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|  Posté le 13-01-2009 à 16:46:26    
| Fillon présente 15 mesures pour réformer le permis de conduire
François Fillon a présenté mardi 15 mesures pour rendre le permis de conduire "moins long, moins cher et surtout plus sûr", alors que le nombre de tués sur les route a diminué moins vite qu'espéré en 2008, et concerne de plus en plus de jeunes.
Le Premier ministre, qui s'exprimait à l'issue d'un comité interministériel de sécurité routière (CISR), a annoncé la création de 370.000 places d'examen sur 3 ans (120.000 cette année) et le redéploiement de 55 emplois vers des postes d'inspecteurs pour réduire les délais d'attente.
En 2007, 1,309 million d'individus ont déboursé environ 1.500 euros pour passer les épreuves du permis de conduire, devant 1.270 inspecteurs, et avec un taux de réussite de l'ordre de 50%.
La durée moyenne d'obtention du permis "c'est quatre à six mois et ça peut monter jusqu'à neuf", a expliqué M. Fillon, lors d'une conférence de presse : "nous voulons descendre en dessous de trois mois".
Pour ce faire, la conduite accompagnée sera "encouragée" : davantage de candidats (majeurs, apprentis, recalés) pourront en bénéficier dans un cadre plus souple (accompagnateur moins âgé, extérieur à la famille).
La modernisation des épreuves de code (individualisées, sur ordinateur), comme de conduite (fin des petites erreurs éliminatoires), assorties d'une simplification administrative, devrait également accélérer les cadences.
C'est "la fin des cartons perforés", a annoncé M. Fillon.
En matière de financement, le gouvernement envisage peu d'aide directe. Mis à part 15 M EUR par an destinés à 15.000 bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), il apportera sa caution aux candidats démunis mais disposés à emprunter : 20.000 jeunes sont concernés.
"Le permis à un euro souffrait d'un handicap", a expliqué le chef du gouvernement. "Ceux qui en avaient le plus besoin ne pouvaient pas l'obtenir parce qu'il fallait une caution bancaire pour obtenir le prêt".
Dans ce dispositif, lancé fin 2005, la banque verse le montant de la formation sur le compte de l'auto-école, à charge pour le candidat de rembourser, une fois le permis obtenu, à raison d'un euro par jour. Les intérêts sont pris en charge par l'Etat.
En matière de sécurité, l'une des mesures phares de la réforme (en chantier depuis plus d'un an et reportée à plusieurs reprises) n'a toutefois pas été mise en oeuvre.
Le rendez-vous post-permis, destiné à vérifier, six mois après l'épreuve, que les jeunes conducteurs n'ont pas relâché leur vigilance, a été remis à une "concertation", avec les compagnies d'assurance et les auto-écoles.
La question de savoir si ce rendez-vous sera obligatoire n'est "pas tranchée du tout", a-t-il dit, même si "pour que ce système ait un sens, il faut qu'il soit obligatoire ou qu'en tout cas l'incitation soit extrêmement forte".
C'est 6 à 12 mois après l'obtention du permis que se produisent le plus grand nombre d'accidents, les jeunes conducteurs, plus sûrs d'eux, ayant tendance à prendre davantage de risques.
4.274 personnes ont trouvé la mort dans un accident de la route en 2008, mais cette baisse de 7,5% par rapport à 2007 cache un bond de la proportion des 18-24 ans qui passent de 21,2% à 23,4%.
Enfin, à la demande du président Sarkozy, les incendiaires de voitures seront privés de permis tant qu'ils n'auront pas indemnisé leurs victimes.
(AFP - 13/01/09)
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