| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 08-12-2008 à 01:02:09    
| Les fraudeurs d'aides sociales : une plaie !
Colère qui me titille régulièrement quand je lis certains articles de journaux : les magouilles incroyables organisées par des parasites en tous genres,  le tout pour ramasser un maximum d'aides sociales auxquelles ils n'ont pas droit ...et dont l'argent vient ensuite à manquer dans les caisses pour ceux qui en ont VRAIMENT besoin.
Voici quelques exemples de ce vrai fléau...
Les "kits Assedic"
...ou comment toucher des indemnités de chômage quand on n'a jamais travaillé ? Réponse : en achetant un "kit Assedic" !
La technique est simple. Des aigrefins créent des sociétés dont l'unique objectif est la production de faux bulletins de salaires et de fausses attestations d'employeurs, qu'ils revendent à des quidams qui vont ensuite s'inscrire aux Assedic.
Ce genre d'arnaques fait de véritables ravages. Une récente affaire a révélé que 20 escrocs dirigeaient près de 800 officines spécialisée dans ce commerce illicite ! Les Assedic parlent d'une véritable mafia, mais certains cas tiennent plus de l'escroc lambda que du mafioso.
Un exemple ? Un ancien chanteur et musicien, qui connut son heure de gloire dans les années 80, s'était lui aussi lancé dans ce business. Grâce à un logiciel, il fabriquait de faux documents. Il a ainsi revendu 500 "kits Assedic", causant un préjudice évalué à 9 millions d'euros !
Comment est-il tombé ? Il attribuait à des ouvriers ou à des secrétaires des salaires mensuels de 5 000 euros, ce qui, évidemment, a attiré l'attention d'un employé des Assedic...
Les arnaques frontalières
Une convention prévoit que tout frontalier français qui travaille en Suisse peut, s'il est licencié par son employeur helvète, bénéficier du régime français de l'assurance-chômage. A 2 conditions :
- justifier d'un domicile en France
- et présenter un certificat attestant avoir été employé en Suisse au moins six mois.
Un petit malin a exploité cette convention pour escroquer les Assedic d'Alsace.
Travaillant lui-même en Suisse, il confectionnait de faux certificats de travail, qu'il revendait à des amis. Et ceux-ci touchaient ensuite le chômage sans jamais avoir mis les pieds en Suisse !
Le petit manège a duré de juillet 2004 à janvier 2005, causant un préjudice de 150 000 euros ! Jusqu'au jour où un employé des Assedic a découvert le pot aux roses. Les faux certificats étaient rédigés en français, alors que les sociétés dont ils portaient l'en-tête étaient situées en Suisse alémanique dont la langue officielle est ...l'allemand !
Sécu : arrêts abusifs, trafic de cartes Vitale, et mauvais payeurs
La Sécurité Sociale (à juste titre) fait la chasse aux tricheurs.
Dans son dernier rapport, elle épingle ainsi un médecin véreux qui, en un an, avait prescrit 51 000 jours d'arrêt, soit 140 années de travail ! 
Autres cas d'abus d'arrêts de travail :
Sur Paris, le docteur K. était connu pour délivrer des arrêts de travail sur commande. Il avait ainsi ordonné un arrêt de travail de six mois à une jeune femme qui, sur la base de faux bulletins de salaire, devait percevoir en tout quelque 11 478 euros d'indemnités journalières. Finalement, un client du trop bon docteur s'est fait démasquer, précipitant le démantèlement du réseau.
Le patient démasqué, qui prétendait travailler pour la société X, a présenté un arrêt de travail pour la période du 12 décembre 2002 au 11 mai 2003. Or, la Sécu découvre qu'il touche déjà le chômage après avoir été licencié par la société ...X ! De plus, les faux bulletins qu'il avait présentés, et qui dataient de 2001, étaient déjà libellés en euros, alors qu'à cette époque le franc était toujours en vigueur.
Autre trafic contre lequel la Sécu doit lutter : celui des cartes Vitale, qui dépasse désormais nos frontières.
C'est la découverte ahurissante qu'à faite le sénateur Adrien Gouteyron, qui menait une mission d'enquête sur la délivrance des visas au Congo. Il a ainsi été alerté "par le nombre significatif de demandeurs de visas de court séjour, au consulat général de France à Pointe-Noire, qui disposaient, glissée dans leur passeport, d'une carte Vitale, alors que seuls les résidents en France peuvent être munis de telles cartes."
