Sujet : Trois nouveaux suicides à PSA Mulhouse | | Posté le 04-06-2007 à 21:48:21
| Trois nouveaux suicides à PSA Mulhouse Trois salariés de l'usine PSA Peugeot-Citroën de Mulhouse (Haut-Rhin) ont mis fin à leurs jours dans le courant du mois de mai dernier, a-t-on appris lundi auprès de la CGT et de la direction du site. Ces trois suicides, qui se sont produits en dehors de l'usine, interviennent après celui d'un employé de 51 ans qui s'était pendu en avril dernier dans un local technique de l'unité mécanique du site mulhousien et celui d'un salarié de PSA Charleville-Mézières (Ardennes) qui avait invoqué ses conditions de travail dans une lettre d'adieu, selon la CGT et son avocat. Après cette série de suicides, la direction du groupe a annoncé lundi à Paris le lancement au niveau national d'actions "pour mieux prendre en charge les salariés en détresse", précisant qu'une cellule rassemblant médecins, représentants du personnel et membres de la direction allait se réunir à Mulhouse courant juin. "En quinze jours, entre avril et mai, il y a eu quatre suicides de salariés", a poursuivi Vincent Duse, secrétaire CGT, en précisant que les trois employés, qui se sont suicidés en mai en dehors de l'usine, appartenaient tous à l'atelier de ferrage, où on assemble les châssis bruts des véhicules. Selon le délégué de la CGT, les salariés qui ont mis fin à leurs jours étaient "expérimentés, ils avaient entre 30 et 40 ans (...). Ils subissaient une énorme pression au travail, et une ambiance pourrie sur le lieu de travail". Dans cet atelier, une "trentaine d'employés" sont en dépression, a-t-il encore avancé, ajoutant que la direction du site "envoyait des lettres aux salariés en maladie afin de les culpabiliser". Interrogée, la direction de l'usine mulhousienne a démenti avoir recours à ces courriers. (AFP - 04/06/07) |
| | Posté le 04-06-2007 à 22:20:51
| Si cette dernière accusation est fondée, il est indispensable que des sanctions légales soient prises ; les conditions de travail sont assez difficiles dans ce secteur de l'industrie pour qu'on ne harcèle pas en plus les salariés. |
| | Posté le 04-06-2007 à 22:56:26
| J'ai presque envie de dire que le harcèlement au travail a toujours existé... Et, de nos jours, avec la pénurie d'emploi et l'incertitude quant à l'avenir, qui oserait aller se plaindre ??? ...là est tout le problème : on supporte afin de pouvoir "faire bouillir la marmite". S'il y a eu, dans le passé, une ambiance nettement plus sympathique au travail, il faut être honnête et reconnaître que cela correspond à une période révolue, rendement et déhumanisation obligent... malheureusement. Espérons (naïvement) que les choses s'améliorent et reviennent à la normale... |
| | Posté le 17-07-2007 à 20:34:19
| Up pour les infos du jour...
Nouveau suicide à l'usine PSA de Mulhouse : les syndicats dénoncent un "malaise" Les syndicats du site mulhousien du groupe automobile PSA ont fait état d'un "malaise" dans l'entreprise, après le suicide d'un salarié sur son lieu de travail, à l'issue d'une réunion mardi du Comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). La direction s'est dite "profondément touchée" par le drame survenu lundi, sixième suicide d'un salarié du groupe depuis le début de l'année et le cinquième à Mulhouse. "Le climat dans l'entreprise a changé ces dernières années", confirment plusieurs syndicats. Baisse de la production, "concurrence féroce" au niveau mondial, moindre recours aux intérimaires : autant de facteurs qui contribuent à une certaine "tension" au sein de l'entreprise, admet M. Petitjean, délégué CFE-CGC. "On est en face d'un vrai problème, d'un mal-vivre, au sein de la société, avec des incertitudes quant à l'avenir", confirme Patrick Koch, délégué CFTC. Au cours de la réunion du CHSCT, la direction a informé les syndicats des conditions de la découverte de ce suicide. Une enquête de gendarmerie est en cours pour déterminer plus précisément les circonstances du décès. L'homme, âgé de 55 ans, avait 29 ans d'ancienneté et était chargé de livrer des pièces d'un magasin de stockage à la chaîne de montage. Sa hiérarchie le considérait comme "sérieux dans son travail, faisant preuve d'une très bonne adaptation à son poste", a indiqué Patrice Le Guyader, directeur des ressources humaines de l'usine de Mulhouse. Depuis le début de l'année, 4 autres salariés du site de Mulhouse et 1 salarié de Charleville-Mézières (Ardennes) ont mis fin à leurs jours. Dans ce dernier cas, l'homme avait invoqué ses conditions de travail dans une lettre d'adieux. (AFP - 17/07/07) |
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