Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 27-03-2006 à 17:36:21
| (AFP - 27/03/06)
Prévention des catastrophes naturelles : réunion à Bonn d'experts de 140 pays Deux images prises par satellite de Banda Aceh : en haut en juin 2004, en bas le 30 décembre 2004 après le ravage du tsunami Comment se préparer à un séisme, un tsunami, un ouragan ? Un millier d'experts de 140 pays sont attendus de lundi à mercredi à Bonn (ouest) pour étudier les dispositifs de prévention et d'alerte qui pourraient permettre, parfois à quelques secondes près, de sauver de nombreuses vies. Organisée par les Nations Unies et le gouvernement allemand, cette conférence, la troisième du genre, aura comme hôte de marque l'ancien président américain Bill Clinton, émissaire de l'ONU pour l'après-tsunami, qui tentera par ailleurs de relancer la collecte de fonds au profit des victimes de la catastrophe du 26 décembre 2004. Tsunami meurtrier dans l'Océan indien, ouragan "Katrina" en Louisiane, ou séisme au Cachemire : pour tous les experts conviés à Bonn, la question centrale de la conférence sera "Qu'est ce qui aurait pu être fait à l'avance" pour limiter le nombre de victimes, résume Hans-Joachim Daerr, haut-fonctionnaire au ministère allemand des Affaires étrangères. "Plusieurs dizaines de milliers de personnes n'auraient pas dû mourir, si nous avions eu dans l'Océan indien un système d'alerte précoce", relève le responsable allemand. Plusieurs dispositifs d'alerte doivent être présentés dans l'ancienne capitale de la RFA, telle la mise en place d'un réseau d'informations par internet pour se préparer au Sénégal et en Mauritanie aux nuages dévastateurs de sauterelles. Concernant les séismes, particulièrement imprévisibles, aucun système ne permet de donner l'alerte suffisamment à l'avance pour évacuer à temps les populations , souligne Jochen Zschau, du Centre de recherches géophysiques de Potsdam, près de Berlin. Cependant des systèmes de mesure hautement performants, capables de détecter des "pré-secousses" faibles mais révélatrices, permettent de donner l'alerte dans les quelques secondes précédant le tremblement de terre fatal. Ce laps de temps peut atteindre dix secondes à Istanbul et une minute à Mexico , selon le chercheur. "Or, ces quelques secondes peuvent sauver des vies", explique Jochen Zschau. En reliant les capteurs aux systèmes de transport, on peut ainsi provoquer l'arrêt automatique des métros ou le passage au rouge des feux de signalisation juste avant une forte secousse, explique M. Zschau. "Ou encore la pression peut être réduite dans les conduites de gaz" , qui, lors des séismes, explosent et provoquent des incendies ravageurs. "Les vannes des centrales électriques peuvent également être fermées", note-t-il. "La catastrophe ne sera ainsi pas évitée, mais les dommages peuvent être énormément réduits", affirme le chercheur allemand, qui relève que ces dispositifs sont jusqu'alors peu répandus: " Il existe un savoir que l'on doit mettre en pratique", relève-t-il. Si ces systèmes coûtent cher, leur absence coûte encore plus cher, affirme la présidente du Comité allemand de prévention des catastrophes (DKKV), l'ancienne ministre de la Construction Irmgard Schwaetzer. Les dommages d'ensemble provoqués par les catastrophes naturelles, évalués à 670 milliards de dollars dans les années 90, auraient pu être réduits de 280 milliards si 40 milliards avaient été investis dans les systèmes d'alerte et la prévoyance , estime-t-elle.
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