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Sorties en salle le 14 novembre

Audrey
   Posté le 13-11-2007 ŕ 00:38:13   

Sorties en salle le 14 novembre

"De l'autre côté"

De Fatih Akin (Allemagne, Turquie, 2H02 - Titre original : Auf der anderen seite). Avec Hanna Schygulla, Nurgul Yesilcay, Nursel Kose, Patrycia Ziolkowska, Baki Davrak, Tuncel Kurtiz.
Lotte, une étudiante allemande, tombe amoureuse d'Ayten, jeune Turque, activiste de gauche recherchée par la police, candidate à l'asile politique en Allemagne. De son côté Ali, un Turc veuf et âgé vivant à Hambourg, souffrant de solitude et du mal du pays, propose avec tendresse à une prostituée turque nommée Yeter d'être sa maîtresse attitrée. A la mort de Yeter, le fils d'Ali, professeur de littérature allemande en Allemagne, décide de retrouver, à Istanbul, la fille de celle-ci... qui n'est autre qu'Ayten, la jeune pasionaria qui s'acharne à rester en Allemagne.
Joliment écrit et dialogué, merveilleusement interprété, "De l'autre côté" brasse des thèmes très contemporains (exil, métissage, deuil, transmission, opposition Orient/Occident, violence d'Etat, extrémisme religieux ou politique...) évoqués avec finesse. Dans son 5ème long-métrage, Fatih Akin excelle à capter des émotions ténues sur un visage, la beauté d'un paysage ou l'ambiance particulière d'une rue d'Istanbul ou de Hambourg. Très émouvant, "De l'autre côté", dont le scénario a été primé à Cannes en mai, distille une belle et subtile leçon de fraternité.

"L'homme sans âge"

De Francis Ford Coppola (Etats-Unis, 2H05 - Titre original : Youth without youth). Avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz.
Bucarest, 1938 : un professeur de linguistique de 70 ans, Dominic Matei, (interprété par Tim Roth), s'apprête à se suicider lorsqu'il est foudroyé par un éclair. Non seulement il va survivre mais, en guérissant, il va découvrir que son corps est devenu celui d'un trentenaire et que ses capacités mentales ont décuplé. Son cas intéresse fortement les médecins nazis auxquels il ne réussit à échapper qu'en s'enfuyant en Suisse. Suivent de longues années pendant lesquelles, sous de fausses identités, il poursuit assidument le travail de sa vie sur l'origine des langues.
Etrange, mystique, ésotérique, fantastique et parfois rocambolesque, "L'homme sans âge" n'en est pas moins attachant et fascinant, appelant à une réflexion sur ce que l'homme fait de son temps.
Présenté au festival de Rome le mois dernier, ce conte philosophique sur le mythe de l'éternelle jeunesse est le premier film tourné par Coppola après dix ans d'absence.

"Once"

De John Carney (Irlande, 1H25). Avec Glen Hansard.
Lui est guitariste. Fils de réparateur d'aspirateurs, il donne un coup de main à son père, chez qui il vit, mais passe surtout son temps à jouer de la guitare dans les rues pour gagner de l'argent (des tubes la journée, ses compositions le soir). Elle est pianiste. Elle partage un petit appartement avec sa mère et sa petite fille. Son mari est resté en République Tchèque. Elle fait des ménages ou vend des fleurs. Elle joue du piano de temps en temps dans un magasin d'instruments pendant la fermeture du midi.
Avec peu de moyens (un budget de moins de 200.000 euros) et un tournage en moins de deux semaines, ce film intimiste sans prétention touche et pêche par la simplicité de son propos. A force de suivre caméra à l'épaule les deux héros, certes attachants, dans les rues animées de Dublin ou dans leur séance d'enregistrement, le film effleure leur environnement, un milieu social peu favorisé où évoluent des personnages qui auraient mérité plus d'attention. "Once" a reçu le Prix du public au dernier festival du film indépendant de Sundance aux Etats-Unis.

