| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 13-02-2008 à 19:01:48
| Henri Salvador tire sa révérence à 90 ans Le crooner jazzy français Henri Salvador est décédé mercredi à Paris à l'âge de 90 ans, au terme d'une carrière d'une longévité et d'un éclectisme exceptionnels, laissant derrière lui le souvenir inaltérable d'innombrables succès , de son rire tonitruant et d'une voix suave. Il s'est éteint à son domicile parisisien, à la suite d'une rupture d'annévrisme, a indiqué sa maison de disque. "J'ai tout fait dans ce métier ! Et dire que cette carrière était improvisée !", confiait le chanteur en octobre 2006, au moment de la sortie de son dernier album, "Révérence". "Faut rigoler", "Zorro est arrivé", "Le loup, la biche et le chevalier" (et son refrain "Une chanson douce..." ), "Maladie d'amour", "Syracuse", "Le travail c'est la santé" ... Qu'elles aient charmé ou fait rire, ses chansons ont marqué plusieurs générations. Les réactions d'artistes, d'amis, d'hommes politiques étaient nombreuses. "Ses refrains et sa voix de velours inimitable continueront à nous bercer, encore longtemps", a salué le président Nicolas Sarkozy. "Son rire si caractéristique et sa personnalité solaire manqueront à des générations de Français bercés par sa Chanson douce", a aussi relevé le Premier ministre François Fillon. Né à Cayenne, en Guyane, le 18 juillet 1917, Henri Salvador arrive enfant en métropole. Son envie de devenir musicien naît de sa découverte du jazz, Louis Armstrong et Duke Ellington. Guitariste de jazz reconnu, il se produit dès 16 ans dans les cabarets parisiens, où il accompagne notamment Django Reinhardt. Repéré par Ray Ventura, il rejoint son orchestre, qui part pour une tournée en Amérique du Sud en 1941. Salvador devient une vedette au Brésil, où il passe quatre ans. De retour à Paris, il sort en 1947 son premier disque, "Maladie d'amour", un tube. D'autres suivront, comme "Le loup, la biche et le chevalier" (1949), "Blues du dentiste" et "Faut rigoler", deux des nombreuses chansons écrites avec Boris Vian au milieu des années 50. Viennent ensuite dans les années 60 "Le lion est mort ce soir", "Zorro est arrivé", "Syracuse" ou "Le travail c'est la santé". Il conquiert aussi le public par ses talents de "showman" à la télévision, dans les émissions "Salves d'or" puis "Dimanche Salvador". Un éclectisme rare en France et qu'on trouve plutôt chez des artistes américains comme Sammy Davis Jr. La nonchalance de Salvador cache un artiste hors pair. L'une de ses chansons, "Dans mon île" (1957), a contribué à la naissance de la bossa nova après que les musiciens brésiliens l'eurent découverte dans le film italien "Nuits d'Europe" : "Quand Jobim a vu ça, il s'est dit : "C'est ça qu'il faut faire, ralentir le tempo de la samba et mettre des belles mélodies" ". En 1994, il retrouve le jazz, sa passion, avec l'album "Monsieur Henri". L'an 2000 marque son retour au premier plan grâce à "Chambre avec vue", album bossa nostalgique écrit par de jeunes musiciens, dont Keren Ann et Benjamin Biolay. mais il n'a jamais digéré qu'il soit qualifié "d'album de la résurrection". A la même époque, le photographe des yéyés Jean-Marie Périer révèle qu'Henri Salvador est son père biologique et qu'il ne l'a appris qu'à l'âge de 16 ans. A l'occasion de son dernier concert le 21 décembre 2007 au Palais des Congrès de Paris, il rappelle avec l'auto-dérision dont il aime jouer qu'il est le plus âgé des chanteurs français : "Aznavour a 83 ans, Chevalier est mort à 84, Trenet à 86 ou 88. Il n'y a que Jeanne Calment qui m'ait battu, mais elle chantait comme une enclume !" Passionné par l'espace, Henri Salvador disait ne pas appréhender la mort : "Je crois à l'éternité, à l'infini. Dans notre galaxie, il y a des milliards d'étoiles, et combien y a-t-il de milliards de galaxie ? Vous vous rendez compte du nombre de vies qu'on a à vivre !". (AFP - 13/02/08)
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| Pierma | Modérateur | | | 1149 messages postés |
| Posté le 13-02-2008 à 23:39:12
| Cet homme semblait fait pour être heureux. Un petit régal : Laurent Gerra fait chanter Le lion est mort ce soir à une brochette de politiques, avec Henri Salvador qui se marre, en toile de fond.
-------------------- Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. |
| ThunderLord | Assassin au chômage technique | Co-Administrateur | | | 4623 messages postés |
| Posté le 14-02-2008 à 00:13:44
| J'ai appris ça ce soir... Bon voyage, l'ami ! Je dois avouer que je suis touché. Je suis un des innombrables gamins qui ont été bercés, étant petits, par des chansons de Mr Salvador. On commençait à se dire qu'il était immortel, toujours plein d'énergie et prêt à rire de tout, à l'âge où d'autres claquent des dents... Enfin, il sera "parti intact" et je crois que nous garderons tous la même image de lui : un vieux crooner au charisme et à la simplicité incroyables, un des rares derniers tenants de la chanson française.
-------------------- ThunderLord ---> Thérapie Hautement Utopique et Normalisée de Démultiplication des Etats Reconnus de Léthargie Ombrageuse Reliée à la Démonologie. ©Audrey |
| Ouaille | Mon Dieu, qu'il est bete! :D | Modérateur | | | 968 messages postés |
| Posté le 14-02-2008 à 13:22:34
| Noter aussi que Henri Salvador sous le pseudo d'Henry Cording (notez le calembour) est l'interprete des premiers Rock'n Roll francais ecrits par Boris Vian... Tous deux detestaient cette musique qu'ils consideraient comme decerebree et les titres et paroles s'en ressentent: "Rock & Roll mops" etc. De belles chansons au catalogue et d'autres pas serieuses... |
| Coolness | Poète inspiré | | | 556 messages postés |
| Posté le 27-02-2008 à 03:24:02
| Bonne route a ce grand monsieur, meme si sa musique etait pas trop mon style, il transmettait beaucoup de chaleur et de vie. @Pierma ; C'est un passionne qui a vecu ! ^^ Humour noir ; "Carlos en Janvier, Henri Salvador en fevrier, les mecs de la compagnie creole doivent pas etre bien en ce moment."
-------------------- Qu'attendre d'un peuple qui découvre les informations dans les shows people ? Bien sûr qu'ils s'en fichent ! Ils attendent la chute. Ils attendent... Non. Ce n'est pas vrai. Ils se préoccupent plus d'eux mêmes que du monde dans lequel ils vivent, c'est tout. Ils veulent le confort, pas la sécurité. |
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