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 Indonésie : un volcan de boue continue ses ravages

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Audrey
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Audrey
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   Posté le 31-05-2008 à 00:40:16   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

Un volcan de boue continue ses ravages en Indonésie


Vue du volcan de boue dans le région de Sidoarjo,
le 28 mai 2008

Les victimes d'une éruption catastrophique de boue volcanique en Indonésie ont manifesté vendredi à Jakarta pour dénoncer deux ans d'"inaction" du gouvernement.

Ces familles qui se sont rassemblées devant le palais présidentiel ont tout perdu. Elles ont traversé l'île de Java pour marquer l'anniversaire du début de leur calvaire : le 29 mai 2006, dans la région peuplée de Sidoarjo, a commencé à jaillir des entrailles terrestres un liquide visqueux, chaud et nauséabond. La boue n'a depuis cessé de s'étendre.

La "fuite" est intervenue à proximité d'un puits de forage de Lapindo Brantas, une société appartenant à la famille Bakrie du nom du ministre indonésien des Affaires sociales Aburizal Bakrie. Celui-ci a été récemment classé par le magazine GlobeAsia homme le plus riche d'Indonésie.

Selon la thèse majoritaire, Lapindo a causé le désastre en commettant une grave erreur technique : elle n'a pas protégé un forage exploratoire de gaz d'un "chemisage", qui prévient une montée subite de liquide ou de gaz sous pression.

Toutes les tentatives de colmatage du "volcan de boue", y compris une très originale opération consistant à larguer dans le cratère formé des centaines de boules de béton enchaînées, ont échoué.
Des experts britanniques ont conclu que l'éruption pourrait durer des années.
Au moins 36.000 personnes ont déjà été forcées de fuir l'avancée du lac de boue.

"Les données les plus récentes remontant à mars montrent que 640 hectares de terrains sont recouverts par la boue", a expliqué Ahmad Zulkarnain, porte-parole de l'équipe officielle chargée de lutter contre la catastrophe.

Il a précisé que le volume quotidien toujours expulsé était estimé à 150.000 m3, soit la capacité de 75 piscines olympiques. Des digues tentent de canaliser la boue pestilentielle vers une rivière qui se jette dans la mer à l'est de Java.

Les centaines de familles déplacées continuent à exiger justice, tout en vivant dans la crainte, même à plusieurs kilomètres de leur ancien foyer.

"Nous vivons toujours dans la peur de voir l'endroit où nous habitons (aujourd'hui) submergé par la boue. La digue de Renokenongo s'est récemment affaissée de deux mètres et il y a des nouvelles fuites de gaz un peu partout", a relaté Sunarto, habitant non loin du "volcan".

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a souvent donné l'impression d'être sous l'influence de la puissance du clan Bakrie.

En décembre 2006, il a ordonné à Lapindo de verser 420 millions de dollars en compensation pour la catastrophe. Mais plus tard, le gouvernement a également décidé de débloquer 77 millions de dollars comme s'il s'agissait d'une banale catastrophe naturelle.

Lapindo affirme que l'inondation est due à un séisme qui a ébranlé le 27 mai 2006 le centre de Java, mais a cependant versé à 12.039 victimes pouvant présenter un titre de propriété une somme correspondant à 20% de la valeur de leur terrain.

Le reste sera versé très prochainement, a affirmé Yuniwati Teryana, une responsable de la société.

Une agence gouvernementale a estimé que le montant des pertes dues au volcan de boue dépassait 3 milliards de dollars.

(AFP - 30/05/08)
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J'avais déjà lu tout un article à ce sujet. Le "forage à la va-vite" de Lapindo Brantas y était d'ailleurs présenté comme la seule et unique raison de cette catastrophe. Si je retrouve l'article (rangé au fin fond de mes archives ...faut juste que j'arrive à remettre la main dessus...), je vous transmettrai les infos sur ce "volcan de boue".