"American gangster"

De Ridley Scott (Etats-Unis, 2H37 - Avertissement public sensible). Avec Denzel Washington, Russell Crowe.
Inspiré de faits réels, le dernier film de Ridley Scott raconte l'ascension et la chute du baron de la drogue Frank Lucas, poursuivi par un flic tenace, Richie Roberts. Sur la même histoire, le journaliste Mark Jacobson a publié en août 2000 dans le magazine New York un article intitulé "The Return of Superfly", basé sur ses entretiens avec Frank Lucas, trafiquant d'héroïne, chef de famille et figure charismatique de la communauté noire. Le réalisateur britannique a confié le rôle du délinquant à l'Américain Denzel Washington, et celui du policier à son comédien fétiche, le néo-Zélandais Russell Crowe, déjà à l'affiche de "Gladiator", qui a décroché 5 Oscars et de la comédie sentimentale "Une grande année" avec Marion Cotillard.

"Paupières bleues"

D'Ernesto Contreras (Mexique, 1H38 - Titre original : Parpados azules). Avec Cecilia Suarez, Enrique Arreola.
A Mexico, Marina Farfan, une jeune femme frêle et effacée, travaille dans une petite entreprise qui fabrique des blouses et uniformes de travail. Un jour elle gagne, à la loterie annuelle organisée par sa patronne, un séjour tous frais payés dans une station balnéaire appelée Playa Salamandra. Le premier moment de ravissement passé, Marina déchante : le séjour est "pour deux", or elle vit seule : avec qui partager cette "semaine paradisiaque" ? Elle jette son dévolu sur Victor, un ancien camarade d'école croisé par hasard. Entre un vieux garçon et une vieille fille le coup de foudre est-il possible ? Où trouver la foi aveugle et l'énergie nécessaires, quand on s'est de longue date résigné à la solitude et à la lucidité désabusée qui l'accompagne ?
Un premier long-métrage sélectionné en mai à la Semaine de la critique à Cannes, qui raconte avec drôlerie et sensibilité une non-histoire d'amour entre deux célibataires endurcis.

"Faut que ça danse"

De Noémie Lvovsky (France, 1H40). Avec Jean-Pierre Marielle, Sabine Azéma, Valéria Bruni-Tedeschi, Bulle Ogier, Arié Elmaleh.
Sarah Bellinsky, une Parisienne à l'aube de la quarantaine, était prédisposée au loufoque : elle a été élevée par deux doux dingues (Salomon, un amoureux de Fred Astaire qui refuse obstinément d'assumer ses huit décennies de vie, et Geneviève, toujours perdue dans un monde de rêves proche de la folie). Lorsqu'elle se sait enceinte, Sarah réagit par une crise d'angoisse...
Noémie Lvovsky a coécrit avec Florence Seyvos un scénario de comédie très carré, au ton plein de fantaisie et aux rebondissements souvent drôles. Mais elle donne à chacun de ses comédiens une partition déjà usée : Valéria Bruni-Tedeschi y retrouve un des rôles de sympathiques névrosées auxquelles elle est abonnée depuis "Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel" (1993) de Laurence Ferreira Barbosa, Sabine Azéma redevient la vieille fille légèrement hystérique de "Coeurs" d'Alain Resnais...

"Les fourmis rouges"

De Stephan Carpiaux (France, 1H35). Avec Déborah François, Julie Gayet, Frédéric Pierrot, Arthur Jugnot.
Une histoire d'amitié entre deux adolescents qui portent sur leurs frêles épaules toute la misère psychologique des adultes qui les entourent. A seize ans, Alex materne un père garagiste en dépression depuis la mort de sa femme, tandis qu'Hector, excellent pianiste, sert d'infirmier à sa tante adoptive, une vieille bourgeoise anglaise, tyrannique et à demi grabataire. Ces deux solitudes, ces deux enfances volées vont se rapprocher dans l'ambiance morose d'un petit village isolé, aux abords de la forêt ardennaise.
Une grisaille et une atmosphère empoisonnée proches de celles du roman "Vipère au poing" d'Hervé Bazin, des acteurs au jeu très juste et une belle photographie sont les points forts du film.
Ce premier long métrage du Belge Stephan Carpiaux pâtit toutefois d'un net manque de rythme et des maladresses de son scénario, répétitif et aux scènes parfois téléphonées - co-écrit par Laurent Denis, il a pourtant été primé par le CNC.

