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 23 octobre : 50e anniversaire de l'insurrection

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Audrey
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Audrey
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   Posté le 23-10-2006 à 15:13:40   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

(23/10/06)
50e anniversaire de l'insurrection en Hongrie


Photo de chars soviétiques le 6 novembre 1956
boulevard Saint Joseph à Budapest

La Hongrie poursuit ce lundi la célébration du 50e anniversaire de l'insurrection contre le régime soviétique, qui avait débuté le 23 octobre 1956 par une manifestation étudiante, et fut écrasé dans le sang le 4 novembre par les chars envoyés par Moscou.

Le soulèvement hongrois a éclaté le 23 octobre 1956, et a été noyé dans le sang par les chars soviétiques le 4 novembre, ce qui a enchaîné la Hongrie à Moscou jusqu'à la chute du communisme en 1989.

La brutale répression du soulèvement a fait 2 800 morts et 12 000 blessés et 200 000 personnes ont fui le pays.


50 ans après l'insurrection, un révolutionnaire hongrois se souvient

Le 23 octobre 1956, le jour où l'insurrection contre la dictature soviétique éclata en Hongrie, Bela Kiraly se remettait sur son lit d'hôpital de 5 années de prison sous le régime staliniste.

Une semaine plus tard, il était commandant en chef de la garde nationale, avec pour mission de réunir sous son autorité les combattants pour la paix, dont de nombreux adolescents téméraires qui s'étaient déjà maintes fois frottés aux forces d'occupation soviétiques dans les rues de Budapest.

"J'avais la peau sur les os en sortant de 5 ans de prison. Etant loin d'être guéri, j'ai du me faufiler hors de l'hôpital car les médecins ne m'auraient jamais laissé sortir",
raconte Bela Kiraly, 94 ans, interrogé par l'AFP à Budapest, 50 ans après le soulèvement hongrois. "En 24 heures, j'ai alors créé un état major militaire professionnel", précise Kiraly, alors âgé de 44 ans, ancien général de l'armée.

Le 30 octobre, on lui demande d'organiser les actions de milliers de "combattants pour la liberté", qui s'étaient spontanément emparés de fusils et lançaient des cocktail Molotov dans la capitale pour combattre les chars soviétiques.
La mission confiée à Kiraly d'unifier les combattants devait permettre au Premier ministre communiste réformateur, Imre Nagy, de consolider son pouvoir après avoir été réinstallé à la tête du gouvernement à la demande de centaines de milliers de manifestants.
"Si les combattants pour la liberté étaient restés totalement indépendants, ils n'auraient jamais pu aider Imre Nagy", se souvient leur commandant moustachu et aux cheveux blancs aujourd'hui.

Pour garder le pouvoir et éviter une invasion de troupes soviétiques, Nagy devait prouver à Moscou qu'il maintenait le contrôle sur le pays secoué par une semaine de violents combats entre les manifestants et l'armée soviétique d'occupation et ses alliés de la police secrète hongroise.
Par ailleurs, Nagy se trouvait sous la pression des révolutionnaires qui demandaient l'abandon du communisme et des élections libres, alors que les soldats soviétiques tentaient de venir à bout de la révolte par la force faisant des centaines de morts.

"Imre Nagy aurait aimé donner un visage humain au communisme tout en gardant un parti unique cependant", a souligné le commandant Kiraly qui était en contact téléphonique quotidien avec lui pendant le soulèvement.

A Moscou, la direction soviétique, craignant un débordement vers les autres pays du bloc soviétique, décidait le 31 octobre de lancer une invasion militaire pour venir à bout de cette insurrection en Hongrie.

Des dizaines de chars soviétiques entrèrent peu après en Hongrie, pour, selon Moscou, aider à préparer le retrait des troupes soviétiques hors du pays. Alors que Nagy négociait le retrait des militaires soviétiques, Kiraly tentait de lui expliquer qu'il "y avait un état de guerre entre l'URSS et nous".
Par crainte d'une invasion, Imre Nagy décida le 1er novembre de quitter le Pacte de Varsovie, et déclara son pays neutre, dans un dernier effort d'attirer l'attention des pays occidentaux et obtenir leur aide.

Mais en vain : Moscou envoyait le 4 novembre 2 000 chars pour mettre fin à l'insurrection.
Kiraly se retira alors dans les collines près de Budapest et continua à se battre quelques jours avant de fuir en Autriche, comme près de 200 000 de ses compatriotes.
"La supériorité des forces soviétiques était telle que nous n'avions pas la moindre chance", reconnaît aujourd'hui le commandant Kiraly, revenu en Hongrie pour les funérailles officielles de Nagy en 1989 (il avait été exécuté en 1958) après plus de 30 ans d'exil aux Etats-Unis.

En 1990, il a été élu au parlement hongrois lors des premières élections libres après 40 ans de régime communiste.

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