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Pierma
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   Posté le 31-05-2008 à 22:57:35   Voir le profil de Pierma (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Pierma   

Citation :

La "fuite" est intervenue à proximité d'un puits de forage de Lapindo Brantas, une société appartenant à la famille Bakrie du nom du ministre indonésien des Affaires sociales Aburizal Bakrie. Celui-ci a été récemment classé par le magazine GlobeAsia homme le plus riche d'Indonésie.


et Mesrine est ministre de la Justice ?

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   Posté le 02-06-2008 à 05:08:19   Voir le profil de Coolness (En vacances)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Coolness   

C'est plus un industriel qu'autre chose, si je me souviens bien des reportages ^^

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Qu'attendre d'un peuple qui découvre les informations dans les shows people ? Bien sûr qu'ils s'en fichent ! Ils attendent la chute. Ils attendent... Non. Ce n'est pas vrai. Ils se préoccupent plus d'eux mêmes que du monde dans lequel ils vivent, c'est tout. Ils veulent le confort, pas la sécurité.
Pierma
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   Posté le 03-06-2008 à 21:49:52   Voir le profil de Pierma (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Pierma   

Je sais pas, moi...

Landru secrétaire d'état à la condition féminine ?

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   Posté le 16-08-2008 à 04:42:11   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

Comme quoi la patience (et quelques jours de congés), ça a du bon : je viens de remettre la main sur l'article (d'avril 2007) dont je vous causais plus haut ! En voici donc les grandes lignes...


A Java, un forage déclenche une éruption volcanique

Un sondage gazier mal préparé et c'est toute une région de l'Indonésie qui se retrouve dans un gigantesque bain de boue !
Depuis mai 2006, la boue à 60° a déjà submergé 10 km² de zone urbaine.

Par endroits, l'immonde substance recouvre tout sur 10 mètres d'épaisseur. Quelques toitures en émergent à peine. Le responsable ? Un volcan, qui crache, quotidiennement, non pas de la lave, mais 200 000 m3 de boue à 60 degrés Celsius !
A Sidoarjo, à l'Est de l'île de Java, en Indonésie, c'est un forage raté qui a provoqué le drame.

Depuis le 24 février 2007, des géophysiciens de l'Institut de technologie de Bandung tentent le tout pour le tout. Ils ont commencé à jeter de grosses boules de béton reliées par des chaînes, d'un poids total de 300 kg, du haut d'un pont construit au-dessus du cratère. Au fil des semaines, ils en largueront 2 000 dans la gueule du monstre pour tenter de l'étouffer.
"L'énergie de l'éruption devrait décroître grâce à la friction provoquée par les boules. Notre objectif est de ralentir le flot de 70%", précise Umar Fauzi, qui supervise l'opération.
Cette solution pourrait conduire au pire : en augmentant la pression à l'intérieur du volcan, comme lorsque l'on bouche un tuyau d'arrosage, un autre volcan pourrait se créer plus loin !





Comment en est-on arrivé là ?

Tout commence en 2006. Le 29 mai, l'entreprise indonésienne Lapindo Brantas effectue un forage exploratoire dans la ville de Sidoarjo, en vue d'exploiter une nappe de gaz.
Le carottage vient d'atteindre 2 834 mètres, quand, à 5 h du matin, une éruption se produit en surface.
"En une matinée, la boue est montée d'ici à là", raconte Tarmi, en faisant remonter sa main de sa cheville à son genou. Paniquée, cette grand-mère de 52 ans a rassemblé ses affaires avant que sa maison ne soit engloutie.

Un mois plus tard, la boue s'étend déjà sur 120 hectares et recouvre les quatre villages voisins . Au fur et à mesure, les habitants se réfugient à 2 km de là, dans les échoppes en bois d'un marché épargné.
La coulée coupe aussi l'autoroute qui permet chaque jour à 700 000 travailleurs de gagner Surabaya, la 2e ville d'Indonésie.

