Sujet :

A vendre: navettes spatiales d'occasion pas chères

Audrey
   Posté le 20-12-2008 ŕ 13:58:06   

A vendre :
navettes spatiales d'occasion pas chères
contacter la Nasa

Endeavour, Atlantis et Discovery : la Nasa a lancé un appel d'offre pour la vente des trois navettes spatiales mythiques de la flotte américaine qu'elle prévoit de mettre au rebut en septembre 2010, après 30 ans de services.

Chacune des navettes, dont le coût est estimé à un milliard de dollars, est proposée à des musées ou d'autres organisations éducatives pour un prix de 42 millions de dollars, frais de transport en avion compris.

Un des trois orbiteurs est déjà destiné au Musée National de l'Air et de l'Espace à Washington, précise l'Agence spatiale, dans un document publié cette semaine.
Ce musée, l'un des plus visité au monde, est célèbre pour la richesse de ses collections en véhicules et objets ayant marqué toutes les grandes étapes de l'aviation et de la conquête spatiale, dont l'avion des frères Wright, premier engin motorisé à voler en 1903.

L'offre de la Nasa porte donc sur deux navettes qui seront nettoyées, décontaminées de substances nocives, et stockées au Centre spatial Kennedy de Cap Canaveral en Floride (sud-est) le temps que leur destination finale soit décidée.

La navette, qui transporte un équipage de sept astronautes, a surtout permis la construction de la Station spatiale internationale (ISS) et de réparer Hubble, premier télescope spatial qui a révolutionné l'astronomie.
Machine volante la plus complexe jamais construite, elle a été le premier et le seul véhicule orbital lancé comme une fusée et pouvant de se poser sur Terre comme un avion.

Le prix de vente comprend les frais de transport de 6 millions de dollars sur le dos d'un Boeing 747 spécialement aménagé, mais n'inclue pas les frais de livraison par la route, précise l'Agence.
La Nasa propose en outre les moteurs cryogéniques assemblés des navettes, qui en ont chacune trois.

Les musées et institutions intéressées par l'acquisition d'une navette, devront soumettre leur offre d'ici au 17 mars 2009 au plus tard.

Selon le quotidien britannique le Guardian, le Science Museum de Londres a exprimé son intérêt pour racheter Endeavour, mais il semble que seuls des organismes américains puissent être retenus.

La Nasa entend recueillir un large éventail de propositions, afin d'évaluer le candidat le plus apte à exposer une navette dans les meilleures conditions.

L'orbiteur, qui mesure 37 mètres de longueur avec des ailes de 23 mètres d'envergure, devra impérativement être maintenu dans un lieu couvert et climatisé, spécifie la Nasa.

Seules six navettes américaines ont été construites, dont la première Enterprise, un prototype, n'a jamais volé dans l'espace. Deux ont été détruites : Challenger a explosé 73 secondes après son lancement en 1986, tuant les sept astronautes à bord. Columbia s'est désintégrée lors de son retour dans l'atmosphère en 2003, coûtant la vie à ses sept occupants.

Les trois navettes restantes, Discovery, Atlantis et Endeavour, doivent encore effectuer huit vols pour achever l'ISS et effectuer la dernière mission d'entretien de Hubble.

La Nasa a décidé de les mettre à la retraite en 2010 pour financer le développement de son programme Constellation avec son vaisseau spatial Orion qui volera en principe en 2014.

Orion doit ramener les Américains sur la Lune d'ici 2020 pour y établir de petites colonies, et acheminera aussi des équipages vers l'ISS. A plus long terme, Constellation prévoit des missions habitées sur Mars.

Entre la fin du programme des navettes et les premiers vols d'Orion, les Etats-Unis dépendront de la Russie et de son Soyouz pour transporter ses astronautes dans l'ISS. A moins que la future administration Obama ne décide de maintenir plus longtemps les navettes en activité...

(DNA - 20/12/08)
ThunderLord
   Posté le 21-12-2008 ŕ 15:02:27   

Si la vente de ces vénérables navettes, qui ont donc fait leur temps, permet de booster un peu le programme spatial, ça ne peut pas faire de mal... Surtout si les dites navettes finissent effectivement leurs jours dans des musées, là où est leur place, et non chez des collectionneurs privés...