Sujet : Le NIL : sa source la plus lointaine identifiée | | Posté le 03-04-2006 à 13:10:44
| (AFP - 03/04/06)
Trois explorateurs identifient la source la plus lointaine du Nil au Rwanda Au cours d'un voyage de 80 jours, une équipe d'explorateurs britannique et néo-zélandais a remonté le Nil pour arriver pour la première fois jusqu'à ce qu'ils ont identifié comme sa source la plus lointaine, au coeur de la forêt de Nyungwe au Rwanda. Neil McGrigor, un Britannique de 44 ans, et Cam McLeay et Garth MacIntyre, deux Néo-Zélandais de 43 ans, sont arrivés vendredi dans la forêt, là où un filet d'eau jaillit d'un trou vaseux à une altitude de 2.428 mètres. Ils ont effectué les cinq derniers jours de leur voyage à pied, faute d'un volume d'eau suffisant pour pouvoir continuer en bateau. Les trois explorateurs ont identifié ce filet d'eau comme étant à la fois la source de la rivière Rukarara et la source la plus lointaine du Nil. "Nous avons mesuré le fleuve de façon précise pour la première fois et nous avons trouvé qu'il était long de 6.718 kilomètres", affirme M. McGrigor. Le Nil était jusqu'ici considéré comme long de 6.611 kilomètres. Les sources du Nil ont toujours fait l'objet de controverses. Le lac Victoria, partagé entre l'Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, est généralement considéré comme la source du fleuve Nil. La rivière rwandaise Rukarara se déverse dans la rivière Kagera, qui elle-même se déverse dans le lac Victoria. Equipés à la fois de cartes coloniales et d'images satellitaires, les explorateurs avaient quitté la côte méditerranéenne de l'Egypte - point de départ de leur expédition - le 20 septembre 2005. De l'Egypte, les trois hommes se souviennent surtout de la bureaucratie et du policier censé les escorter qui a fini par tomber dans les eaux du Nil. "Il était là, en uniforme, de l'eau jusqu'à la taille, de l'eau qui dégoulinait de son pistolet", se souvient M. McLeay en souriant. Au Soudan, le Nil est devenu moins hospitalier, même pour M. McLeay, qui a passé une bonne partie de sa vie à naviguer sur les rapides. "Il y a eu un moment aux rapides Fola au sud du Soudan où je me suis dit qu'on avait visé trop haut", avoue-t-il. Plus dur encore que les rapides fut la traversée du marécage du Sud, au Soudan toujours. "Pendant 1.000 kilomètres, tu ne vois rien d'autre que des papyrus hauts de quatre mètres", explique M. McGrigor. Lorsque l'équipe hésitait sur l'embranchement à prendre, elle suivait les conseils des habitants de la région et choisissait les rives empruntées par les jacinthes d'eau. Mais c'est au sud de l'Ouganda que l'expédition a viré au drame début novembre 2005. L'équipe utilisait alors un bateau gonflable tiré par un petit avion pour transporter les équipements au-dessus des rapides du parc de Murchison. M. McGrigor s'est cassé la jambe pendant cette opération délicate. Un ami des trois hommes basé à Kampala, Steve Willis, un Britannique, est ensuite venu les secourir. Le lendemain, l'expédition a été victime d'une attaque des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), connue pour ces exactions contre les civils. Steve Willis a été tué lors de l'accrochage et les trois explorateurs blessés. Afin de consacrer du temps à la famille de M. Willis et pour se remettre de leurs blessures, les trois hommes ont interrompu l'expédition en novembre 2005 pour la reprendre début mars. En dépit de cet incident, ils garderont des images positives de ce périple. "Ce qu'il y a de merveilleux avec le Nil, c'est la diversité des paysages. On a l'Egypte et son histoire. On passe du désert aride à la végétation tropicale (puis) à la savane", explique M. McLeay avec enthousiasme. Après avoir passé du temps avec leurs familles respectives, les trois explorateurs comptent repartir pour "une autre expédition complètement différente, ailleurs en Afrique". |
| | Posté le 25-04-2006 à 23:25:41
| Cela fait plus de 100 ans maintenant que l'on envoie des expéditions pour retrouver les sources du Nil (la plupart ayant été financées par les institutions géologiques anglaises et la société nationale de géographie) et l'on découvre maintenant la "vraie"... Qui sait, peut-être en découvrira-t-on une plus éloignée encore, dans l'avenir ? Je trouve réconfortant de penser qu'il ne nous est pas possible d'obtenir toutes les réponses. |
| | Posté le 26-04-2006 à 00:20:09
| Exact, Thunder : le jour où nous détiendrons toutes les réponses dans ce domaine n'est heureusement pas arrivé ! Car cela signifiera que les hommes auront si bien "pourri" la Terre, sans rien épargner, que plus aucun cm2 vivant ne sera à découvrir, explorer, faute d'existence... |
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