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|  Posté le 28-04-2008 à 22:44:22    
| A Rungis, les invendus récupérés et triés pour alimenter les banques alimentaires
Un chantier d'insertion pouvant fournir cinq tonnes de fruits et légumes aux associations alimentaires a été inauguré lundi au marché de Rungis (Val de Marne) par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, et la ministre de la lutte contre l'exclusion, Christine Boutin.
Le projet, mené par l'ANDES (Association Nationale du Développement des Epiceries Solidaires) et équipé d'un entrepôt de 900m2, repose sur un programme de réinsertion de 14 personnes éloignées du marché de l'emploi.
Elles collectent et trient des produits frais pour approvisionner des associations alimentaires, qui offrent ainsi une meilleure diversité alimentaire à leurs bénéficiaires. "C'est un concept gagnant-gagnant" a déclaré Christine Boutin. "Il s'agit d'un projet intelligent et solidaire", a ajouté Michel Barnier.
Les denrées sont récupérées à 30% directement des surplus du marché et pour le reste achetées auprès des grossistes avant d'être livrées aux associations.
"L'insertion des salariés est financée par la revente des denrées, 30 centimes le kilo pour celles récupérées, 50 centimes le kilo pour celles achetées", a expliqué Guillaume Bapst, délégué national de l'ANDES. Cela permet selon le ministre de l'agriculture de "ne pas laisser l'alimentation des gens à la merci de la spéculation".
La ministre de la lutte contre l'exclusion reconnaît cette approche singulière en louant sa "dimension de solidarité dans une société de consommation". Le président de l'ANDES et journaliste de télévision Jérôme Bonaldi, lance même : "c'est une façon différente de faire de la solidarité, autrement que par charité".
Il s'agit d'"un centre expérimental qui doit se développer", selon Christine Boutin. Michel Barnier espère aussi "voir comment ça marche ici" alors que le modèle devrait s'étendre dans le Sud-Ouest et le grand-Ouest.
L'objectif est notamment d'offrir une alternative à l'approvisionnement venant du PEAD (Plan Européen d'Aide aux Démunis) qui fournit 305 millions d'euros de nourriture aux associations pour l'année en cours. Un chiffre "encore insuffisant", selon Pascal Decoopman, des Restos du Coeur, mais dont "l'ajustement à l'inflation pourrait se faire dans les six mois à venir" d'après Michel Barnier.
(AFP - 28/04/08)
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