Sujet : La THÈSE du "HOBBIT" contestée | | Posté le 19-05-2006 à 17:23:07
| (AFP - 19/05/06)
La thèse du "HOBBIT" comme nouvelle espèce humaine encore contestée Dessin d'un humanoïde de petite taille, dit "hobbit" découvert sur l'île de Flores La thèse selon laquelle le squelette partiel d'un humanoïde de très petite taille, découvert en 2003 dans une grotte de l'île de Flores en Indonésie, appartient à une nouvelle espèce humaine est encore remise en question par des scientifiques, dans un argumentaire technique publié jeudi aux Etats-Unis. Le professeur d'université australien, Maciej Henneberg, avait déjà contesté en mars 2005 cette classification dite d' Homo Floresiensis ou plus communément de "Hobbit" , en référence aux personnages de Tolkien en 2005. Selon cet anthropologue les ossements étaient simplement ceux d'un homme normal atteint d'une maladie virale, la microcéphalie, une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau. C'est également la thèse défendue par Robert Martin du Musée de Chicago (Illinois, nord) et co-auteur de l'étude parue dans la revue américaine Science datée du 19 mai. Il fait valoir que le cerveau du spécimen découvert en Indonésie baptisé LB1 , est beaucoup trop petit pour appartenir à une nouvelle espèce humaine naine. La taille de son cerveau, de 400 cm3, indiquerait un individu mesurant seulement 30 cm soit un tiers de celle du squelette de LB1. De plus, les outils de pierre sophistiqués retrouvés sur le site de la découverte correspondent seulement à ceux dont étaient dotés les humains modernes qui auraient très bien pu se rendre sur l'île de Flores au moment où vivait le "Hobbit", il y a environ 18 000 ans. |
| | Posté le 30-01-2007 à 23:22:33
| (AFP - 30/01/07)
Une recherche favorise la thèse du "hobbit" comme espèce humaine différente Boîtes craniennes créées virtuellemnt d'un nain et de celui de l'"Homo Floresiensis" Une image tri-dimensionnelle virtuelle du cerveau de l'humanoïde de petite taille dont le squelette a été découvert en 2003 en Indonésie renforce la thèse controversée d'une espèce humaine différente, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis. Une équipe d'anthropologues de l'université de l'Etat de Floride (sud-est), conduite par Dean Falk, a reconstitué, à l'aide d'un ordinateur, l'intérieur détaillé d'une boite crânienne virtuelle à partir de 10 crânes humains normaux et de 9 provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie. Il s'agit d'une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau provoqué par une maladie virale. Ces chercheurs ont ensuite recréé l'intérieur d'une boite crânienne d'un nain et de celui de l'"Homo Floresiensis" (du nom de l'île indonésienne de Flores où les ossements ont été découverts) ou plus communément du "Hobbit", en référence aux personnages de Tolkien. Les différentes images virtuelles en 3 dimensions obtenues ont permis de mieux classer et mesurer les effets de la microcéphalie sur la taille et la forme du cerveau, expliquent ces chercheurs dont l'étude paraît dans l'édition des Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS) datée du 29 janvier. Alors que le cerveau du nain a été classé comme celui d'un sujet souffrant de microcéphalie, celui du "Hobbit" a présenté "toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d'un cerveau humain normal", ont-ils conclu. "Ces conclusions tendent à confirmer la thèse de l'Homo Floresiensis selon laquelle il s'agit d'une espèce humaine différente de l'homme moderne et pourraient aussi servir pour diagnostiquer des cas de microcéphalie aujourd'hui", soulignent ces chercheurs. Le squelette, comprenant le crâne assez complet de cet humanoïde découvert en 2003 dans des couches sédimentaires à l'intérieur d'une grotte sur l'île de Flores, mesurait 1,06 mètre. L'âge de ces ossements a été estimé à 18 000 ans. Cette découverte avait fait de nombreux remous dans la communauté des anthropologues qui pensaient jusqu'alors qu'après l'extinction de l'homme de Neandertal, il y a environ 30 000 ans, l'Homo sapien était la seule espèce humaine à avoir subsisté. Les scientifiques ayant fait cette découverte avaient très rapidement conclu qu'il s'agissait d'une espèce différente et tout aussi évoluée que l'homo sapien en analysant l'empreinte du cerveau sur la boite crânienne. Des outils en pierre sophistiqués et des restes d'animaux dont un éléphant nain, une race aujourd'hui éteinte, avaient aussi été découverts près du squelette avec des ossements d'au moins 9 autres humanoïdes. "Cet individu avait un cerveau très petit (la taille d'un pamplemousse), mais extrêmement bien formé", avait alors dit le professeur Richard Roberts de l'université de Wollongong près de Sydney en Australie. |
| | Posté le 18-04-2007 à 20:15:13
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Les hommes de Florès, victimes du "nanisme insulaire", selon une étude Un crâne d'homme de Florès (à gauche) trouvé dans la grotte de Liang Bua et un crâne d'homme (photo montrée dans Nature en 2004) Les petits hommes archaïques de Florès, qui ont cohabité il y a encore 12 000 ans avec des hommes modernes sur l'île indonésienne éponyme, auraient bien été victimes, à l'instar de certaines espèces animales, du phénomène de "nanisme insulaire", selon une étude publiée mercredi. Les auteurs de la découverte, l'Australien, Peter Brown et ses collègues indonésiens, ont suggéré dès le départ, dans leur article publié en 2004 dans la revue Nature, que les Homo floresiensis étaient des individus sains, seulement frappés de nanisme insulaire. Ce "rapetissement", expliqué en premier lieu par des réserves de nourriture restreintes, avait été observé chez des animaux préhistoriques, notamment les mammouths de l'île sibérienne de Wrangel, les éléphants de Sicile ou encore les hippopotames de Chypre. Mais cela n'a pas convaincu d'autres chercheurs, qui voyaient dans la petite taille des "hobbits" (surnom tiré des personnages du "Seigneur des anneaux" de Tolkien), des problèmes de croissance. Pour eux, le seul crâne disponible, d'une capacité cérébrale proche de celle d'un chimpanzé, provenait d'une femme souffrant, de surcroît, de microcéphalie. Dans une nouvelle étude publiée dans les Biology Letters de la Royal Society britannique, Lindell Bromham, de l'Université nationale d'Australie à Canberra, et Marcel Cardillo, de l'Imperial College de Londres, volent au secours de l'équipe Brown. Ils basent leur argumentation sur une étude de primates non-humains qui n'avaient pas été pris en compte jusqu'ici dans les réflexions sur le nanisme insulaire. Ils ont commencé par comparer les données concernant la taille des primates des îles de Madagascar, de Bornéo, de Java et de Sumatra et celles qui portent sur des espèces des terres continentales. Ils ont alors constaté que les petites espèces (de moins de 5 kg), qui trouvent assez de nourriture, ont grandi, tandis que les grandes (au-delà de 7 kg), exposées à une disette, ont une taille réduite de 52 à 80%. Aux yeux de Bromham et Cardillo, ces calculs peuvent parfaitement être adaptés aux "nains" de Florès. Avec un poids évalué entre 16 et 28 kg, ils avaient à peu près 55% de la masse corporelle des Indonésiens d'aujourd'hui et 52% du poids estimé des Homo erectus (leurs ancêtres possibles), entrant dans la fourche établie pour les primates de "grande" taille. (AFP - 18/04/07) |
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