Des émanations d'hydrogène sulfuré polluent l'atmosphère où plane une odeur d'oeuf pourri. Les hôpitaux de la région sont saturés : 12 000 personnes souffrent de difficultés respiratoires et de diarrhées. L'ONU dépêche des chimistes. Verdict ? "La boue n'est pas toxique". Mais "les récoltes seront sévèrement affectées par cette substance aussi salée que l'eau de mer", concluent-ils.

Rapidement, le bruit court que l'accident est dû à une erreur humaine. Les ingénieurs de la firme Lapindo Brantas auraient omis de protéger le forage avec un chemisage, une structure d'acier qui empêche l'épanchement de fluides sous pression.
Le gouvernement lance une enquête de police. La compagnie nie toute négligence, et assure que tout sera mis en oeuvre pour indemniser les victimes.
Sur le terrain, les villageois tentent de juguler le désastre en remplissant à la main des sacs de boue de 300 litres. Dérisoire quand, chaque jour, il faudrait 20 000 camions bennes pour évacuer ce qui gicle du volcan !

Le 8 septembre 2006 (enfin !) le président ordonne la constitution d'une équipe nationale pour gérer le désastre.
Le 22 novembre 2006, la catastrophe vire au drame : la couche de boue est si lourde que le terrain s'affaisse de 5 mètres. Sous la pression, un gazoduc se brise, l'autoroute se fend et une gerbe de flammes de 500 mètres déchire le ciel. Douze personnes projetées en l'air retombent dans la vase bouillante. Ce sont les premières victimes du volcan Lusi (contraction de l'indonésien "Lumpur" -boue-, et de Sidoarjo).
En décembre 2006, des techniciens décident de creuser un canal de dérivation dans l'espoir d'évacuer la boue dans la rivière puis dans la mer. Raté : la substance se dépose au fond de la rivière, asphyxiant la faune. Des spécialistes venus d'Australie construisent alors deux puits de sauvetage pour emprisonner la boue avec un ciment plus lourd qu'elle. En vain !

Pendant ce temps, les plus hauts personnages de l'Etat restent muets. Lapindo Brantas est une filiale d'Energi Mega Persada, 2ème compagnie pétrolière indonésienne, propriété d'un groupe privé contrôlé par ...le ministre des Affaires sociales, Aburizal Bakrie ! Juste après l'accident, le politicien a tenté de revendre Lapindo à des sociétés offshore, avant d'en être empêché par l'autorité des marchés d'Indonésie. "La coulée n'est pas due au forage. C'est une catastrophe naturelle", assure-t-il publiquement en janvier 2007. Les victimes restent médusées !



On ne sait pas quand vont s'arrêter les coulées de boue

Les spécialistes qui, d'un bout à l'autre de la planète, se penchent sur la catastrophe ne se mettent pas d'accord sur son origine exacte.
Selon une étude publiée en février 2007 dans le journal de la Société géologique américaine (GSA Today) , une équipe britannique de l'université de Durham met en cause le forage, mais relativise la responsabilité de Lapindo. Le sous-sol de Sidoarjo ressemble à un mille-feuilles. A 2 834 mètres sous terre se trouvent des roches calcaires imbibées d'eau sous pression. En pénétrant cette formation, la fraise du forage a fait remonter l'eau, charriant le sable et la boue des strates supérieures. C'est ce qu'on appelle un "kick" ou une éruption interne. "Lapindo avait bien chemisé le puits, mais seulement sur un peu plus de 1 km, explique le directeur de l'étude Richard Davies. Quand ils ont foré, il restait donc 1 700 mètres vulnérables qui pouvaient, dès lors, être endommagés par des fluides sous pression". De fait, des fractures se seraient multipliées en dehors du tracé du puits, laissant s'échapper la boue en surface, à 200 mètres des installations de forage.

