| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 23-03-2007 à 21:06:58
| Italie : le procureur antimafia qui écrit des romans noirs à succès L'écrivain et magistrat italien Gianrico Carofiglio, le 13 mars 2007 à Bari Le jour où ses enquêtes ne lui suffisaient plus, Gianrico Carofiglio s'est mis à écrire un roman noir : cinq ans après, le procureur de Bari est l'un des auteurs les plus populaires d'Italie, où il a vendu près d'un million de livres. L'homme de loi, né en 1961, est magistrat au parquet antimafia de la capitale des Pouilles (sud-est). Substitut du procureur, ses mandats d'arrêt mènent chaque année une centaine de personnes en prison, notamment pour trafic de drogue, recyclage d'argent sale ou racket mafieux. Son dernier dossier marquant ? "Une histoire de bébés vendus dans la clandestinité par une organisation ukrainienne", raconte-t-il, sans cacher son inquiétude pour "les proportions terribles que prend le trafic d'êtres humains." Derrière l'homme de loi, il y a l'homme de lettres, dont les trois premières oeuvres, sorties depuis 2002, restent accrochées aux vingt meilleures ventes de romans italiens dans les classements éditoriaux. Ses récits, des intrigues mises en scène à Bari dans l'ambiance de procès à rebondissements, ont déjà été traduits en Allemagne, en Angleterre, au Japon et bientôt en France. "Même dans mes délires les plus fous, je n'aurais pas imaginé un tel succès", raconte le procureur-écrivain, marié et père de deux enfants, qui confie s'être consacré à son "rêve de gosse" par "nécessité", quand il s'est rendu compte "qu'à partir d'un certain âge, le temps n'est plus extensible à l'infini". Naturellement, le héros de ses romans est un avocat, le genre de personnage que cet homme grand et mince, visage bronzé et cheveux grisonnants, a l'habitude d'affronter dans les prétoires. "Peut-être voulais-je simplement percevoir une réalité que je croyais connaître avec un regard nouveau", avance Gianrico Carofiglio, qui laissera bientôt temporairement ses fonctions de magistrat pour être consultant à la commission parlementaire antimafia, à Rome. Séduisant, reconnu par ses pairs, mais toujours un peu à côté de ses pompes et flirtant parfois avec la dépression, "l'avocat Guido Guerrieri" passe le plus clair de son temps à assumer le passage à la quarantaine, en se réfugiant dans l'autodérision ou le mépris pour ses contemporains. Désabusé en apparence, il ne parvient cependant pas à refuser un dossier délicat, surtout quand une montagne d'indices s'abat sur son client. Dans son premier roman, c'est un jeune sénégalais, vendeur ambulant sur les plages des Pouilles, qui doit faire les frais d'une accusation de meurtre d'enfant, sans argent pour payer sa défense et avec plusieurs témoignages le désignant comme un coupable idéal. "Je voulais écrire quelque chose sur les préjugés, qui peuvent être une des maladies les plus graves de la justice", explique l'écrivain. (AFP - 23/03/07)
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| Arielle | London international student | Modérateur | | | 1513 messages postés |
| Posté le 25-03-2007 à 20:38:38
| Ca a l'air pas mal du tout, il compte sortir quand en France ?
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| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 26-03-2007 à 00:54:18
| Le livre "Un témoin inconscient" est sorti en 2004 : voir ici. Par contre, je n'ai pas d'infos concernant la sortie de ses 2 autres romans en France.
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