Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 19-03-2009 à 20:44:01
| L'énergie houlomotrice dans le creux de la vague au Portugal La centrale houlomotrice au large de Povoa de Varzim le 23 septembre 2008 au Portugal Inaugurée en fanfare en septembre au Portugal, la "première centrale houlomotrice au monde" n'aura fonctionné que quelques semaines : paralysée par des problèmes techniques, elle a été démontée et est aujourd'hui menacée par la faillite d'un des principaux investisseurs. Après une période de développement expérimental de trois ans, cette "centrale", installée à cinq kilomètres au large de Povoa do Varzim, dans le nord du Portugal, avait été officiellement mise en service en septembre en présence du ministre de l'Economie, Manuel Pinho. Lors d'une cérémonie accompagnée par une frégate de la Marine nationale, le ministre avait alors salué "le premier projet mondial d'exploitation commerciale de l'énergie des vagues". De capacité modeste (2,25 MW soit l'équivalent d'une éolienne), ce "parc houlomoteur" était composé de trois Pelamis, sortes de serpents de mer articulés et semi-immergés, épousant le mouvement des vagues pour produire de l'électricité. Depuis leur mise à l'eau, les trois convertisseurs cylindriques ont été ramenés à terre à plusieurs reprises pour "vérification" mais, depuis novembre, ils sont immobilisés dans le port de Leixoes (nord). "Il y avait un problème récurrent au niveau des articulations des vérins hydrauliques des trois machines, ce qui a motivé leur retrait de haute mer", a expliqué à l'AFP Rui Barros, l'un des responsables du "Parc houlomoteur d'Aguçadoura". Mais, admet-il, "lors de l'inspection, on a vu que le problème était sérieux, généralisé et non fortuit". "Les machines ont eu un hiver difficile du point de vue maritime, et elles ont été ramenées à terre pour des réparations. N'oublions pas que ceci n'est qu'un projet", tempère Jorge Cruz Morais, administrateur de Energias de Portugal (EDP), principal partenaire du Parc houlomoteur d'Aguçadoura, d'un coût initial de 9 millions d'euros. Toutefois, selon plusieurs sources impliquées dans le projet, au delà des défaillances techniques, l'existence même de la centrale est désormais menacée du fait de la faillite du groupe d'investissement australien Babcock&Brown, détenteur de 35% des parts du consortium "Ondas de Portugal", créé avec EDP (45%) et le groupe électromécanique portugais Efacec (20%) pour en assurer le développement. Selon une source du groupe australien, citée par le site en ligne de l'hebdomadaire Expresso, "ce n'est pas un projet rentable, il le deviendra en gagnant de l'ampleur. Mais la phase actuelle est compromise tant qu'un nouveau partenaire financier n'aura pas été trouvé..." En attendant, le Britannique Pelamis Wave Power, partenaire technologique du projet, a annoncé en février la signature d'un contrat avec EON-UK, filiale du numéro 1 allemand de l'énergie, pour développer un projet similaire en Ecosse avec une nouvelle génération de convertisseurs, le P-2. Le recours à cette nouvelle version du Pelamis ou à l'une des "deux ou trois autres technologies" existantes est également étudié par EDP, qui se dit toujours "prêt à investir" dans l'énergie houlomotrice malgré des "revers parfaitement naturels dans un processus de recherche", reconnaît Cruz Morais. (AFP - 19/03/09)
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