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|  Posté le 09-06-2006 à 17:31:48    
| (AFP - 09/06/06)
L'okapi redécouvert dans l'est de la République démocratique du Congo  Un okapi femelle de 20 mois
L’okapi, la "girafe" rarissime à cou court, vient d’être redécouvert, après près d'un demi-siècle, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé vendredi le Fonds mondial pour la nature (WWF).
C’est la première fois que la présence de cette espèce (Okapia johnstoni), découverte pour la science seulement en 1901, est confirmée depuis 1959, date des dernières observations "officielles". La redécouverte a eu lieu durant une opération de recensement global menée par le WWF et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
Très menacé, ce cousin de la girafe, de la taille d'un cheval, couleur chocolat aux rayures blanches sur le haut des pattes vit exclusivement dans les forêts primaires de l’est de la RDC. L’essentiel de la population se trouve dans la forêt de l’Ituri, en premier lieu dans la Réserve des okapis d’Epulu. Leur nombre total est estimé entre 4 000 et 6 000 individus.
Par le passé, l’okapi était également connu plus à l’est, dans les forêts qui s’étendent dans la vallée de la Semliki, dont une partie fait actuellement partie du Parc national des Virunga. Créé en 1925, ce parc, connu surtout, dans ses zones en altitude, pour ses gorilles de montagne, a été élevé au rang de site du patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.
A sa grande surprise, l’équipe chargée du recensement aidée par des pisteurs pygmées a découvert 17 traces d’okapis, dont des empreintes, des excréments et de la végétation broutée, selon les chercheurs, par ces animaux.
Ces vingt dernières années, les Virunga ont servi de repaires à différents groupes rebelles impliqués dans les conflits du Congo et du Rwanda. La nature difficile du terrain a empêché l’exploitation forestière illégale et l’installation d’agriculteurs, ce qui, estime le WWF, explique pourquoi des espèces rares ont pu y survivre.
Le WWF se dit cependant "très préoccupé" par les nombreuses activités illégales qui continuent à l’intérieur des limites du parc, de même que par les appels lancés par des politiciens locaux invitant les agriculteurs à s’installer dans la zone protégée. Sans mesures appropriées, le "retour" de l’okapi, prévient la fondation, ne pourrait être qu’un simple sursis.
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