| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 17-05-2006 à 12:49:40    
| Montée des Eaux : Premiers réfugiés climatiques  Tuvalu
Le niveau des mers monte ! Pour échapper à la submersion, les Etats insulaires du Pacifique ou de l'Océan Indien luttent avec les moyens du bord.
Tuvalu, (micro-Etat d'Océanie), avec une altitude moyenne de 1,50 mètre, sera la première victime du réchauffement de la planète. Ses 10 000 habitants émigrent peu à peu vers la Nouvelle-Zélande.
Au Vanuatu, en Papouasie-Nouvelle-Guinée (Pacifique Sud), l'élévation de la mer a déjà contraint des centaines d'habitants à abandonner leur maison côtière pour vivre plus en hauteur, donc dans des zones à priori moins vulnérables.
Autre île, la République de Kiribati (Pacifique), qui compte 100 000 habitants. L'Etat de Micronésie a vu, en 1999, deux de ses îlots engloutis par les flots.
Les Maldives, amas d'atolls coralliens dont le point culminant s'élève à 2,40 m, constitue également une proie idéale pour la montée des eaux. L'archipel est menacé de disparition à l'horizon 2100.
Mais selon les scientifiques du GIEC (Groupement Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), les solutions pratiques pour lutter contre la montée des eaux ne sont pas légion. Pis, elles sont souvent inefficaces.
Dans un récent rapport, les scientifiques affirment :
"Les stratégies pour s'adapter à la montée des eaux sont : battre en retraite, se reloger et se protéger. Les mesures comme battre en retraite vers des terres plus hautes, l'élévation du niveau du sol et l'utilisation d'obstacles spécialement construits semblent avoir peu d'intérêts pratiques, particulièrement lorsque tout ceci est freiné par la surface disponibles."
Bref, rien de très rassurant pour les populations menacées. Celles-ci pourraient devenir, selon la formule du président des îles Marshall, "les premiers réfugiés de l'environnement" de l'histoire de l'humanité.
Même si, en 1990, après le passage de typhons sur une île des Samoa américaines, un tiers de la population a dû se réfugier à Pago Pago, la capitale.
En considérant une simple montée des eaux de 80 cm, les îles Marshall perdraient les deux tiers de leur superficie.
Selon les prévision du GIEC, une élévation de 15 à 95 cm d'ici 2010 comme les modèle climatiques le prévoient, pourrait imposer à terme le déplacement de 10 à 50 millions de personnes.
Et pas seulement dans des îles du Pacifique ou de l'Océan Indien : dans le delta du Nil, en Egypte, quelque 10 millions de personnes vivent ainsi à moins d'un mètre d'altitude.
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