Quand nous nous sommes connus A Chamonix dans un petit café Déjà renommé et pourtant encastré Tu n’étais pas du tout perdue Le ciel pâlissait à perte de vue Le soleil allait se lever doucement De ton épaule un simple mouvement Et déjà un mince rayon de soleil jaillissait Puis de cimes en cimes rebondissait Les alpes m’apparaissaient immenses Avec ton portrait dans les cieux Dans un moutonnement très dense S’étendait au défi de tes yeux. Les glaciers, les ravins, les précipices Les cimes aiguës avec leurs cicatrices Ruisselaient comme des poignards de neige. Aux pieds d’étonnant sapins colossaux Dont les teintes sombres contrastaient Dans la blancheur pure des névés Ta jupe bleue à gros plis très serrés Bordée de dentelle, chemisier blanc Lacé de rouge s’évasant en corolle Assise dans de hautes herbes folles Un grand soupir souleva ta poitrine Ton attention tendue te nouait les sourcils Lulu, la belle savoyarde tu soutiens toujours Avec délicatesse, tous les jours un peu plus Ta noblesse, tes certitudes en regardant les cieux Dans une joie admirable, avec tes prunelles bleues Dans la transparence du ciel, tu es la plus belle Avec ton sourire rayonnant qui étincelle Toi qui à mes yeux est toujours resté sage En écoutant la cloche de ton lointain village.