Cette explication ne satisfait pas Adriano Mazzini, spécialiste des volcans de boue à l'université d'Oslo, en Norvège. Il incrimine aussi un séisme, qui s'est produit le 27 mai 2006, deux jours avant l'éruption, à 280 km de là. D'un magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter, il a provoqué la mort de 6 000 personnes. "L'épicentre du séisme est éloigné de Sidoarjo, mais je ne pense pas que le forage soit le seul déclencheur de la coulée de boue", affirme le géologue.

En revanche, tous les experts s'accordent pour dire que le phénomène peut durer des années. Un an, 10 ans, 100 ans ? Impossible à prédire, car personne n'a encore calculé le volume de la nappe d'eau sous pression qui sert de moteur à l'éruption. A terme, une caldeira risque de se former, c'est-à-dire un effondrement du terrain sur des dizaines voire des centaines de mètres. "Le volcan forme un système qui s'autoalimente. Les bords du cratère s'érodent à mesure que la boue s'écoule, accroissant sans cesse le débit", explique Richard Davies. Ce phénomène rappelle de façon inquiétante un accident qui a eu lieu en 1979, sur une plate-forme pétrolière au large de Brunei. Un forage y a provoqué une remontée d'eau pendant ...27 ans !

La situation à Java est cauchemardesque, mais pas inédite. En Chine, en décembre 2003, une nappe de gaz située à 400 mètres sous terre est percée accidentellement. Bilan : 243 morts et 9 000 blessés. Le 8 décembre 2006, à la frontière franco-suisse, des travaux de géothermie à 5 km de profondeur déclenchent un séisme de 3,4 degrés sur l'échelle de Richter : 1 000 habitants de Saint-Louis (Haut-Rhin) appelleront les services d'urgence. Mais la palme du forage raté revient à la compagnie pétrolière américaine Texaco. Le 21 novembre 1980, en Louisiane, 12 foreurs travaillent sur un puits situé au milieu d'un plan d'eau peu profond, le lac Peigneur. Ils entendent de fortes explosions provenant du sous-sol et abandonnent le site. De la rive, ils voient la plate-forme et le derrick couler à pic ! Un tourbillon avale tout : camions, arbres, parking... En trois heures, le lac s'est vidé comme une vulgaire baignoire. Que s'est-il passé ? Sous le lac, se trouvait une mine de sel dont le plafond a été percé par la fraise. Texaco et la société de forage ont dû verser 45 millions de dollars de dommages et intérêts au propriétaire de la mine.


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Nous sommes maintenant en 2008. En décembre 2007, la boue avait déjà recouvert 25 km².


Plus de 15 000 habitants ont été évacués, la boue jaillit toujours, des affaissements de terrain se produisent, des routes et voies ferrées sont désormais fermées car il n'est plus possible de les protéger contre l'invasion boueuse. Le liquide bouillonnant se déverse en partie dans le fleuve Porong tout proche et contamine les écosystèmes aquatiques.
Les autorités ont interdit au public un large périmètre autour du lac de boue, par crainte, entre autres, des émanations toxiques (phénols) et des risques d'explosion des gaz volatils inflammables.

Bref... c'est loin, très loin même, d'être terminé...


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   Posté le 22-08-2008 à 20:36:16   Voir le profil de jilbi (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à jilbi   

mais alors du coup, y' a moyen d'utiliser la boue comme source d'énergie ? la laisser comme ça, j'ai vraiment l'impression de gâcher

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   Posté le 30-05-2009 à 00:20:19   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

Et c'est toujours (malheureusement ) d'actualité...

Trois ans après, le "volcan de boue" crache toujours sur l'île de Java


Un nuage de gaz jaillit d'un volcan de boue
dans le district de Sidoarjo
dans l'est de Java, le 26 mai 2009

Depuis trois ans, une éruption de boue visqueuse dévaste une région industrielle de l'île de Java (Indonésie) sans montrer de signes d'apaisement, au grand désespoir des habitants qui réclament d'être mieux indemnisés.

