Sujet : 'ON TUE LES VIEUX' : un livre pour donner l'alarme | | Posté le 27-10-2006 à 19:46:14
| (AFP - 27/10/06)
Accueil des personnes âgées : hôpitaux et maisons de retraite vivement critiqués Manque de respect, maltraitance, voire "euthanasie économique", selon certains acteurs du secteur, l'hospitalisation et l'hébergement des personnes âgées sont l'objet de fortes critiques. Dans un livre coup de poing, "On tue les vieux" (Fayard), Christophe Fernandez, président de l'Association française de protection et d'assistance aux personnes âgées (AFPAP), et le Pr Jacques Soubeyrand, chef de médecine interne et gériatrie, dénoncent les multiples dysfonctionnements de la prise en charge des personnes âgées. Pour le ministre Philippe Bas, l'ouvrage comporte "beaucoup d'excès". Pour autant, M. Bas a annoncé qu'il allait "dans les prochaines semaines sortir une instruction générale aux services déconcentrés des affaires sanitaires et sociales pour densifier les contrôles" et "aggraver les sanctions en cas de phénomène de maltraitance" dans les établissements. Près de 610 000 personnes âgées sont aujourd'hui en maisons de retraite, dont 390 000 médicalisées. Ce chiffre va doubler dans les 15 ans, rappelle l'AFPAP, qui a recueilli, en 2005, 6 000 appels signalant maltraitances et dysfonctionnements. Patients attendant sur des brancards dans les couloirs des urgences, "mauvaise orientation" dans les soins, "abandons thérapeutiques" sans informer la famille, les personnes âgées sont souvent les laissés-pour-compte des hôpitaux, selon ces témoignages. Au-delà des soins, les conditions de vie trop souvent imposées aux personnes âgées sont jugées insupportables. "La douche tous les quinze jours, la toilette mal faite, les appareils mal placés dans les oreilles, la personne qui sonne et attend une demi-heure pour aller aux toilettes, le gavage en dix minutes, tout cela existe et est insupportable", déclare Joëlle Le Gall, qui a créé en 2003 la première fédération d'associations de familles, la FNAPAEP. La parole des personnes âgées elles-mêmes est peu entendue, témoigne une étude de la DREES (ministère de la Santé). La honte, la douleur, le sentiment d'être infantilisé, sont des freins à la parole. "Je me déplais bien ici", a répondu à l'enquête, avec un lapsus révélateur, une femme de 82 ans en maison de retraite.
------------------------------------------------------------------- J'ai déjà tendance à nommer ces "maisons de retraite" des "mouroirs"... ce genre d'article me donne à penser que j'ai raison. Ces conditions de vie, (même si elles ne concernent qu'une partie des personnes âgées en maisons de retraite) est inadmissible : c'est de l'humiliation et limite de la torture mentale !! |
| | Posté le 28-10-2006 à 16:01:37
| Je crois que tu peux enlever le mot "limite", parce que c'est vraiment de la torture ! Les gens comme ça ne devrait même plus avoir le droit d'exercer ! |
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