| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 01-11-2007 à 05:07:38
| Vous avez dit "concert" ? Nul besoin, pour les animaux, d’avoir fait le conservatoire pour savoir jouer d’un instrument ! Et si vous en doutez, voici un petit extrait des compétences musicales de certains d’entre eux…
Les LOUPS : chœur de la nuit Si les loups hurlent à la mort la nuit, ce n’est pas pour le plaisir de faire du bruit, mais pour aider d’éventuels égarés à rejoindre leur famille, tout simplement ! Et l’honneur de démarrer le chœur revient toujours au chef. Chaque loup module son chant sur plusieurs notes, tantôt aigües, tantôt graves. Mais tous observent une règle invariable : hurler pendant 1 à 2 minute(s), attendre 10 à 20 secondes pour écouter, puis recommencer.
Les CACHALOTS : chœur des profondeurs Les cachalots, eux, sont aussi très bien organisés. Pour se diriger, ils émettent des "clics", c’est-à-dire des impulsions de quelques millièmes de seconde, et de fréquence généralement supérieure à 20 000 Hz (ultrasons inaudibles pour l’homme). C’est le principe de "l’écholocation". Mais chaque "clic" de cétacé est unique ! "clic-clic / clic-clic" pour l’un, "clic-clic-clic / clic-clic-clic" pour un autre, etc. Ce qui permet de reconnaitre son écho dans la cacophonie des profondeurs !
Vous aimez le VIOLON ? Alors adressez-vous au "monde du silence", bien plus bruyant qu’on ne le pense ! La violoniste, c’est la langouste appelée Palinarus elephas. Elle se sert de ses antennes comme d’un archet, et des petites stries qu’elle a sous les yeux en guise de cordes ! En effleurant les deux parties, la langouste émet des sons stridents destinés à faire fuir tous les prédateurs. Mais il y a aussi les moules, qui font claquer leurs valves, les oursins qui frottent leurs épines, etc.
Un peu de PERCUSSIONS ? Vous l’avez tous entendu, durant l’été : une drôle de sérénade jouée par des milliers de sauterelles, grillons et criquets, à la recherche d’un partenaire pour une partie de pattes en l’air, si j’ose dire. Leur technique de drague ? La stridulation, qui leur permet d’émettre ces sons si particuliers. Mais comment font-ils ? C’est simple : deux parties du corps des grillons se frottent l’une contre l’autre. D’un côté un alignement de stries, un peu comme une râpe à fromage. De l’autre, un grattoir qui vient frotter contre la "râpe". Le tout ressemble au son du guiro, un instrument de la famille des percussions, utilisé dans les musiques afro-caribéennes. Mais les rats du désert ne sont pas en reste : mais eux, c’est plutôt du tam-tam ! Coincés dans leurs terriers, ils n’ont d’autre choix que de tambouriner les parois de leurs tunnels pour envoyer leurs messages. Ils le font avec les pieds, la tête, ou même les dents, en variant les rythmes. Et, comme les Indiens, ils écoutent les messages en collant leur oreille au sol !
Y’a-t-il un PETOMANE dans la salle ? Et bien oui, et il y en a même beaucoup ! Le plus connu n’est autre que le hareng ! Pour ouïr la drôle de musique des harengs, il suffit de se placer au milieu d’un banc. On peut alors entendre une multitude de petits crépitements, accompagnés de petites bulles, le tout reproduisant un étonnant bruit de friture. Mais comment les harengs jouent-ils ce concert ? Ils pètent, tout simplement ! Essentiellement la nuit, pour rester en contact les uns avec les autres. Une façon comme une autre de se rassurer dans l’obscurité de la nuit ! Mais les harengs ne sont pas les seuls pétomanes. Les serpents corail nord-américains ont adopté une technique similaire : en présence d’un danger, ces reptiles contractent brutalement leur sphincter cloacal, ce qui produit des mini-explosions audibles à plusieurs mètres !