"Après l'hégémonie"

De Béatrice Pignède (France, 1H30). Avec Salim Al-Hoss, Abdulla Al-Humood.
Fin de la suprématie militaire du bloc atlantiste, emballement des outils commerciaux et monétaires, décroissance économique, pénurie énergétique et écologique, tensions géopolitiques, crispations identitaires. Comment gérer le désordre mondial ouvert par le déclin des Etats-Unis ? D'Israël, des Etats-Unis, d'Europe, d'Inde, de Russie, d'Amérique latine et du monde arabe, quatorze responsables politiques, analystes et militaires réfléchissent à des alternatives pacifiques à la logique de domination.

"La chambre des morts"

D'Alfred Lot (France, 1H55 - Interdit aux moins de douze ans). Avec Mélanie Laurent, Eric Caravaca, Gilles Lelouche, Jérémie Rénier.
En pleine nuit, au milieu d'un champ d'éoliennes, deux informaticiens au chômage renversent un homme surgi de nulle part. A ses côtés, un sac rempli de billets. Le lendemain, dans un entrepôt proche des lieux de l'accident, la police retrouve le corps d'une fillette aveugle. L'argent était-il destiné à payer sa rançon ? Le soir même, un autre enfant est kidnappé. La police de Dunkerque mène l'enquête.
L'adaptation du roman homonyme publié en 2005 par Franck Thilliez, ex informaticien chez Arcelor, reconverti dans l'écriture.

"La tendresse du loup"

De Jilani Saadi (Tunisie, 1H25 - Titre original : Ors el Dhib). Avec Anissa Daoud, Mahamed Graya.
Une nuit froide, dans l'hiver tunisien. Stoufa, révolté et humilié par son père, rejoint sa bande de copains désoeuvrés, qui traînent dans les rues de Tunis. Lorsqu'ils croisent une jeune escort girl, Saloua, ils la harcèlent. Si Stoufa tente en vain d'arrêter ses camarades, c'est de lui que Saloua se venge. Meurtri, Stoufa part à sa recherche.
La bande originale du deuxième long-métrage de Jilani Saadi (après Khorma le crieur de nouvelles ) est signée par la chanteuse capverdienne Cesaria Évora.

"La vie intérieure de Martin Frost"

De Paul Auster (Etats-Unis, 1H33). Avec Irène Jacob, Sophie Auster, David Thewlis.
Après le succès de son dernier livre, Martin Frost décide de se reposer à la campagne. Le premier matin, il découvre une femme allongée à ses côtés. Qui est cette belle femme qui connaît si bien sa vie et son oeuvre ? Fasciné, Martin pense avoir rencontré sa muse.
Le premier film tourné par le romancier américain Paul Auster.

"Voleurs de chevaux"

De Micha Wald (Belgique, France, Canada, 1H25). Avec Adrien Jolivet, Grégoire Colin, Grégoire Leprince-Ringuet.
1856, quelque part à l'Est. Jakub a été chassé de sa troupe de Cosaques après s'être fait dérober son cheval. Lors de l'attaque, Jakub a aussi perdu son frère, tué par un des voleurs de chevaux. Elias et Roman sont deux jeunes frères qui volent des chevaux, dont celui de Jakub. Ce dernier est déterminé, il veut retrouver sa monture et venger la mort de son frère.
"Voleurs de chevaux" a été présenté au dernier Festival de Cannes, dans la section parallèle la Semaine de la critique.
ThunderLord
   Posté le 13-11-2007 ŕ 19:22:31   

Haha, enfin un film qui pourrait bien me brancher ! si "American Gangster" est tourné de façon assez "film noir", ce que laisse supposer l'affiche, ça pourrait être une excellente surprise et une bonne raison (enfin) d'aller au cinéma.