| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 21-02-2006 à 13:07:49
| (AFP - 21/02/06)
Les astronomes commencent à disséquer les poussières cométaires de Stardust Les astrophysiciens commencent tout juste à scruter des centaines de poussières et grains microscopiques cométaires et interstellaires ramenés sur Terre, le mois dernier, par la capsule Stardust, a indiqué lundi le principal scientifique de cette mission de la Nasa. Les analyses préliminaires montrent que les particules émanant de la comète Wild 2 capturées par la sonde spatiale américaine lors d'un vol rapproché en janvier 2004, sont bien d'origine purement cométaire , a expliqué cet astrophysicien, Don Brownlee , de l'Université de Washington (nord-ouest). "Nous pensons que les matériaux formant les comètes aujourd'hui sont les mêmes qu'il y a 4,5 milliards d'années quand notre système solaire est né" , a-t-il aussi dit lors d'une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l' Association américaine pour la promotion de la Science (AAAS) qui se termine lundi. Pouvoir analyser de tels matériaux à l'origine de la formation de notre système solaire dans un laboratoire "est très rare en astronomie" , a souligné ce scientifique. "C'est une chose d'observer une vache à distance, mais en avoir une dans son laboratoire permet d'analyser son ADN" , a-t-il dit. Les précédents matériaux extraterrestres avaient été ramenés de la Lune en 1972 par les astronautes de la mission Apollo 17. "Les poussières cométaires jouent un rôle très importants pour expliquer les origines de la formation des systèmes solaires mais aussi leur fin" , a pour sa part souligné Lee Ann Willson , une astronome de l'université d'Iowa. Pour analyser ces grains de poussière microscopiques, dont certains mesurent quatre microns (un millionième de mètre) de diamètre, les scientifiques ont commencé à les découper en plusieurs centaines de tranches. Jusqu'à présent les échantillons analysés ont révélé des traces de cristaux comme de l'olivine , une roche abondante, ainsi que divers autres composants, a-t-il dit. "Il faudra des années pour analyser tout cela" , a aussi souligné l'astrophysicien tout en se félicitant du parfait état de tous les échantillons de poussières de comète emprisonnés dans des cubes d'aérogel, un silicone presque aussi léger que l'air qui a permis d'éviter de les endommager au moment de la capture à très grande vitesse. Extraire ces gains de poussière est souvent laborieux et demande plusieurs heures avec l'aide d'un ordinateur. Les premiers résultats scientifiques préliminaires importants de la mission Stardust devraient normalement être présentés lors d'une conférence sur la science lunaire et planétaire prévue à Houston (Texas, sud-est) du 13 au 17 mars. La Nasa a déjà distribué des échantillons cométaires et interstellaires de la mission Stardust à plusieurs laboratoires dans le monde, dont certains en Europe. La tradition en astronomie, qui a toujours été respectée par la Nasa et les agences spatiales des autres pays, est que de tels échantillons sont remis gratuitement à des scientifiques qui en font la demande avec un projet de recherche sérieux, a observé Don Brownlee. Des collectionneurs privés seraient sans doute prêts à payer le prix fort pour en obtenir, a-t-il ajouté.
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