| | | | | | | | Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 09-01-2008 à 22:27:05    
| Un tour du monde à pédales sur terre et mer  Jean-Gabriel Chelala posant devant son bateau
en novembre 2007 à La Ciotat
Jules Verne n'y avait pas pensé, Jean-Gabriel Chelala va le faire : un tour du monde en 365 jours, mais à pédales, sur terre et sur mer, en vélo et en "cyclomer" habitable, à travers l'Atlantique et le Pacifique, les Etats-Unis, la Russie et l'Europe.
Dimanche 13 janvier, à 11H, sur le parvis de Notre-Dame, à Paris, cet ingénieur en bâtiment de 27 ans, Franco-Libanais originaire d'Antélias, au nord de Beyrouth, et Breton d'adoption résidant à Fougères (Ille-et-Vilaine), va donner les premiers coups de pédales d'un voyage extraordinaire de 30.000 km, à travers deux océans et une dizaine de pays. C'est l'expédition "48° Nord".
"Un 1er tour du monde "à la force humaine", physique et mentale, sans voile et sans vapeur, uniquement avec la tête et les jambes, déclare-t-il. Mon carburant, c'est l'appétit de découverte et de connaissance. Je veux rêver et faire rêver. C'est le voyage de "monsieur tout le monde" avec une énergie à déplacer les montagnes."
Jean-Gabriel a déjà bien bourlingué. Quand il ne grimpe pas en solo sur les plus hauts sommets du monde (Mont-Blanc, Kilimandjaro ou dans l'Himalaya), il se promène, comme en 2004, en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient, en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine, à la découverte des habitats traditionnels.
Mais dimanche, sur la selle de son vélo, il mettra le cap sur le Portugal pour rejoindre, début février, à la pointe sud-ouest du pays, le port de Sagres d'où appareillèrent au XVe siècle nombre de grands navigateurs de l'âge de la découverte.
Et là commencera l'exploit. Une transatlantique sans précédent à bord d'un drôle d'engin flottant propulsé par une hélice qu'actionne un pédalier. Il convient, pour éviter les foudres de la justice, de l'appeler "cyclomer" ou "pédaleau", l'autre orthographe, familière des estivants, étant une marque protégée.
L'embarcation de 7,50 m de long et 1,60 m de large, surmontée d'une "galette de redressement", offre une minuscule cabine à l'arrière. Conçue par l'architecte naval Guy Saillard, elle a été fabriquée par le constructeur nautique Alain Gabbay à La Ciotat.
Comme les canots des rameurs hauturiers, le poste de nage, avec le pédalier qui entraîne l'hélice, se trouve au milieu de l'esquif, équipé de panneaux solaires pour l'alimentation en électricité des appareils de communication (GPS, téléphone satellite).
"Je prendrai la mer, cap sur la Floride. 6500 km que j'espère couvrir en deux mois", précise Jean-Gabriel Chelala.
Puis après une à deux semaines de repos, retour sur la selle du vélo pour cette fois monter plein nord-ouest à travers les Etats-Unis et le Canada, jusqu'à Anchorage, en Alaska (8000 km en quelque 2 mois et demi).
Sur terre, comme sur mer, le jeune aventurier évoluera en totale autonomie. Il dormira sous la tente ou chez l'habitant, au gré des rencontres et invitations.
Nous serons en avril, au début du printemps dans l'hémisphère nord. Mais il fera encore frisquet quand Philéas Fogg junior quittera les côtes d'Alaska pour voguer en pédalant sur le Pacifique, vers les îles Aléoutiennes.
"Je les contournerai par le sud pour changer de continent et viser la péninsule du Kamtchatka, à l'extrémité orientale de la Russie", dit-il sur le même ton que "pour République, changez à Bastille..."
"Mais là, c'est l'inconnu. Je remonterai ensuite au nord, vers la Sibérie et le port de Magadan sur la mer d'Okhotsk, point final de la partie maritime de ma circumnavigation."
Magadan, de funeste mémoire, à l'extrémité orientale de la Russie, fut, sous Staline, un important centre de transit des déportés en route pour le Goulag (les camps de travail de la Kolyma).
"Quand je serai arrivé là, je serai content. J'aurai presque fini...", dit Jean-Gabriel avec un sourire malicieux, derrière ses sages lunettes à montures rectangulaires.
Presque ? ...10.000 km au guidon pour rejoindre Paris.
