Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 24-09-2007 à 22:32:20
| Néolithique: un "cas unique de traitement des morts" découvert à Valenciennes Des restes de squelettes mis au jour lors de deux campagnes de fouilles de mai à août 2006 et d'avril à fin août 2007 sur un chantier à Valenciennes Un "cas unique de traitement des morts" datant du Néolithique final (2 800 ans avant JC) a été mis au jour ces derniers mois à Valenciennes, a-t-on appris dimanche auprès du service régional d'achéologie et du chef de projet. Cette découverte a été réalisée sur le site d'un chantier immobilier, lors de deux campagnes de fouilles préventives menées de mai à août 2006 et d'avril à fin août 2007, a expliqué Gilles Leroy, du service régional de l'archéologie. A l'emplacement de la vallée de l'Escaut, au sommet d'îlots, ont été mis au jour huit squelettes, ensevelis sous 2,5 à 3 mètres de sédiments, a déclaré le chef de projet Marianne Deckers, en précisant qu'ils avaient été "déposés là" après leur mort, sans être enfouis. "C'est un traitement des morts qui n'a jamais été observé, ce qui en fait un cas unique" pour le Néolithique final, a-t-elle ajouté, soulignant qu'il était encore trop tôt pour parler de "site funéraire". "Généralement, il y a un enfouissement, ici on n'a déjà pas ce fait. Dans les allées sépulcrales (sépultures collectives), les corps peuvent être déposés aussi. Mais comme ça, en plein milieu d'un bassin, c'est surprenant", a noté Mme Deckers. Concernant cette période, les archéologues connaissaient jusqu'ici le principe "des allées sépulcrales" ou des "tombes individuelles". Les squelettes retrouvés, "très bien conservés", sont ceux d'adultes des deux sexes âgés de 35 à 40 ans, ainsi que d'enfants et adolescents. "On n'a retrouvé (sur eux) ni fibre, ni bois", ni parure ou bracelet, a indiqué la chef de projet, pour qui "c'est encore plus énigmatique". "Avec l'étude anthropologique, on pourra voir leur position initiale, s'ils étaient assis ou couchés, s'il y a eu des traces de découpe sur les individus, voir s'il existe des liens familiaux entre ces ossements", a expliqué Mme Deckers. "Tout ça nous permettra d'avancer dans nos hypothèses, mais étant donné qu'il est à ce jour le seul site connu, il est difficile pour nous de parler d'autre chose que d'hypothèses", a-t-elle ajouté. Les archéologues de Valenciennes travaillent sur ce projet en collaboration avec le centre de recherches d'archéologie nationale de Louvain-La Neuve en Belgique, dont dépend Mme Deckers. Le site est aujourd'hui en grande partie immergé. 5AFP - 23/09/07)
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