| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 04-10-2008 à 14:31:01
| Un ancien fort du Havre accueille des plantes du monde entier Vue des jardins suspendus créés sur les vestiges d'un ancien fort militaire du Havre le 02 octobre 2008 La ville du Havre vient d'ouvrir au sein d'un ancien fort désaffecté un vaste parc consacré au monde végétal qui évoque les plantes rapportées et acclimatées en Europe par les explorateurs et les botanistes depuis les Grandes découvertes. Tuyas du Canada, véroniques du Chili, eucalyptus de Tasmanie, camélias du Japon, bambous de Chine... Les plantes des régions tempérées du monde semblent s'être données rendez-vous sur les 17 hectares de l'ancien fort de Sainte-Adresse rebaptisé "les Jardins suspendus du Havre". "L'idée a été de mettre en relation le projet de réappropriation du fort avec l'histoire de la ville en utilisant la tradition des explorateurs partis du Havre", explique Samuel Craquelin architecte paysagiste. Ces collecteurs de plantes portent des noms aujourd'hui bien oubliés comme Jehan de Bettencourt, Pierre d'Incarville ou encore Nicolas Baudin. L'architecte a utilisé les quatre bastions qui encadrent le fort pour implanter quatre jardins consacrés à l'Amérique du nord, au monde austral, à l'Asie du sud-est et aux explorateurs contemporains. "Ce dernier est expérimental, il contient des plantes récemment introduites en France par des botanistes qui ont repris la tradition des voyages naturalistes interrompue par les guerres du XXe siècle", dit Samuel Craquelin. Mais la vocation du fort est aussi pratique : sur la place centrale orthogonale, qui contraste avec les courbes des jardins des bastions, ont été implantées des serres municipales abritant des plantes des régions tropicales ou désertiques exposées lors des cérémonies officielles. A leurs côtés, des carrés de toutes les couleurs forment le jardin dit "d'art et d'essai" où sont testés les arrangements qui seront ensuite appliqués dans la composition des bordures et des massifs de la ville. "Les habitants pourront voir comment nous pratiquons et questionner nos jardiniers", explique Daniel Leclercq, directeur des espaces verts du Havre. Toutes les parties de ce fort de briques rouges implanté sur la falaise sont reliées par une promenade épousant les levées de terre qui le protégeaient des regards indiscrets. Depuis ce point culminant du Havre, le visiteur en cheminant aura une vue exceptionnelle sur l'estuaire de la Seine et la côte normande, d'Honfleur à Caen. Ce gigantesque ouvrage inspiré des principes de Vauban connaîtra ainsi une nouvelle vie après une carrière militaire plutôt modeste. Construit au milieu du XIXe siècle par des prisonniers russes de la guerre de Crimée pour assurer la défense de l'estuaire, il ne servit jamais contre l'adversaire désigné de l'époque, la flotte britannique. Pas conçu contre un ennemi venu de l'intérieur, il ne fut d'aucune utilité lors des invasions allemandes de 1871, 1914 et 1940. Il retrouvera curieusement sa vocation initiale avec l'Occupation : l'armée allemande l'intégrera dans son système de défense du mur de l'Atlantique qui devait la protéger d'un débarquement allié. Abandonné par l'armée française dans les années 70, ce fort fut envahi par la végétation et servit un temps de refuge à des skinheads avant d'être racheté par la ville en 2000. (AFP - 04/10/08)
--------------------------------- Des photos sont visibles sur le site de cette association. (Soyez patient : la page est très lourde à charger. Mais certaines photos récompenseront votre attente )
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