(AFP - 09/01/08)
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Sacrée volonté, cet homme ! Espérons qu'elle ne viendra pas à lui manquer au fil du temps et des kilomètres. Un beau périple, réalisé sans pollution : chapeau bas ! 
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| | ThunderLord | | Assassin au chômage technique | | Co-Administrateur |  |  | | 4623 messages postés |
|  Posté le 09-01-2008 à 23:28:56
| Décidément, l'appel de la route se fait de plus en plus sentir... Quelle surprise !
Je lui souhaite un excellent voyage, dépaysant et instructif.
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ThunderLord ---> Thérapie Hautement Utopique et Normalisée de Démultiplication des Etats Reconnus de Léthargie Ombrageuse Reliée à la Démonologie. ©Audrey |
| | Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur | | | | 12339 messages postés |
| Posté le 20-09-2008 à 14:47:08
| Les dernières nouvelles...
Expédition 48° Nord :
Chelala vit son rêve américain en... vélo couché  Jean-Gabriel Chelala
le 18 septembre 2008 près d'Atlanta
8.500 km en vélo couché, de la Floride à l'Alaska : Jean-Gabriel Chelala, le "globe-pédaleur" de 27 ans, parti de Paris en janvier pour un tour du monde "à la force humaine", poursuit sa route sur terre et mer et vient d'entamer la 3e étape de son périple inédit à Fort Lauderdale.
"Nouvelle étape, nouvelles aventures, nouvelles découvertes... Après ma traversée de la France, de l'Espagne et du Portugal sur un vélo 'normal', puis ma transatlantique sur mon canot à pédales (il a battu le record du genre sur ce type d'embarcation), je vis mon rêve américain sur ce drôle d'engin, plus confortable et mieux adapté aux grands espaces américains", a-t-il déclaré à l'AFP.
Mais le rêve va être long et difficile. Même s'il s'efforce d'emprunter les voies les moins fréquentées, le jeune ingénieur en bâtiment franco-libanais va devoir aussi rouler sur certaines portions de routes à grande circulation, dans le vrombissement des mastodontes d'acier que sont les poids-lourds d'outre-Atlantique.
"La prudence a guidé ma route jusqu'ici, dit-il, et puis l'accueil reçu depuis mon accostage en Floride traduit bien cet esprit d'aventure et de pionnier ancré dans la culture américaine. On songe avant tout à m'aider, à m'entourer. Il n'y a pas d'indifférence, d'autant que mon drôle de vélo est un vecteur de communication formidable".
"Même les "bikers" en Harley Davidson, dont la position semi-allongée sur leurs machines rappelle la mienne sur mon vélo, ne manquent pas de me saluer lorsqu'ils me croisent".
Dix Etats traversés, incursion au Canada
Le chemin emprunté par Jean-Gabriel Chelala, se décline un peu comme les paroles du classique du rock'n'roll "Route 66" : Floride, Georgie, Tennesse, Missouri, Illinois, Wisconsin, Mississippi, Minnesota, Dakota du Nord, puis la partie canadienne (White Horse, Grande Prairie) avant de rejoindre Fairbanks en Alaska.
Jean-Gabriel Chelala va tenter de couvrir l'énorme distance en quelque deux mois et demi. "J'ai déjà pris beaucoup de retard car les impondérables (difficultés administratives, avaries, mauvaise météo) ont été nombreux. L'automne arrive et l'hiver tombe comme la foudre dans le grand nord. La suite de mon programme peut s'en trouver momentanément modifié", avoue-t-il.
Le programme de l'"Expédition 48° Nord" est en effet pour le moins ardu et l'arrivée de l'hiver peut en changer l'agenda.
Jean-Gabriel Chelala doit en effet retrouver son "pédaleau" en Alaska pour se lancer sur les eaux du Pacifique nord, et rejoindre, en doublant la pointe de la péninsule du Kamtchatka, le port de Magadan, en Sibérie.
Une navigation sans précédent sur un tel prototype à pédales, mais une navigation impossible par des températures polaires. Il lui faudrait alors attendre le printemps 2009 pour mettre la fin de son projet à exécution.
D'autant que de Magadan à Paris, il reste la bagatelle de 10.000 km qu'il entend de nouveau avaler sur sa petite reine. En plein hiver en Sibérie ? Mission quasi impossible.
(AFP - 20/09/08)
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