| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 25-07-2006 à 23:21:53    
| (AFP - 25/07/06)
Les vacances restent un rêve pour un tiers des Français
70 ans après l'introduction par le Front populaire des congés payés, marquée par la ruée de milliers d'ouvriers parisiens vers les plages "mythiques" de la Manche, plus d'un tiers (36%) des Français sont toujours privés de vacances chaque année.
Et cette proportion a tendance à croître .
Ce déclin du nombre de vacanciers, amorcé dès 1999, résulte surtout d'un manque de moyens financiers, cité par 31% des non partants. 24% des personnes interrogées expliquent aussi que leur travail ne leur permet pas de prendre des congés en été et 13% évoquent des contraintes familiales.
Ces restrictions du budget des vacances sont surtout perceptibles chez les professions intermédiaires, dont le taux de départ tombe à 60% cet été, et chez les ouvriers (45%).
Déjà haut lieu de villégiature en 1936, les bords de Marne accueillent toujours ceux qui ne partent pas en vacances, pour des pique-niques, des promenades à vélo ou des tours en barque. "Après l'arrivée de l'euro, tout est devenu trop cher. Je n'ai plus les moyens de partir en vacances tous les ans", confie Liliane Larivière, fonctionnaire à la retraite de la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et mère de huit enfants.
Le facteur prix est primordial : "les vacanciers cherchent des promotions, et il y en a qui ne trouvent plus leur compte", les frais liés aux hébergements touristiques ayant "augmenté de 30% en cinq ans", a-t-il relevé. Selon l'INSEE, de 1998 à 2005, les prix des hôtels en France ont augmenté de 3,9% par an en moyenne, bien plus que l'indice général des prix.
Les Français qui renoncent le plus aux vacances par manque de moyens sont "les employés, les ouvriers et les cadres moyens, surtout quand un seul membre du couple travaille", selon M. Arino.
Plus généralement, poursuit-il, il y a ceux "qui sont trop pauvres pour partir en vacances" et ceux qui sont "trop riches pour être aidés par des associations".
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