Amateurs de HARPE ? Chez les araignées, c’est au mâle que revient d’explorer le monde à la recherche d’une compagne. S’il a la chance d’échapper à notre semelle sur sa toile, il doit rester prudent. Car, 10 à 20 fois plus grosse que lui, l’objet de son désir est à l’affût de la moindre vibration de la toile, prête à sauter sur sa proie. Alors pour se différencier des insectes qui, pris au piège, se débattent chaotiquement, le mâle émet des vibrations régulières, ni plus ni moins qu’un "code d’accès". Le mâle saute sur la soie, la tire avec ses pattes, la tambourine de ses pédipalpes, fait vibrer son abdomen. Puis, quasiment aveugle, le mâle localise la femelle en tirant les fils de soie avec ses pattes, à la manière d’un harpiste. Ensuite, il écoute : plus le son est aigu, plus le fil est court et la propriétaire toute proche !
Le CHANT : en solo ou en duo Chez les oiseaux, le monopole du chant, véritable appel à la copulation, est réservé au mâle. Il suffit que Roméo pousse la sérénade pour que Juliette se mette à ovuler ! Plus le mâle est virtuose, plus il est considéré comme un bon parti ! Néanmoins, quelques oiseaux tropicaux ont pris l’habitude de faire leurs vocalises en couple, pour officialiser leur union. Certaines perruches émettent 5 à 6 notes par seconde, tout en restant parfaitement synchronisées. Les gibbons, qui sont des monogames convaincus, sont aussi des adeptes des duos. Leurs longues vocalises peuvent durer plusieurs dizaines de secondes. Plus le couple est ancien et solide, plus les duos sont synchronisés et fréquents.
La RAINETTE : tel un sonneur de cornemuse Certes, la rainette méridionale ne dépasse pas quelques centimètres de long, mais elle a du coffre ! Ses cris s’entendent à plus de 3 km ! Un bel exemple d’amplification du son. Après avoir pénétré dans sa bouche, l’air gonfle son sac vocal, comparable à la poche d’une cornemuse, remplit les poumons, repart à nouveau dans la bouche, retourne ensuite aux poumons, etc. Ce fonctionnement en circuit fermé l’affranchit de respirer, et lui permet de coasser bruyamment et sans relâche.
Les BALEINES A BOSSE : le plus long chant Les baleines à bosse ont un répertoire d’une douzaine de notes, qu’elles combinent en "phrases de notes" qui durent de 10 à 20 secondes. Puis ces "phrases" forment des thèmes d’environ 2 minutes, qui s’enchainent à leur tour. Ce chant presque sans fin peut atteindre plus de 150 décibels, et être entendu à une vingtaine de kilomètres à la ronde !
Les OISEAUX des villes : obligés de changer de disque ! Il n’y a pas que les humains qui se plaignent du vacarme de leurs voisins ! Les oiseaux qui vivent en milieu urbain sont eux aussi très gênés par le bruit du trafic routier. A cause de la pollution sonore, ils ont été contraints, au fil des générations, de modifier leur chant pour se faire entendre. Plus aigu, il est aussi plus matinal chez les oiseaux des villes que chez leurs collègues des forêts. Certains finissent même par le simplifier, dans un souci d’efficacité. Fini les fioritures : ils ne vont tout de même pas s’époumoner pour des notes qui passent inaperçues !
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| ThunderLord | Assassin au chômage technique | Co-Administrateur | | | 4623 messages postés |
| Posté le 02-11-2007 à 00:40:07
| Si le dernier paragraphe nous montre encore une fois quelle mauvaise influence nous avons sur la nature qui nous entoure, le reste du sujet, sur un ton plus léger, m'a appris pas mal de choses. Merci
-------------------- ThunderLord ---> Thérapie Hautement Utopique et Normalisée de Démultiplication des Etats Reconnus de Léthargie Ombrageuse Reliée à la Démonologie. ©Audrey |
| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 02-11-2007 à 22:40:10
| De rien, TL
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| Coolness | Poète inspiré | | | 556 messages postés |
| Posté le 03-11-2007 à 01:48:13
| Merci pour le post, c'est marrant de savoir que les serpent peuvent faire du bruit quand ils veulent
-------------------- Qu'attendre d'un peuple qui découvre les informations dans les shows people ? Bien sûr qu'ils s'en fichent ! Ils attendent la chute. Ils attendent... Non. Ce n'est pas vrai. Ils se préoccupent plus d'eux mêmes que du monde dans lequel ils vivent, c'est tout. Ils veulent le confort, pas la sécurité. |
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