| | | | | Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| | ThunderLord | Assassin au chômage technique | Co-Administrateur | | | 4623 messages postés |
| Posté le 25-06-2006 à 14:50:47
| J'espère simplement pour eux que cette intéressante découverte ne sera pas "gâchée" par la hâte des constructeurs à mettre leur satané métro sur les voies...
-------------------- ThunderLord ---> Thérapie Hautement Utopique et Normalisée de Démultiplication des Etats Reconnus de Léthargie Ombrageuse Reliée à la Démonologie. ©Audrey |
| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 25-06-2006 à 15:10:55
| C'est là toujours la grande question que je me pose : Quelle est la "limite", qui fait qu'une construction sera déplacée vers un autre lieu, en cas de découverte archéologique ?? Quels sont les critères retenus, pour dire que : - telle découverte sera simplement relevée, étudiée... pour ensuite laisser la place à la couverture de béton d'une construction, - ou telle autre parviendra à être suffisamment protégée pour que la construction se fasse ailleurs afin de la préserver et l'étudier aussi amplement qu'elle le mérite ? J'avoue que je serais curieuse de savoir "où se placent les limites", et, si ces limites sont réellement toujours respectées ou susceptibles d'être contournées (via pots de vin, coups politiques, ou, plus simplement, le fait de ne pas vouloir ajouter des frais à un projet en refinançant une étude de faisabilité ailleurs) ... Car, nom de nom, toute découverte archéologique se doit d'être non seulement respectée mais protégée !! Et, l'étude s'en voit souvent bâclée, au grand dam des archéologues de l'INRAP, faute de moyens financiers ou...de temps !! Car on leur met une sacrée pression sur le dos, à nos archéologues, en leur rappelant chaque jour que "le délai court, et que la construction doit avancer". Mais qu'on leur fiche la paix, et leur laisse faire leur fabuleux travail en paix, et avec tout le temps nécessaire, nom de nom !!
Message édité le 25-06-2006 à 15:17:55 par Audrey
-------------------- |
| Audrey | Laissez vivre les mots | Administrateur | | | 12339 messages postés |
| Posté le 30-06-2006 à 22:16:18
| Nouvelles infos à ce sujet : (AFP - 30/06/06)
Chasse aux trésors archéologiques dans les sous-sols d'Istanbul Découverte un bateau bysantin en plein coeur d'Istanbul Les archéologues en ont rêvé, le projet Marmaray l'a fait : en plein coeur de la populeuse et trépidante Istanbul, le gigantesque chantier ferroviaire a creusé de vastes trouées dégorgeant sans répit les trésors jusque-là inaccessibles de Byzance. Le cahiers des charges de ce projet de ligne de chemin de fer devant passer sous le Bosphore, pour relier Europe et Asie était impératif : les travaux ne pourraient débuter qu'après examen des sites d'excavation par des équipes de chercheurs et le feu vert des comités de protection du patrimoine. C'est ainsi qu'une vingtaine d'archéologues ont hérité d'une zone de prospection inespérée de 26 000 m2 à Yenikapi, en plein coeur de la rive occidentale de la première métropole turque, où ils s'affairent depuis novembre 2004 avec 150 ouvriers sur les vestiges du port byzantin d'Eleuthérion, fondé au IVe siècle. Parmi les découvertes figurent un pan d'une vingtaine de mètres de la muraille (jusque là connue uniquement pas les textes) du mythique empereur Constantin, qui fit en 330 de Byzance la capitale de l'empire romain et la renomma Constantinople. On y trouve aussi un quai, plusieurs hypogées, des entrepôts, une nécropole, une poterne et un tunnel passant sous le port et donnant sur la mer, , soit tout un quartier autour du port d' Eleuthérion , qui a joué un rôle crucial dans l'approvisionnement de la ville en blé égyptien avant que son ensablement progressif ne scelle son destin. Autre découverte majeure, les chercheurs ont mis au jour au cours des derniers mois les vestiges de deux embarcations byzantines, portant à 8 le nombre de navires exhumés dans le port. Ces bateaux, qui ont coulé dans l'Eleuthérion au XIe siècle avec toute leur cargaison (amphores, marbres...), et dont les coques, maintenues dans un bain perpétuel sur le site pour éviter leur effritement, apportent de riches enseignements aux spécialistes de l'histoire navale. Parmi eux, un des navires retrouvés est un exemple unique au monde d'embarcation byzantine guerrière à rames. Outre le site de Yenikapi , dont une partie sera préservée et une autre convertie en gare-musée , les chercheurs ont débuté leurs travaux sur l'autre rive du Bosphore, à Üsküdar , où ils ont notamment mis au jour "un bâtiment à abside du XIe ou XIIe siècle, avec des sépultures très spectaculaires", selon l'archéologue Aksel Tibet. Pour le chercheur, membre de l'Institut français d'études anatoliennes et de l'association des archéologues de Turquie, Marmaray a remédié aux frustrations des archéologues. "Comme Istanbul est une ville historique de première importance, nous disposions d'abondantes sources écrites, mais paradoxalement, comme elle est aussi une ville vivante, nous n'avions pas la possibilité de fouiller", a-t-il expliqué. "Marmaray est une opportunité formidable", a-t-il poursuivi. "Sans lui, personne n'aurait par exemple osé fermer la place d'Üsküdar et empoisonner la vie de milliers de riverains".
-------------------- |
| |
| | | | | | |
|