| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 07-01-2008 à 23:14:03    
| Sorties en salle le 09 janvier
"Into the Wild"
De Sean Penn (Etats-Unis, 2H27). Avec Emile Hirsch, Marcia Gayharden, William Hurt.
Elevé par une famille aisée de la banlieue de Washington, excellent étudiant et sportif accompli, Christopher Johnson McCandless était promis à un brillant avenir en sortant diplômé de l'université, à l'été 1990. Pourtant, moins de deux ans plus tard, en avril 1992, c'est son cadavre décomposé que des chasseurs d'élans retrouvèrent dans un vieux bus abandonné, aux confins d'une région inhabitée de l'Alaska.
A partir d'un fait divers qui fit brièvement la Une des journaux et inspira à l'écrivain John Krakauer le livre "Into the Wild, Voyage au bout de la solitude", Sean Penn a écrit et réalisé un film lyrique et bouleversant. Habité par cette histoire après la lecture de l'ouvrage (en partie basé sur le journal de Chris McCandless, retrouvé après sa mort), Sean Penn a obtenu des parents du jeune homme l'autorisation de la porter à l'écran. Il dresse de celui-ci un passionnant portrait et donne au spectateur une multitude de clefs pour interpréter le destin du héros mais aussi en filigrane, pour passer au tamis les finalités de la vie, sans rien imposer. Pétri de leçons éthiques et morales puisées chez l'écrivain russe Leon Tolstoï et l'Américain Thoreau, Chris McCandless avait décidé, par idéalisme et soif de liberté spirituelle, de renoncer au confort d'une vie bourgeoise. C'est pourquoi, à peine ses études finies, il fit don de ses 24.000 dollars d'économies à une organisation humanitaire, changea de nom, abandonna sa voiture et se mit à parcourir les Etats-Unis à pieds. Ce film, d'une beauté à couper le souffle, retrace les semaines où, pour s'approcher du "coeur sauvage de la vie", selon l'expression de James Joyce, Chris McCandless alias Alexander Supertramp, a tourné le dos à la civilisation pour s'enfoncer dans la nature.
Sean Penn présidera le jury du prochain Festival de Cannes, en mai prochain.
"L'Ile"
De Pavel Lounguine (Russie, 1H52). Avec Piotr Mamonov, Viktor Soukhoroukov, Dmitri Dioujev.
Sur une île isolée du nord de la Russie, un homme parcourt la lande en psalmodiant des prières : chaque jour, il est torturé par le souvenir d'une faute inexpiable, venu des tréfonds de sa mémoire. Trente ans plus tôt, pendant la Seconde guerre mondiale, alors qu'il n'était encore qu'un jeune marin, des soldats allemands sont montés sur son bateau et l'ont forcé à dénoncer le capitaine, puis à pointer une arme sur celui-ci... Depuis, l'homme a trouvé refuge dans le monastère orthodoxe installé sur l'île, faisant office de gardien. Son comportement étrange lui vaut d'être l'objet de maintes superstitions : il aurait le pouvoir de guérir les malades et de parler avec les morts. "L'Ile" frappe tout d'abord par son ambiance mystique et intemporelle, ainsi que par la beauté désolée de ses paysages maritimes, nimbés d'une lumière blanche quasi irréelle, et comme suspendus entre ciel et océan. La force de "L'Ile" tient aussi à l'intensité du jeu de l'acteur principal, l'ex-chanteur de rock Piotr Mamonov, que Lounguine dirige à nouveau, dix-sept ans après "Taxi Blues". Assez habilement, Pavel Lounguine entoure le héros, qui rappelle les personnages tourmentés des romans de Dostoïevski, d'un halo de mystère que le film n'élucide pas : est-il un Saint, un dément ou bien un vulgaire usurpateur ? A 58 ans, Pavel Lounguine a réalisé, depuis le début des années 1990 une demi-douzaine de films sur les mutations et les dérives de la Russie contemporaine, dont "Ligne de vie" (1996) sur la mafia ou "Un nouveau Russe" (2003) sur les nouveaux riches.
"Reviens-moi"
De Joe Wright (Grande Bretagne, 2H03 - Titre original : Atonement ). Avec Keira Knightley, James Mc Avoy, Romala Garaï, Vanessa Redgrave.
Adapté du roman éponyme de l'écrivain anglais par un réalisateur âgé de 35 ans à peine, "Expiation" dresse le portrait d'une jeune adolescente britannique qui, dans les années 1930, se rêve romancière. Après avoir surpris sa soeur aînée au beau milieu d'une étreinte passionnée avec le fils du jardinier, elle invente une rocambolesque histoire de viol aux conséquences dramatiques.
A l'écran, l'abus des moyens caractéristiques d'une superproduction (multitude de figurants, riches décors et costumes d'époque, amples mouvements panoramiques de la caméra, visant à donner un souffle épique au récit...) ne fait qu'affadir la lecture, déjà univoque, du roman. Après quelques jolies scènes, l'ennui domine. "Reviens-moi" était en lice pour le Lion d'or au dernier Festival de Venise.
"Dancing Queens"
De Darren Ashton (Australie, 1H28 - Titre original : Razzle dazzle - A journey into dance). Avec Ben Miller, Kerry Armstrong.
