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|  Posté le 25-07-2007 à 20:06:43    
| Un DVD pédagogique de la Palme d'or 2007 sera bien diffusé aux collégiens et lycéens
Le ministère de l'Education a fait machine arrière mercredi, décidant de diffuser auprès des collégiens et lycéens un DVD pédagogique de la Palme d'or 2007, chronique d'un avortement clandestin en Roumanie, trois semaines après l'avoir jugée "trop dure" pour les adolescents.
"4 mois, 3 semaines et 2 jours" du Roumain Cristian Mungiu a obtenu mardi soir le feu vert pour une sortie "tous publics" en salles le 29 août, auprès de la Commission nationale de classification des oeuvres cinématographiques, assorti d'un avertissement à destination des "spectateurs sensibles" et des "plus jeunes" recommandant que ceux-ci soient "accompagnés".
Le ministère de l'Education a "pris acte" de cette décision et annoncé que le film serait bien édité à 1 500 exemplaires sous forme de DVD pédagogique à destination des collèges et lycées.
Le secrétaire général de la principale fédération syndicale de l'enseignement FSU, Gérard Aschieri s'est "réjoui" de voir le ministère "revenir à une position raisonnable".
Son homologue au Sgen-CFDT, Thierry Cadart, a estimé nécessaire d'appliquer une circulaire de 2003 selon lui négligée, instaurant "trois heures d'éducation par an à la sexualité à tous les niveaux (élémentaire, collèges, lycées)".
Côté parents d'élèves, le président de la FCPE Faride Hamana a prédit une diffusion "marginale" du film auprès des enfants de 6e et 5e, estimant son thème "extrêmement dur" et "hors de portée" pour eux.
Le film, qui a reçu fin mai le Prix de l’Education Nationale, décerné chaque année depuis 2003 par un jury d'enseignants à une oeuvre de la sélection officielle de Cannes pour ses "qualités artistiques et pédagogiques", devait être diffusé dans les classes lors d'ateliers pédagogiques.
Mais début juillet, le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos avait refusé d'éditer ce récit cru d'un avortement clandestin dans la Roumanie de Ceausescu qu'il jugeait "trop dur" pour un public adolescent, une opinion discutée au sein même du ministère.
Face à la levée de boucliers dans le monde du cinéma et celui de l'éducation, Xavier Darcos s'était rapidement ravisé. Invoquant un "certain flottement" dans sa communication et se défendant d'être "un censeur", il avait suspendu sa décision, le 7 juillet, dans l'attente de l'avis de la commission de classification des films.
La Société des réalisateurs de films (SRF) avait la première dénoncé un refus lié selon elle à des "pressions d'associations anti-avortement". La Ligue des droits de l'homme et le Planning familial l'avaient également critiqué.
Hervé Berard, de la SRF, s'est réjoui mercredi que les enseignants puissent débattre "autour de ce film formidable avec leurs élèves en toute quiétude".
La classification "tous publics" décernée par la commission, où siègent des représentants du cinéma, des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Famille et de l'Education, est un "désaveu cinglant de la position tenue par Xavier Darcos", a-t-il déclaré.
En revanche l'association anti-avortement Alliance pour les Droits de la Vie, fondée en 1994 par Christine Boutin, actuelle ministre du Logement et de la Ville, qui l'a présidée jusqu'en 1999, a demandé à Xavier Darcos de faire valoir un "droit à l’objection de conscience des parents d’élèves" inquiets de voir leurs enfants "confrontés à des images violentes".
(AFP - 25/07/07)
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Plutôt délicat, comme sujet, à aborder avec des collégiens, je pense...(déjà plus aisé avec des lycéens, plus âgés). Mais bon, je n'ai pas vu le film, alors difficile de juger si, oui ou non, les images sont si violentes et choquantes que ça...
Mais il reste que montrer un tel film à des collégiens de 10 à 15 ans devrait être plutôt une proposition qu'une "obligation". Il serait peut-être plus judicieux de proposer aux élèves intéressés de le visionner, mais pas d'en faire un "spectacle obligatoire" difficile à digérer pour les plus sensibles.
Autant je suis d'accord pour imposer (enfin !) certaines choses aux collèges et lycées, dans le cadre d'un retour espéré de la morale et du respect, autant, là, je suis perplexe... 
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