| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 06-06-2006 à 20:51:22
| L'ERTA'ALE, volcan à lac de lave permanente Erta'Ale, en Ethiopie, est situé dans la dépression des Danakils, près de la Mer Rouge. C'est l'un des trois volcans au monde, avec le Kilauea et l' Erebus , à contenir un lac de lave permanent. Situé au cœur de la chaîne volcanique de l’Erta Alé, c’est un volcan bouclier, de 600 m de haut, aux pentes très faibles, avec une base de 30 km de diamètre. Son sommet, dont la morphologie est changeante selon l’activité volcanique se présente avec une caldeira d’effondrement (1600 par 700 m) comme celle que l’on trouve au sommet du Mauna Loa ou du Kilauea à Hawaii. A la fin du mois d'octobre 2004, le lac de lave du cratère Sud était solidifié. Sa surface se trouvait à 15/20 m en dessous les lèvres du cratère. Le lac de lave du cratère Nord était également solidifié. Le 24 septembre 2005, suite à un important séisme, le lac de lave est réactivé. L’Erta Alé est l’un des rares volcans en activité ayant un lac de lave en fusion. Le cratère Sud a un diamètre de 140 m, avec une profondeur de 90 m environ, avec au fond le lac de lave, dont la profondeur varie. Parfois, comme ce fut le cas en février et en avril 1972, le lac de lave monte et déborde : des coulées de lave s’épanchent alors sur le plancher de la caldeira. En 1974, la surface de quasi-totalité de la caldeira était recouverte de nouvelles coulée de basalte sur une épaisseur de plusieurs dizaines de mètres. Ce volcan, si actif, est paradoxalement peu connu, car il est difficile d’accès en raison des problèmes géographiques mais surtout politiques. Les premières observations disponibles sur l’Erta Alé remontent à 1841 et 1867, et la première ascension par un européen date de 1873. C’est en 1906 que des lueurs sont décrites pouvant faire penser à la présence de lave. Les premières études scientifiques de l’Erta Alé remontent à l’hiver 1967-68 avec les expéditions du CNRS et du CNRI dans l’Afar dirigées par Haroun Tazieff et G. Marinelli. Ce volcan, comme toute la chaîne volcanique qui porte son nom, témoigne de l’émersion exceptionnelle d’une dorsale d’accrétion océanique. En effet, la zone de l'Afar est une région géodynamique très particulière. Cette dépression est le lieu de rencontre de trois rifts : un rift continental, le rift éthiopien, et deux rifts océaniques, la mer Rouge et le golf d'Aden.
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