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|  Posté le 08-03-2007 à 20:30:35    
| Dominique Fernandez élu à l'Académie française
L'écrivain et critique littéraire Dominique Fernandez, 77 ans, a été élu jeudi à l'Académie française au fauteuil du professeur Jean Bernard, a-t-on appris auprès de l'institution.
Né le 25 août 1929 à Paris, élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'italien, Dominique Fernandez est l'auteur d'une oeuvre foisonnante, forte de plus de 60 romans, essais ou récits de voyages, dominée par sa fascination pour l'Italie et la revendication de son homosexualité.
"Pour moi, l'Académie c'est une sorte de club d'amis où l'on parle littérature et langue française", a-t-il déclaré après son élection.
Esthète aux allures de dandy, il a fait de Naples, Rome, Saint-Pétersbourg, mais aussi du Sida ou de la persécution des homosexuels les thèmes de récits souvent douloureux, au confluent des passions et du savoir.
Prix Médicis en 1974 pour "Porporino ou les mystères de Naples", Dominique Fernandez a obtenu le Goncourt en 1982 avec "Dans la main de l'ange", inspiré du destin tragique du cinéaste Pier Paolo Pasolini. Il est également critique littéraire, depuis 1985 au Nouvel Observateur.
Fils de l'écrivain Ramon Fernandez, figure du Paris littéraire de l'entre-deux guerres devenu un fervent collaborateur sous l'Occupation allemande, il a publié son premier roman, "L'Ecorce des pierres", en 1959.
A partir de 1966, il enseigne l'italien à l'université de Rennes, enchaîne romans et récits de voyage et met régulièrement en scène des figures de l'art et de la politique européenne dans de grandes fresques historiques.
En 1978, il publie "L'étoile rose" (1978), un livre où se mêlent autobiographie et romanesque, dans lequel il révèle son homosexualité, qui sera dès lors l'un des fils conducteurs de son oeuvre.
Dans la même veine personnelle, il évoque au début des années 1990 dans deux livres - "L'Ecole du Sud" et "Porfirio et Constance" - le destin de son père, play-boy des lettres devenu collabo, dont il tente de comprendre les motivations.
Il poursuit surtout son oeuvre autour de grandes figures des arts. Son "Voyage en Italie" (1998) est un "dictionnaire amoureux" des maîtres de la Renaissance et "La course à l'abîme" (2003) un récit romancé de la vie du Caravage, qui bouleversa la peinture du XVIIè siècle.
Son dernier ouvrage paru, "L'Art de raconter" (2006), est une défense, écrit-il, "du roman comme plaisir, comme jubilation, comme machine à rêver et à entraîner le lecteur dans les émois et les délices de l'aventure". L'essentiel de son oeuvre est publié chez Grasset.
Candidat à l'Académie française en juin 2005, Dominique Fernandez avait alors été battu au second tour par l'écrivain Assia Djebar.
Cinq fauteuils restent à pouvoir à l'Académie après son élection.
(AFP - 08/03/07)
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