| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 19-01-2008 à 15:15:27    
| Comment passer au solaire ? 
Chauffer à moindre coût sa maison et son eau tout en préservant l'environnement, c'est possible. Renouvelable et 100 % écologique, il est grand temps de se tourner vers l'énergie solaire, d'autant que des subventions existent pour nous y aider.
"Système combiné" ou uniquement "eau chaude sanitaire" ?
C'est la première question à se poser avant de se lancer !
Les systèmes combinés permettent à la fois de chauffer la maison et d'obtenir l'eau chaude sanitaire. Les chauffe-eau solaires, eux, se limitent à la production d'eau chaude sanitaire.
Les systèmes combinés
Si passer au solaire pour le chauffage et l'eau chaude paraît la solution idéale, il faut néanmoins être réaliste : côté chauffage, seuls 30 à 50 % des besoins en chauffage pourront être couverts par le solaire, l'eau chaude sanitaire, elle, étant couverte à 100 %.
Deux types de systèmes combinés existent :
- le chauffage solaire classique (1)
- le chauffage par plancher solaire direct (2)
1) Chauffage solaire classique
Les installations de chauffage solaire se composent :
- d'une importante surface de capteurs (de 10 à plus de 20 m² selon la région et le niveau d'isolation de la maison),
- d'un gros ballon de stockage de l'eau (de 700 à plus de 1000 L),
- et d'un système de régulation électronique.
 Système combiné classique (croquis d'après ADEME)
Pour le chauffage, un complément à l'énergie solaire est donc nécessaire. Le système de chauffage existant déjà dans la maison peut jouer ce rôle de complément. S'il s'agit d'une chaudière de chauffage central classique, à gaz, fuel ou bois, celle-ci utilisera alors l'eau préchauffée par les capteurs solaires (sans changer le système de circulation et de pompage) et stockée dans le ballon.
Prix : les systèmes solaires combinés de ce type (sans la chaudière, déjà existante dans la maison) coûtent entre 10 000 et 15 000 euros, hors subventions.
2) Chauffage par plancher solaire direct
Le principe consiste à injecter directement dans une dalle (ou dans les murs), via un réseau de tuyaux, un liquide chauffé (de 30 à 45 ° ) par les capteurs solaires.
Cette dalle sert à la fois d'émetteur de chaleur basse température et de stockage. Il n'y a donc pas besoin de ballon ni de stockage d'eau.
 Plancher solaire direct (croquis d'après ADEME)
Très performant, le plancher solaire direct convient aussi en rénovation : il peut se greffer sur un ancien plancher chauffant, s'installer au mur ou dans une cloison.
Tarif : il faut compter environ 20 000 euros, hors subventions, pour une installation complète sur 120 m² (comprenant chaudière à condensation, plancher chauffant, isolant, et capteurs solaires).
Uniquement pour l'eau chaude
La pose d'un chauffe-eau solaire individuel (CESI) reste possible dans toutes les régions, au Nord comme au Sud, même si, bien évidemment, la production sera moindre dans les régions les moins ensoleillées.
On peut espérer raisonnablement couvrir de 50 à 85 % de ses besoins en eau chaude sanitaire, mais pas plus.
Dans l'exemple d'une famille de 4 personnes, l'installation se compose de :
- capteurs solaires thermiques (de 4 à 6 m²),
- d'un ballon de stockage (de 300 à 400 L),
- d'un système d'appoint,
- et d'un système de régulation.
L'appoint est très souvent électrique (une résistance intégrée au ballon de stockage) pour des raisons techniques. Toutefois, certaines chaudières sont compatibles et peuvent procurer l'énergie d'appoint.
Tarif : il faut compter environ 2 800 euros pour une installation moyenne, 3 100 euros environ avec les capteurs intégrés.
Attention : il ne faut jamais surdimensionner son installation, car il y a risque de surchauffe !
Les principaux pièges à éviter
Il est évidemment primordial de réaliser, avant toute autre chose, une estimation de ses besoins en eau chaude et en chauffage, afin de ne pas surdimensionner l'installation.
Les capteurs solaires :
Attention à l'emplacement des capteurs !
Les besoins en chauffage étant concentrés en hiver, lorsque le soleil est bas dans le ciel, l'inclinaison des capteurs doit être comprise entre 40 et 90°.
Attention aux ombres portées ! Pour fonctionner correctement, les panneaux solaires doivent être à l'abri de toute ombre portée, proche ou plus lointaine (immeuble, cheminée, arbre...).
Le poids du ballon de stockage :
Une fois rempli, le ballon pèse parfois plus d'une tonne ! Il faut donc prévoir une assise solide.
Distance entre capteurs et ballon :
Elle ne doit pas excéder 20 mètres.
Déclarations administratives
Quelle que soit le système solaire choisi, une demande d'autorisation de pose de panneaux solaires est indispensable :
- si l'habitation est déjà construite, une déclaration de travaux auprès des services municipaux est obligatoire,
- pour un projet de construction, la demande de permis de construire doit inclure l'installation solaire.
D'autre part, si l'on réside dans un périmètre classé, l'avis de l'architecte des Bâtiments de France est impératif.
Quelles aides financières ?
Les équipements de chauffage et ceux d'eau chaude fonctionnant à l'énergie solaire donnent droit à un crédit d'impôt.
Celui-ci s'élève à 50 % des dépenses d'équipement ( hors main d'oeuvre ).
Attention : les capteurs doivent disposer d'une certification CSTBat ou Solar Keymark.
De même, les travaux devront être réalisés et facturés par des professionnels.
Mais il existe aussi des subventions accordées par la région, les collectivités locales...
Donc, ne pas oublier de se renseigner auprès du Conseil Régional, de sa mairie, etc, sur les aides existantes selon le lieu de l'installation.
A noter : si vous obtenez une ou plusieurs de ces subventions, la base du crédit d'impôt est égale au prix de l'équipement après la déduction de la (ou des) subvention(s).
D'autre part, si l'installation est réalisée dans une résidence principale achevée depuis plus de 2 ans, le taux de TVA appliqué pour cette installation sera réduit à 5,5 %.
Pour plus d'infos :
N'hésitez pas à consulter :
- l'ADEME (Agence de l'Environnement et la Maîtrise de l'Energie)
- Qualisol
- sans oublier l'Espace Info-Energie de votre département
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