La plus importante compétition de danse d'Australie approche. Qui remportera le trophée : M. Jonathon, qui se sent investi d'une mission envers ses jeunes élèves ? ou sa rivale de la vieille école, Mlle Elisabeth, qui enseigne la discipline et la rigueur dans son académie de danse ?
"Death note the Last Name 1 & 2"
De Shusuke Kaneko (Japon, 2H20). Avec Tatsuya Fujiwara, Kenichi Matsuyama.
Le Cahier de la Mort : toute personne nommée entre ses pages meurt d'une crise cardiaque. Quand il tombe entre les mains de Light, brillant lycéen au tempérament taciturne, celui-ci en use pour rendre sa propre justice, provoquant une vague de morts mystérieuses qui alerte Interpol. Lind L. Tailor mène l'enquête et une traque s'engage entre les deux hommes.
L'adaptation du manga éponyme de Tsugumi Oba et Takeshi Obata, dont 15 millions d'exemplaires se sont vendus au Japon et quelque 400.000 en France.
"Détention secrète"
De Gavin Hood (2H02 - Titre original : Rendition). Avec Reese Witherspoon, Jake Gyllenhaal, Meryl Streep.
Lorsqu'Anwar El-Ibraim, un scientifique canadien d'origine égyptienne, monte en Afrique du Sud, dans un vol à destination des Etats-Unis, il est loin de se douter qu'il n'arrivera jamais à bon port. Arrêté à New York, il est suspecté par les services secrets américains d'être mêlé à un attentat terroriste meurtrier qui vient de se produire au Caire. Menotté, dénudé et emprisonné dans des lieux tenus secrets, il est soumis à des interrogatoires brutaux, en dehors de toute légalité. Sa femme enceinte se bat pour le retrouver.
"Garage"
De Lenny Abrahamson (Irlande, 1H25). Avec Pat Shortt, Anne-Marie Duff, Conor Ryan.
Considéré par ses voisins comme un marginal inoffensif, Josie tient une station service délabrée à la périphérie d'une petite ville irlandaise. Un être solitaire, irréductiblement optimiste et à sa manière, heureux, dont "Garage" raconte le besoin d'être aimé, au cours d'un été qui va bouleverser sa vie.
Le film a obtenu le prix CICAE, décerné par les cinémas d'art et d'essai, à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du Festival de Cannes, en mai.
"L'homme qui marche"
D'Aurélia George (1H22). Avec César Sarachu, Mireille Perrier, Judith Henry.
Au milieu des années 70, un photographe fait la connaissance d'un homme ténébreux, au visage d'oiseau de proie, nommé Viktor Atemian. Le film retrace l'histoire de cet homme qui s'improvise écrivain, rencontre le succès, puis traverse le désert pour finir à la rue.
"Sub"
Documentaire de Julien Loustau (France, 46 minutes).
Le lac Vostok est prisonnier sous les glaces de l'Antarctique, isolé du reste du monde depuis des millions d'années. La seule technologie permettant d'explorer cet environnement exceptionnel est le Cryobot, une sonde conçue par la NASA. En Chine, dans la région des Trois-Gorges, se bâtit le plus grand barrage hydroélectrique au monde. Le long d'un voyage nocturne sur le fleuve Yangtze, le film envisage l'odyssée solitaire du Cryobot à travers les glaces jusqu'au lac Vostok.
"30 jours de nuit"
De David Slade (Etats-Unis, 1H45 - Interdit aux moins de douze ans). (Titre original : 30 days of night). Avec Josh Hartnett, Melissa George.
En Alaska, au coeur de l'hiver, la paisible ville de Barrow s'apprête à passer, comme chaque année, un mois sans soleil. Mais des vampires investissent Barrow et tuent ses habitants. Un petit groupe de rescapés tente de survivre jusqu'à l'aube.
"Le tueur"
De Cédric Anger (1H30, France). Avec Gilbert Melki, Mélanie Laurent, Grégoire Colin.
Paris, veille de Noël. Léo Zimmerman, un homme d'affaires, semble mener une existence exemplaire. Mais lorsque Dimitri Kopas débarque dans son bureau en se faisant passer pour un client ordinaire, il comprend qu'un contrat a été passé sur sa tête. Dévoré par la paranoïa, Léo décide de proposer un étrange marché au tueur.
Le premier long-métrage de Cédric Anger, le scénariste de Xavier Beauvois.
"Vitus, l'enfant prodige"
De Fredi M. Murer (Suisse, 2H00). Avec Bruno Ganz, Teo Gheorghiu.
Un petit garçon dénommé Vitus, donne l'impression d'être tombé du ciel : il entend aussi bien qu'une chauve-souris, joue du piano en virtuose et s'amuse à étudier l'encyclopédie à cinq ans. Ses parents voient en lui un futur grand pianiste, mais Vitus préfère passer son temps libre en compagnie de son excentrique grand-père. Il rêve de piloter un avion et décide un jour, dans un accès de rébellion, de prendre les commandes de sa vie.
"Les yeux bandés"
De Thomas Lilti (France, 1H21). Avec Jonathan Zaccaï, Guillaume Depardieu, Lionel Abelanski.
Théo, 37 ans, partage sa vie entre Louise, qui attend un enfant, et son travail de routier. Après des années d'absence, il retourne dans la ville de son enfance où Martin, élevé avec lui dans une famille d'accueil, vient d'être arrêté. On l'accuse d'être responsable du viol et de la mort de plusieurs jeunes femmes.
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