| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 25-01-2010 à 21:42:39
| Fusion nucléaire : une expérience au Massachussets Institute of Technology pourrait ouvrir une nouvelle voie Intérieur (en haut) et extérieur de l'équipement LDX au MIT. L'aimant supraconducteur est au centre de la chambre à plasma (photo du haut) Une expérience ayant permis de reproduire en laboratoire les caractéristiques des champs magnétiques de la Terre et d'autres planètes pourrait ouvrir la voie à de nouveaux processus de fusion nucléaire, selon une étude publiée dimanche par la revue Nature physics. Des chercheurs du Massachussets Institute of Technology (MIT) et de l'Université américaine de Columbia ont utilisé un aimant d'une demi-tonne, aussi gros qu'un pneu de camion, maintenu en lévitation grâce à un autre aimant, afin de contrôler un gaz ionisé ou plasma. Quatrième état de la matière (après solide, liquide et gaz), le plasma est très répandu dans l'univers (étoiles, vent solaire, ionosphère, éclairs...). Il est constitué de particules électriquement chargées : ions et électrons. Dans le cadre du "Levitated Dipole Experiment" (LDX), installé au MIT, l'aimant supraconducteur, refroidi à -269 °C grâce à l'hélium liquide, a pu contrôler les mouvements d'un plasma porté à 10 millions de degrés, contenu dans un compartiment adjacent. Les turbulences créées "ont entraîné une concentration plus dense du plasma (une étape cruciale pour faire fusionner des atomes) au lieu de le disperser davantage comme cela survient habituellement", souligne le MIT dans un communiqué. Observé lors de l'interaction de plasmas avec les champs magnétiques de la Terre ou de Jupiter, ce type de concentration sous l'effet d'un champ magnétique "n'avait jamais auparavant été recréé en laboratoire", selon le MIT. Cette approche "pourrait fournir une voie alternative pour la fusion" nucléaire, fait valoir Jay Kesner (MIT), co-responsable du projet LDX avec Michael Mauel (Université de Columbia). Source de déchets radioactifs, la fission nucléaire dans les centrales actuelles consiste à casser des noyaux d'atomes. Réaliser au contraire leur fusion pourrait fournir une énergie plus propre. Dans le cadre du projet de fusion contrôlée au sein du réacteur expérimental international (ITER) à Cadarache (France), il s'agit de faire fusionner les noyaux de deux isotopes lourds de l'hydrogène : le deutérium et le tritium. Cela implique de produire du tritium radioactif et de protéger les parois du réacteur des neutrons issus de la réaction nucléaire, alors que le procédé du LDX pourrait permettre la fusion sans utiliser de tritium. Plus complexe à mettre en oeuvre, il pourrait intervenir dans "une deuxième génération" de réacteurs à fusion, selon M. Kesner. (AFP - 25/01/10)
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| Pierma | Modérateur | | | 1149 messages postés |
| Posté le 05-02-2010 à 19:32:56
| Je ne suis pas assez compétentpour dire s'il s'agit réellement d'une nouvelle piste. (En France, on a déjà utilisé des champs magnétiques pour manipuler du plasma) Par contre je sais que ITER c'est un projet à 50 milliards d'Euros pour un "simple" réacteur de recherche. Il est vrai que la perspective d'une énergie inépuisable fait rêver. (on trouve de l'hydrogène tant qu'on en veut, et avec un rendement pareil...)
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