| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 23-09-2007 à 00:01:09
| Malade ou pas, l'insuline… c'est en soute ! Depuis l'entrée en vigueur des nouvelles règles de sûreté à bord des avions, les passagers doivent obligatoirement placer en soute leurs gels, crèmes, aérosol et liquides. Malgré les exemptions faites aux malades, ces derniers sont souvent confrontés à de sérieux problèmes à l'embarquement. Deux exemples, les diabétiques et les insuffisants respiratoires. La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) précise en effet que "les médicaments liquides (accompagnés de leur ordonnance) sont autorisés en cabine en quantité nécessaire à la durée du voyage". Mais comme le souligne Eva Pulcinelli, responsable de la communication de l'Association française des Diabétiques (AFD), "la notion de voyage est floue. Faut-il comprendre par là ‘durée du vol', ou ‘ensemble du séjour' ?" En fait, l'interprétation est laissée à la seule appréciation des transporteurs aériens. Résultat, "il arrive que des diabétiques se retrouvent en cabine avec un tout petit flacon d'insuline" pour la seule durée du vol. "Vous imaginez le stress du patient ? Personne ne peut lui certifier que son bagage ne sera pas perdu ou en retard. C'est une situation dramatique" poursuit Eva Pulcinelli. L'AFD demande donc "instamment une rencontre conjointe de l'ensemble des parties concernées afin de clarifier cette situation kafkaïenne et de trouver des solutions adaptées". Il y a urgence. Les diabétiques de type I ne peuvent pas se séparer de leur insuline, car leur corps ne sécrète plus naturellement cette hormone indispensable. Ils ont donc besoin d'un apport pluriquotidien. Et tout arrêt peut avoir des conséquences mortelles à très court terme… "Le malade paie sa place, celle d'à côté et même la troisième !" Il en va de même pour les insuffisants respiratoires. Voire pire. Pour prendre l'avion, ces derniers doivent tout bonnement se séparer de leur bouteille d'oxygène, avant de rejoindre leur siège, en apnée, pour y trouver un "kit oxygène" qu'ils ont préalablement payé jusqu'à 100 euros. "Ce n'est pas normal" tonne Jean-Claude Roussel, le Président de la Fédération française des Associations et Amicales de Malades, Insuffisants ou Handicapés respiratoires (FFAAIR). Ce n'est pas normal… et ce n'est pas tout ! "Le malade doit, en plus, payer la place d'à côté pour poser son kit. Et parfois, les transporteurs aériens lui font payer la troisième place jugée invendable en raison d'une prétendue gêne occasionnée par le kit oxygène" … En clair, si vous souffrez d'insuffisance respiratoire, cassez bien votre tirelire avant de vous rendre à l'aéroport. Vous en aurez sérieusement besoin ! Source : Interview d'Eva Pulcinelli responsable de la communication de l'AFD ; interview de Jean-Claude Roussel Président de la Fédération française des Associations et Amicales de Malades, Insuffisants ou Handicapés respiratoires (FFAAIR), 20 septembre 2007
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