Mais les étrangers qui viennent se faire soigner en France n'ont pas forcément besoin d'une fausse carte Vitale. Pourquoi ? Ils partent sans payer ! En 2005, l'ardoise s'élevait ainsi à 22 millions d'euros !
Mais qui sont ces mauvais payeurs ? En tête de la liste noire de la Sécu, on trouve le Maroc, avec une dette de 6,5 millions d'euros.
La surprise vient lorsque l'on consulte les suivants sur la liste : en 2ème et 3ème positions figurent ...le Royaume-Uni et les Etats-Unis, avec des ardoises respectives de 2,3 millions d'euros et 1,8 millions d'euros !
300 000 euros de RMI !
Il aura fallu le contrôle inopiné d'une caisse d'allocations familiales, en janvier 2008, pour que l'homme aux multiples visages soit démasqué. Et pourtant, durant six ans, sa petite entreprise n'a pas connu la crise. Le petit malin touchait onze RMI, soit une fraude de 300 000 euros !
Sa combine ? Il présentait 11 identités différentes, en se fabriquant de faux actes de naissance, grâce à des cachets de mairie contrefaits. Ensuite, l'homme sillonnait les départements pour obtenir de nouveaux RMI, qu'il faisait adresser dans des centres d'hébergements pour SDF où il passait ensuite relever son courrier...
Même les riches touchent le RMI !
Il n'y a pas que les déshérités qui sont tentés d'abuser le RMI.
La preuve : de février 1999 à mai 2005, un intermittent du spectacle a touché 40 000 euros de RMI, pour lui et sa compagne, au titre de "couple sans ressources avec enfant".
Ce que l'homme avait oublié de préciser, c'est que sa compagne n'était autre que l'héritière de l'une des plus grosses fortunes de France ! Cette dernière, face au scandale, a accepté de rembourser les allocations indûment perçues.
Les étrangers non plus ne sont pas insensibles aux avantages du RMI. En 2006, on a ainsi découvert que quatre-vingt Anglais, propriétaires de somptueuses résidences en Dordogne, se disaient sans ressources pour toucher le RMI, et ainsi se faire soigner aux frais de la princesse grâce à la CMU, la couverture universelle ! Ce sont des médecins qui ont tiré la sonnette d'alarme : ils s'étonnaient que des clients bénéficiant de la CMU se rendent à leur cabinet en Range Rover...
Adresses bidons pour vraies allocations
Pour obtenir les prestations sociales françaises, une condition majeure : résider en France. Mais il y a des tours de passe-passe frontière...
Le 4 mai 2006, à l'heure du laitier, la police fait une descente dans quatre hôtels meublés du centre de Marseille. Ces quatre établissements disposent d'une capacité totale de 70 chambres. Sur les registres, les policiers découvrent, ébahis, que 800 noms sont inscrits ! En l'occurrence, des clients qui n'ont jamais franchi le seuil de leur chambre ...puisqu'ils habitent en Algérie !
Les hôtels meublés servaient en fait de boîtes aux lettres et offraient, contre rémunération, des adresses fictives pour percevoir des aides sociales ensuite transférées en Algérie. RMI, CMU, allocation logement, complément retraite, etc. Au total, ces fausses domiciliations ont creusé un trou de 4,4 millions d'euros !
Elle a fait 120 bébés toute seule
Avoir des enfants, ça peut rapporter gros auprès des caisses d'allocations familiales. C'est l'horrible calcul qu'à fait une certaine Murielle. Grâce à un acte de naissance falsifié, elle s'est ainsi inventé des quintuplés.
Comme la combine a marché, elle s'est alors approprié 24 identités différentes, toutes mères de quintuplés, soit 120 enfants, arnaquant ainsi 17 caisses d'allocations familiales. Murielle touchait 22 100 euros par mois !
Jusqu'au jour où deux employées d'une CAF, travaillant dans le même bureau, s'étonnèrent d'avoir chacune entre les mains le dossier d'une mère de quintuplés. Après vérification, hormis le nom qui différait, les pièces fournies étaient les mêmes...
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