| | | | | | | | Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 20-02-2007 à 23:44:33    
| Prothèse de hanche : une nouvelle technique pour des patients plus jeunes
Les médecins proposent désormais une alternative à la classique prothèse de hanche, dès 40 ans, quand les articulations sont complètement usées : au lieu de couper l'os usé et de le remplacer par du matériel synthétique, on peut recouvrir la tête du fémur et la cavité articulaire d'un métal souple.
Cette technique du "resurfaçage", le Birmingham Hip Resurfacing System du Britannique Smith&Nephew, a été autorisée sur le marché américain au printemps dernier par la Food and Drug Administration (FDA). Les concurrents en phase d'essais cliniques espèrent recevoir le feu vert dans l'année.
Ce n'est pas la première fois que des chirurgiens orthopédistes essaient de recouvrir des hanches usées, mais les résultats enregistrés en Europe suggèrent que le matériau employé dans cette technique est plus résistant et permet d'espérer qu'il tienne mieux que les implants classiques pour des quadragénaires et quinquagénaires menant une vie active.
La technique n'est toutefois pas indiquée pour tout le monde, avertissent les chirurgiens. Le recouvrement ne convient pas aux personnes souffrant d'ostéoporose, une partie de l'articulation pouvant se casser, ou à ceux qui souffrent d'insuffisance rénale et ne peuvent donc éliminer les microparticules de métal produites lors du frottement des deux surfaces articulaires. De plus, si le rétablissement du patient est plus rapide, l'opération est plus difficile à réaliser que la pose d'une prothèse classique, et seuls quelques chirurgiens orthopédistes sont formés pour la réaliser aux Etats-Unis pour le moment.
Mais l'intérêt pour cette technique va croissant et les candidats sont de plus en plus jeunes. Plus de 400 000 prothèses de hanche sont réalisées chaque année aux Etats-Unis (un nombre en augmentation du fait du vieillissement de la population).
Traditionnellement, les chirurgiens remplacent la tête fémorale usée par une prothèse métallique montée sur une tige qu'ils enfoncent profondément dans le fémur. Une cavité articulaire en plastique remplace la cavité originale. Ces hanches artificielles peuvent apporter un immense soulagement aux personnes qui souffrent.
Mais quinze ans suffisent pour que le frottement du métal contre le plastique provoque l'usure de l'articulation, un phénomène encore plus rapide chez les personnes pratiquant un sport ou toute autre activité exerçant une pression sur l'articulation. Pratiquer cette intervention aux alentours de 60 ans ne pose pas de problème, mais un cinquantenaire peut très bien user sa prothèse et n'avoir plus assez d'os pour que l'on puisse lui en implanter une nouvelle.
Avec le resurfaçage, les chirurgiens rabotent légèrement la tête fémorale usée et la recouvrent d'une tête en métal. Cette tête roule dans une coupelle elle aussi en métal qui renforce la cavité articulaire. L'idée ? Le frottement du métal contre le métal n'entraîne pas d'usure aussi rapidement, et si les patients ont besoin d'une nouvelle prothèse 15 ou 20 ans après, le fémur est intact. "Ce recouvrement est intéressant, parce que nous épargnons l'os", explique Sheinkop, professeur à l'Université Rush, Institut de neurologie et d'orthopédie de Chicago.
Selon des études citées par la FDA, la durée de résistance de ce recouvrement est de cinq ans au moins. L'agence a approuvé sa commercialisation, à condition que le fabricant Smith&Nephew évalue sa résistance pendant dix ans.
(Source : AP - 20/02/07)
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