Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 05-05-2008 à 21:32:53
| Pop, rock, chanson : les "Nuits Botanique" illuminent à nouveau Bruxelles Le festival "Nuits Botanique" de Bruxelles a pris son envol ce week-end avec un concert tout en douceur des vétérans anglais Tindersticks, prélude à 12 jours de pop, de rock et de chanson française dans quelques-uns des plus beaux lieux de la capitale belge. Pour cette première soirée vendredi, le Cirque royal affichait quasiment complet pour accueillir les Tindersticks, dont les balades étaient bien servies par l'accoustique parfaite de la salle et par un orchestre d'une dizaine de musiciens classique. Evènement à la réputation aujourd'hui bien ancrée en Europe, les "Nuits" se déploieront du 7 au 18 mai au Cirque royal, avec quelques pointures francophones comme Camille, Daniel Darc ou Etienne Daho, mais aussi dans les deux salles et sous le chapiteau de l'ancien jardin botanique de Bruxelles, pour des concerts nettement plus rocks. Malgré les bouleversements que traverse l'industrie musicale depuis la chute des ventes de CD au début des années 2000, le festival bruxellois parvient encore à marier têtes d'affiches et jeunes pousses prometteuses, pour proposer une centaine de concerts de groupes principalement anglo-américains, français et belges. Le concert tout en flegme des Tindersticks, venus défendre leur septième album, "The Hungry Saw", prouve que la génération du MP3 ne déserte pas les lieux où la musique se joue encore en direct, avec de "vrais musiciens" (les Tindersticks étaient 12 sur scène) et de "vrais" instruments acoustiques. Mais pour prendre place sous la magnifique coupole du Cirque royal, le ticket d'entrée s'élevait à 39 euros pour les meilleurs fauteuils, une inflation due au recentrage sur la scène "live" des acteurs du monde musical, dont le "modèle économique" est bouleversé par le téléchargement pirate. "Depuis le déclin des ventes de CD, les musiciens et les opérateurs veulent récupérer ailleurs ce qu'ils ont perdu", explique Paul-Henri Wauters, programmateur en chef des Nuits Botanique. Ces dernières années, des stars comme Madonna ou U2 ont quitté leurs maison de disque pour passer des contrats avec des organisateurs de concerts, dont le géant Live Nation. La recherche de nouvelles sources de revenus touche aussi des petits marchés, comme la Belgique, où un groupe flamand quasi-inconnu, Goose, vient de signer des contrats pour illustrer une publicité pour Coca-Cola et un jeu vidéo. "Il ne faut pas se braquer sur la mort annoncée du CD. Le live a une histoire qui remonte à plus de 2.000 ans et des spécificités qui restent pertinentes", relève Paul-Henri Wauters. Les festivals comme les Nuits Botanique (ou les "Eurockéennes" et autres "Vieilles Charrues" en France) peuvent même tirer parti d'une situation où les maisons de disques ont perdu de leur influence, estime le programmateur bruxellois. A condition de s'adapter aux nouvelles exigences d'un secteur qui voit les projets naître et mourir à une vitesse accélérée, souligne le fer de lance des "Nuits". "Il faut notamment entretenir toute l'année le lien avec le public", confie Paul-Henri Wauters, heureux de gérer un lieu qui organise plus de 200 concerts par an. Tout en reconnaissant qu'il ne "peut plus se payer certains artistes aux cachets désormais trop élevés" pour des salles d'une capacité de quelques centaines de places. Les Nuits Botanique font donc la part belle aux projets en phase de maturation, (Soko, Ceux qui Marchent Debout, The Do, Suarez,... ), parmi lesquels figurent peut-être de futurs grands noms (programme complet sur www.botanique.be). (AFP - 04/05/08)
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