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La Vaisselle d'Or de Mme DU BARRY

Audrey
   Posté le 27-07-2006 à 16:24:52   

La Vaisselle d'Or de Mme DU BARRY


Madame DU BARRY est la dernière maîtresse officielle de Louis XV.

Ce dernier couvre sa favorite de centaines de bijoux, de boîtes précieuses, d'or, de vaisselle, de nécessaires de grande valeur.
Rien qu'en bijoux, il y en a pour 540 000 livres (3 millions d'euros) !

En gage de son amour, il lui fait même construire un magnifique château à Louveciennes (Yvelines), dans lequel elle a l'habitude de prendre ses quartiers d'été.

Mais lorsque son petit-fils Louis XVI lui succède, il chasse cette ancienne courtisane aux moeurs jugées "peu recommandables" par bon nombre de courtisans jaloux.
Aussi, c'est dans son château de Louveciennes que s'établit la belle en prenant soin de dissimuler toute sa fortune.


Mais la Révolution éclate. Madame Du Barry est dénoncée comme "contre-révolutionnaire" par un de ses serviteurs, puis arrêtée en 1793.
Elle pense alors qu'elle peut échapper à la mort en révélant l'emplacement de ses trésors.
"Mes biens les plus précieux sont cachés dans la terre de mon parc, dans ses dépendances, dans des cachettes connues de moi seule", déclare-t-elle aux membres du tribunal révolutionnaire.

On retrouve alors, au gré des recherches, une boîte de sapin contenant une chaîne de diamants avec glands, des colliers, des bagues, une montre à répétition sertie de diamants, des paquets de rubis, et de la vaisselle.

Puis, derrière un mur, sous un des escaliers du château, on met la main sur un somptueux nécessaire et des médailles antiques en or. On retrouve même des lots de boucles d'oreilles dans le bassin de Marly.

Mais tout cela ne représente qu'une infime partie de la richesse de la Comtesse.
On n'a jamais retrouvé la vaisselle en or que son concierge a caché à Louveciennes.
Même torturé, celui-ci ne parla pas.

Voyant le vent tourner en sa défaveur, la Comtesse se résoud à parler davantage.
Elle dresse l'inventaire de tous ses biens à ses geôliers. Mais l'argent n'adoucit pas toutes les inclinations, et la belle est quand même décapitée le 8 décembre 1793.


Le plus curieux, c'est que ces trésors n'ont jamais été recherchés.
"Cet inventaire, précise l'historien Didier Audinot, se trouve aux Archives Nationales, sous la référence W. carton 303, dossier 351".
Le mystère reste donc, ici aussi, entier sur ce trésor...


Le Château de Louveciennes
(Crédit photo : Pascal LEPRETRE)