqué en France caché dans un chargement de poteries chinoises fin 2004, cette grande guêpe carnassière, Vespa velutina, un redoutable prédateur pour les abeilles, est en train de coloniser rapidement l'Aquitaine et son éradication semble impossible. M. Remiller a souhaité qu'une décision de principe sur la création d'une commission d'enquête soit prise avant la fin de la législature avec l'espoir qu'elle soit opérationnelle au début de la prochaine. Cette commission devra évaluer les décisions prises depuis dix ans pour enrayer la surmortalité des abeilles, juger de la bonne utilisation des fonds européens par la filière apicole et définir une politique nationale de sauvegarde des abeilles. (Source : AFP - 20/02/07)
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| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 19-02-2009 à 20:17:29
| Dernières infos à ce sujet :
Surmortalité des abeilles : plus de 40 causes recensées Pas uniquement les pesticides, ni seulement la raréfaction des coquelicots, mais un ensemble de facteurs : l'Afssa a recensé une quarantaine de raisons de mourir pour les abeilles, décimées depuis les années 80. En France, le taux de surmortalité atteint 30 à 35% ; en Europe, neuf Etat sur treize interrogés par l'Autorité européenne de sécurité alimentaire en 2006 et 2007 avaient déclaré une mortalité supérieure à 10% de leurs colonies. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui explique s'être "auto-saisie afin d'apporter des réponses aux apiculteurs français", a publié mercredi un rapport - "Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles" - qui établit cinq catégories de responsables. Au premier rang, elle cite les agents biologiques (prédateurs, parasites, champignons, bactéries, virus) dont le Varroa destructor, déjà qualifié "d'ennemi numéro un" dans le rapport du député de Haute-Savoie Martial Saddier, remis cet automne au ministre de l'Agriculture. Cet acarien parasite qui se fiche sur le dos de l'abeille (ramené à l'échelle humaine il aurait la taille d'une assiette) la pompe tout en lui injectant des substances toxiques, l'affaiblit et suscite un grand stress parmi la colonie, explique Pierre Testud du Réseau Biodiversité pour les abeilles. Une ruche peut se trouver ainsi complètement dépeuplée en quelques années. L'Afssa identifie également les agents chimiques, rappelant que plus de 5.000 produits phytopharmaceutiques sont actuellement commercialisés, mais se gardant bien de stigmatiser l'un ou l'autre. Les auteurs (une équipe européenne qui a passé en revue la littérature scientifique sur le sujet) expliquent que "le rôle exact d'une exposition chronique à ces produits n'a pu être déterminée", pas plus que "le rôle direct ou indirect" de cette exposition dans la mortalité apicole. Plusieurs molécules ont pourtant été visées par les apiculteurs depuis le début des années 2000 : dernièrement, le Regent TS, accusé d'avoir provoqué une surmortalité des abeilles en 2002-2003 et dont la commercialisation avait alors été suspendue, a bénéficié d'un non-lieu qui a ravivé la colère des milieux apicoles. Mais les abeilles meurent aussi de la dégradation de leur environnement, poursuit l'Afssa, en particulier de la perte de biodiversité due à l'agriculture intensive qui prive les abeilles de plantes à polliniser. Pour Pierre Testud, "les résultats du rapport confirment de façon scientifique ce que l'on pressentait. On savait bien que l'hécatombe était liée à des causes multifactorielles". Mais il se réjouit de voir le Varroa spécifiquement désigné : "le problème existe depuis 1980 mais à ce jour seulement un tiers des ruchers sont traités. C'est important de voir le problème attesté au niveau national". Outre le recensement des "tueurs" d'abeilles, l'Afssa émet plusieurs recommandations, notamment la création d'un réseau de surveillance des maladies qui permettrait de recueillir et d'analyser toutes les données épidémiologiques, alors qu'aujourd'hui, affirme M. Testud, "il n'existe aucune carte de France des pathologies". L'Afssa appuie également la création d'un institut technique apicole, déjà proposé par le rapport Saddier et dont un groupe de travail est à l'oeuvre depuis janvier, croisant l'expertise des hommes de terrain et des scientifiques. (AFP - 19/02/09) Reste à trouver des solutions ...et à les appliquer rapidement !
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