| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 14-01-2007 à 02:20:05
| Là, on parle "vieux coucou", hein, pas des engins actuels.
Pourquoi, sur les anciens avions, la mitrailleuse se trouvait-elle placée derrière l'hélice ?
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| ThunderLord | Assassin au chômage technique | Co-Administrateur | | | 4623 messages postés |
| Posté le 14-01-2007 à 16:06:09
| Je sais déjà que l'on avait trouvé moyen de synchroniser mitrailleuse et hélice de manière à ce que les balles passent "entre" les pales sans briser ni heurter celles-ci, aussi je dirai que les mitrailleuses étaient placées sur le nez de l'avion car, se trouvant dans l'axe de progression de l'appareil, elles rendaient la visée beaucoup plus facile ?
-------------------- ThunderLord ---> Thérapie Hautement Utopique et Normalisée de Démultiplication des Etats Reconnus de Léthargie Ombrageuse Reliée à la Démonologie. ©Audrey |
| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 14-01-2007 à 16:44:58
| Exact, Thunder ! Un système mécanique reliant l'axe de l'hélice et la mitrailleuse permettait que la balle soit tirée lorsqu'il n'y avait pas de pale devant le canon. Mais la toute première raison était le poids représenté par les mitrailleuses (très lourdes à l'époque), ainsi que le problème de l'endroit où stocker les munitions. On avait envisagé un emplacement sous les ailes. Mais cela aurait obligé à fonctionner en "paire de mitrailleuses" (une sous chaque aile), ce qui aurait encore accentué le problème de poids ! Sans oublier que la structure même des ailes ne permettait pas d'y placer un tel poids ! C'est ainsi que, dès que les avions à hélices ont eu un fuselage en métal, les mitrailleuses (et les réserves d'essence) sont passées sous les ailes. Mais une autre raison valait à la mitrailleuse d'être placée derrière l'hélice : les mitrailleuses de l'époque s'enrayaient assez souvent... Il fallait qu'elles soient placées à la portée du pilote, afin qu'il puisse les réarmer en vol. Cette disposition est conservée, pour cette même raison, sur les chasseurs du début de la Seconde guerre mondiale. Ce n'est qu'avec le développement de mitrailleuses plus fiables que l'on put enfin les placer dans les ailes.
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| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 14-01-2007 à 22:07:28
| Petit complément d'infos... Un des premiers avions équipés de mitrailleuses fut le Vickers FB 5. Mais le problème de synchro avec l'hélice ne se posait pas encore.
Vickers FB 5 - En février 1915, les Vickers FB équipent d'ailleurs une escadrille de chasse britannique du Royal Flying Corp.
Détail du Vickers Puis vint le tour des Morane-Saulnier (français). Au printemps 1915, le gouvernement allemand, à court de solutions pour assurer une défense efficace contre les Morane-Saulnier français armés de mitrailleuses, décida de construire des avions de chasse capables de rivaliser avec ces monoplans. Les usines Fokker commencèrent par armer un de leurs avions, un monoplan de type M5K, d’une mitrailleuse synchronisée tirant à travers l’hélice.
Fokker M5K Dès juillet 1913, un ingénieur du nom de Franz Schneider avait d'ailleurs déposé un brevet pour un procédé de synchronisation d’une mitrailleuse et de l’hélice ...étonnamment oublié par les autorités militaires au début de la guerre. Ce n’est que dans l’usine de Fokker à Schwerin qu’Heinrich Luebbe, Fritz Heber et un troisième compagnon du nom de Leimberger mirent concrètement ce brevet en œuvre. Dans le même temps, les Russes Poplavko et Smyslov-Dybovski faisaient des expériences similaires. Anthony Fokker présenta en personne cet avion, qui portait la désignation militaire E.1/15.
Fokker E I Une série d’accidents graves valut au Fokker E.I d’être interdit de décollage pendant un certain temps. Mais les succès foudroyants remportés aux commandes du monoplan par certains pilotes, comme Oswald Boelcke ou Max Immelmann, balayèrent rapidement les doutes qu’il avait pu susciter, et vinrent ensuite les Fokker E.II et E.III. Mais, malgré les progrès côté moteur et voilure, un point crucial n'était toujours pas réglé : la mitrailleuse avait tendance à geler, et le mécanisme de synchronisation tombait facilement en panne lorsque les températures chutaient en hiver ou à altitude élevée !
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