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|  Posté le 29-09-2006 à 14:31:41    
| (AFP - 29/09/06)
Après l'Acropole, la Grèce multiplie les projets de restauration  L'acropole, le 28 septembre 2006, à Athènes
Concentrés jusqu'à présent sur le gigantesque chantier de l'Acropole d'Athènes, les projets de restauration de monuments en Grèce se multiplient, grâce aux financements des fonds d'aide européens.
Le ministre de la Culture, Georges Voulgarakis, a récemment demandé aux responsables de son ministère de définir d'ici 2 ans un programme national de restauration pour dégager les priorités, et profiter d'une nouvelle manne européenne dans le cadre du 4ème cadre communautaire d'appui (CCA, 2007-2013).
"Il est indispensable d'organiser les restaurations dans le pays. Le dossier actuellement le plus chaud, c'est celui des théâtres, mais cela demande beaucoup de temps et cela coûte très cher", déclare Démosthène Giraud, directeur des restaurations du ministère de la Culture. "Il nous faut dresser une liste des bâtiments les plus importants à restaurer", ajoute-t-il.
Plusieurs études de projets importants de restauration ont beaucoup avancé, concernant les sites célèbres de Némée et d'Epidaure dans le Péloponnèse, et de Délos dans les Cyclades.
A Némée, il s'agit de relever, avec l'aide de l'école américaine et de fonds privés, 4 colonnes du temple dorique de Zeus mises à bas à l'aide de cordes par les premiers chrétiens.
A Epidaure, une commission s'applique à la restauration de la tholos, la grande rotonde emblématique du site d'Asclépios, le dieu grec de la médecine.
A Délos , au centre des Cyclades, il s'agit de restaurer le théâtre antique, en collaboration avec les spécialistes de la prestigieuse Ecole française d'Athènes (EFA) qui fouille le site depuis 1873.
Les responsables de l'EFA ont présenté à M. Giraud, au début du mois sur le terrain, un projet de restauration du théâtre. Il s'agit notamment de restaurer "les deux-trois premiers gradins" du monument.
"Les études des Français sont mûres, nous voulons les faire avancer et les intégrer dans les programmes financiers européens", se réjouit M. Giraud.
En revanche, il s'est montré réservé sur un projet controversé de restauration du grand portique bâti vers 210 avant JC par Philippe V de Macédoine, près du port antique du site, classé patrimoine de l'humanité.
Le projet a été préparé par Costas Zampas, qui a fait ses preuves depuis plus de vingt ans à l'Acropole d'Athènes en démontant les fameuses Caryatides de l'Erechthéion et la frise occidentale du Parthénon.
Mais un chercheur français, Jean-Pierre Adam, membre du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), s'est élevé contre le projet qui aurait selon lui un impact visuel désastreux, en plus de dénaturer le site.
Avec les travaux de l'Acropole, la Grèce bénéficie d'un vivier unique de spécialistes, parmi les meilleurs sur la scène internationale.
Le travail scientifique effectué sur le Parthénon, les Propylées et le petit temple d'Athina Niké est à la source de plusieurs coopérations internationales avec la Corée du sud pour des interventions sur des pagodes en pierre, avec l'Italie, le Mexique et récemment avec la Chine.
Les dépenses de restauration de 1999 à 2005 sur l'Acropole se sont élevées à près de 28,5 millions d'euros, dont 86% ont été couverts par les fonds communautaires. Pour la période 2005-2006, Bruxelles a accordé 10,5 millions d'euros, et le Trésor grec 2 millions.
Plus de 116 millions d'euros ont été accordés dans le cadre du 3ème CCA (2000-2006) aux ouvrages de conservation et de restauration dans l'ensemble du pays.
Les grands travaux de l'Acropole s'achèvent après des dizaines d'années de labeur. Seul le temple d'Athéna Niké, chef d'oeuvre de l'art ionique dessiné par Callicratès, a pris du retard et sera fin prêt en juin 2008.
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