Parti n'a désormais plus aucun espoir de revoir sa maison et ses deux petites échoppes. Elles sont ensevelies sous des mètres de vase, au fond de l'immense "lac" de 800 hectares qui entoure le "volcan de boue" crachant en permanence un champignon de fumée blanche.

La vie de la commerçante de 55 ans a basculé le 29 mai 2006, lorsqu'un liquide épais, bouillant et nauséabond a commencé à s'échapper des entrailles terrestres. Il ne s'est depuis jamais arrêté, recouvrant en trois ans une douzaine de villages, des usines, une autoroute et une voie ferrée près de la ville de Sidoarjo.

"Chaque jour, 100.000 à 125.000 m3 de boue, soit l'équivalent de 50 piscines olympiques, continuent à sortir du cratère", indique Akhmad Kusairi, porte-parole de l'agence officielle chargée du suivi de la catastrophe (BPLS).

Comme la plupart des 42.000 personnes évacuées, Parti ne cache pas sa colère contre la société Lapindo Brantas, jugée responsable de la catastrophe parce qu'elle menait un forage exploratoire de gaz sur les lieux. Le tubage en acier aurait percé un gisement d'eau sous pression, provoquant l'éruption, selon la thèse défendue par de nombreux scientifiques.

Lapindo, qui appartient à la famille du ministre des Affaires sociales, Aburizal Bakrie, n'a jamais reconnu sa responsabilité, affirmant qu'un tremblement de terre survenu deux jours plus tôt dans le centre de Java était à l'origine de la catastrophe. Sous la pression du gouvernement, elle a néanmoins accepté de verser 380 millions de dollars de compensation à quelque 10.000 familles.

Mais moins de la moitié de cette somme a jusqu'à présent été déboursée, affirme l'association des victimes, qui a organisé mercredi une nouvelle manifestation.
"Je n'ai reçu que 30 millions de roupies (près de 3.000 dollars)", s'indigne Parti. "Dois-je attendre d'être grand-mère avant d'être indemnisée ?", interroge Tiyami, une voisine de 51 ans, qui habite désormais une maison en bambou et ne peux plus travailler dans les rizières.

Lapindo explique avoir été contrainte à freiner le versement des paiements "à cause de la crise économique" mais promet de le finaliser "d'ici décembre 2010".

La société doit parallèlement gérer, avec les autorités, l'énorme chantier ouvert pour endiguer le flot fétide. Mais la tâche s'avère très difficile. Les équipements de pompage, endommagés par la vase épaisse, tombent en panne. Les digues doivent sans cesse être colmatées et surélevées, jusqu'à 11 m de haut, pour faire face à l'extension du "lac". Et les tentatives pour colmater le volcan ont échoué, comme le largage de centaines de boules de béton dans le cône.

A l'extérieur des digues, des quartiers ont été désertés par précaution. Mintase, un ouvrier de 35 ans, est l'un des rares à continuer à y vivre mais il a déménagé presque tous ses biens "chez des proches habitant plus loin". "Dès qu'il pleut fort, j'ai peur que la boue ne déborde", témoigne-t-il.

Impressionnant, le paysage de désolation attire les curieux et fait désormais partie des circuits touristiques sur la route des grands volcans de Java. Ce dont profite Suparto, un paysan de 66 ans qui, après avoir perdu son gagne-pain, passe ses journées sur la digue à témoigner auprès des visiteurs. "Leurs dons me permettent d'acheter à manger", indique-t-il.

(AFP - 29/05/09)
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Animation de la Cité des Sciences


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   Posté le 30-05-2009 à 22:15:30   Voir le profil de LK (Offline)   Répondre à ce message   http://www.perdu.com   Envoyer un message privé à LK   

Des problèmes de fuite à Java ? Pourquoi ça ne m'étonne pas ? ? (les informaticiens comprendront )

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