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|  Posté le 29-08-2006 à 20:29:55    
| (AFP - 29/08/06)
Le nombre d'étudiants étrangers sera limité en Belgique
La Belgique, confrontée à un afflux massif d'étudiants Français, va limiter dès cette rentrée le nombre d'étudiants étrangers dans 8 filières de l'enseignement supérieur à Bruxelles et en Wallonie, la justice ayant rejeté mardi un recours contre cette mesure.
Le texte, qui avait suscité un tollé cet hiver parmi les étudiants français inscrits en Belgique, entrera donc bien en vigueur dès mercredi, jour de l'ouverture des inscriptions dans les facultés et écoles supérieures de la partie francophone du royaume.
Ce décret limite à 30% le nombre d'étudiants ne résidant pas habituellement en Belgique qui pourront suivre, à l'université, l'enseignement de la médecine vétérinaire et de la kinésithérapie, et, hors universités, les formations en kinésithérapie, podologie, logopédie, audiologie, ergothérapie et aux métiers d'accoucheuse et d'éducateur spécialisé.
La sélection se fera par tirage au sort, à partir de vendredi, sur la base des dossiers introduits ces mercredi, jeudi et vendredi.
Ces filières ont été choisies car elles comptaient l'an dernier plus de 40% d'étudiants étrangers, attirés par l'absence de concours d'entrée en Belgique. Certaines filières étaient nettement au-dessus de ce seuil et comptaient plus de 86% d'étudiants français.
Mardi, la cour d'arbitrage, qui fait office en Belgique de cour constitutionnelle, a rejeté le "recours en suspension" introduit par quatre étudiants résidant en France et par des enseignants des écoles concernées, qui craignent un effet négatif de la mesure sur l'emploi.
Admettant que les plaignants français verront "sensiblement diminuer leurs chances d'admission dans l'enseignement de leur choix" en Belgique francophone, la haute juridiction estime cependant qu'ils ne "démontrent nullement" qu'ils ne pourront pas suivre ces études ailleurs, notamment dans le pays où ils résident.
Une décision dont s'est immédiatement félicité la ministre de l'Enseignement supérieur, la libérale Marie-Dominique Simonet. La ministre estime dans un communiqué que la Wallonie et Bruxelles "ne peuvent indéfiniment accueillir dans leurs établissements tous les étudiants que d'autres Etats, comme la France, refusent d'inscrire dans leurs propres établissements".
Il n'y aura donc cette année que 75 places pour les étrangers non-résidents en médecine vétérinaire et 590 en kinésithérapie, que devront se partager une majorité de Français et de Luxembourgeois, ces derniers, nombreux à étudier en Belgique, étant également visés par la mesure.
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