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|  Posté le 06-12-2006 à 14:23:26    
| UNE DE TROP
(2ème partie)
Jacques
Jeanne est une très jolie blonde, mince, cheveux longs. Elle est hôtesse de l’air. Elle est assez cultivée. Bien sûr, elle a beaucoup voyagé. J’aime beaucoup être avec elle…partout…si tu vois... Mais elle est un peu indépendante, et je ne suis pas sûr qu’elle veuille se marier.
Paul
Hé bien voilà ! Si elle ne veut pas se marier, ton problème est réglé !! Parle-moi de l’autre.
Jacques
Oh, attends, attends !! j’ai dit "je crois" qu’elle ne veut pas se marier, mais je n’en suis pas sûr. Et puis si je lui parle de l’héritage...
Paul
Mais enfin, tu es prêt à épouser une femme qui accepte que tu lui passes la bague au doigt parce que cela te rendra riche ?
Jacques
Je ne sais pas… je ne sais plus rien… s’il voulait me rendre fou, le tonton, il ne s’y serait pas pris autrement. Je compte sur toi pour débrouiller un peu tout ça...
Paul
Bon. Commence par me parler de la seconde, Claire, je crois.
Jacques
Oui, Claire. Je l’aime beaucoup. Elle est blonde aussi… mais un peu moins, elle est…plus …solide physiquement… Elle est très gaie, un peu moins cultivée que Jeanne, mais très gentille. Elle, je sais que si je la demande en mariage, elle acceptera certainement…c’est son rêve : un mari et des enfants…
Paul
Mais alors, ton problème est résolu. Tu l’aimes, elle accepterait de se marier : les choses sont très simples.
Jacques
Oh ! tu simplifies trop les choses !
Paul
A moins que ce soit toi qui les compliques...
Jacques
Non. Tu n’as pas tous les éléments. Claire est très jalouse...
Paul
C’est normal. Cela prouve qu’elle t’aime.
Jacques
Elle m’aime peut-être, mais… Jeanne...
Paul
Quoi, Jeanne ?
Jacques
Je ne veux pas la perdre !
Paul
Je crois malheureusement que tu es indécrottable. Tu veux, Jeanne, tu veux Claire, et tu veux les sous du Tonton… Mais bon sang ! Quel âge as-tu ? Tu n’as pas encore appris que dans la vie, on ne peut tout avoir : il faut faire des choix. Et d’après ce que tu m’as dit, ton choix est facile. Sur tes deux femmes, l’une seulement veut bien se marier, et en te mariant tu hérites de l’oncle. Ne vas pas chercher midi à 14 heures. Maintenant, si tu veux que je te donne un conseil plus précis, il faudrait que je connaisse tes deux "prétendantes".
Jacques
Cela me semble logique. Et puis d’ailleurs, je voulais que tu puisses voir Jeanne. Elle est très jolie. Tu vas tout de suite comprendre que je ne peux pas y renoncer.
Elle est en congé pour trois jours entre deux voyages, et normalement elle doit venir ici. Je le lui ai demandé. Je suis sûr qu’après l’avoir vue, tu me diras : Prends celle-là, elle est sensationnelle.
Paul
Oui, mais tu m’as dit qu’elle ne voulait pas se marier.
Jacques
J’ai dit, j’ai dit… En fait, je n’en sais rien. Tu penses bien que je ne le lui ai pas demandé. Il y a Claire...
Paul
Tu sais que tu commences à me fatiguer. Renonce à l’héritage de tonton, crée un harem, et tout sera bien.
Jacques
Tu es idiot. Sais-tu que mon oncle possédait plus de 30 millions d’euros. Bon, il y a le fisc qui va en prendre un gros bout, mais quand même…
Paul
Oui, comme tu le dis, "quand même" ça mérite quelques sacrifices. Et puis, si j’ai bien compris, ton oncle exige que tu te maries dans les 3 mois suivant sa disparition, mais il ne te demande pas d’être absolument fidèle.
Jacques
Ah, ça non. Il ne le demande pas… Mais ma femme elle, risquerait de me le demander…
Paul
Bah ! Toutes les femmes le demandent...
On sonne à la porte d’entrée. Jacques dit, en partant par la porte du fond qui mène à l’entrée
Jacques
Ce doit être Jeanne. Tu vas voir, elle est chouette (il fait le geste classique du pouce de l’index et du majeur devant les lèvres qui esquissent un baiser)
Jeanne entre, suivie de Jacques. Elle est en effet très belle et très élégante.
Paul fait les présentations.
Jeanne
Ah, c’est vous Paul ? Vous savez que vous tenez une grande place dans le cœur de Jacques ? Vous semblez être son Maître à penser...
Paul
Oh, non. Heureusement, non. Si j’étais son Maître à penser, je ne serais pas fier de mon élève.
Jacques
Mais dis donc, toi ! Les choses sont beaucoup plus simples : tu n’es pas mon Maître à penser parce que je pense très bien par moi-même.
Paul, s’adressant à Jeanne
S’il vous plaît, laissez-lui cette illusion. C’est un gentil garçon, vous savez.
Jeanne
Je sais, je sais, il n’est pas méchant du tout.
Paul
Il lui arrive même d’avoir des idées. Vous savez qu’il vote à chaque élection ?
Jeanne
Non ? Il m’avait caché ça...
Jacques
C’est pas bientôt fini vos pitreries ? Si je vous gêne, dîtes-le !
Paul
Oh, mais tu ne nous gênes pas du tout. Au contraire, tu pourrais même nous servir ! Tu n’as pas une bouteille de champagne avec quelques biscuits ?
Jacques
Si. J’ai une bouteille au réfrigérateur, mais avec toutes les gentillesses que vous déversez sur moi, vous pensez si j’ai envie de vous offrir du champagne !!! Enfin ! Je suis trop bon, vous l’avez dit. Je vais la chercher, mais je reviens tout de suite, n’en profitez pas pour raconter des horreurs à mon sujet.
Il sort par la porte de droite, vers la cuisine.
( A suivre)
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