Sujet : Une semaine (presque) ordinaire... | | Posté le 26-04-2008 à 22:47:11
| C'est le moins qu'on puisse dire : cette semaine aura été ...presque ordinaire ! Y'a des moments où je me demande vraiment si le "distributeur d'emm*rdes", là-haut, n'a pas son calepin d'adresses rivé sur la mienne ! Faudrait voir à tourner les pages de temps en temps, histoire d'aller frapper un peu ailleurs... Allez, on commence par lundi, avec une visite aux urgences de l'hôpital à 19h pour une de mes filles, pliée en deux de douleur et ayant du mal à marcher (diagnostic une glande bouchée -on s'demande bien pourquoi d'ailleurs-, inflammation, infection, etc. Un truc rare, mais qui arrive -la preuve- et hyper douloureux). Bref. On repart de là à 21h30, avec une ordonnance d'anti-inflammatoire, anti-douleurs et antibio, et l'avis du médecin : si ça ne va pas mieux vendredi ou samedi, on passe à la phase coup de bistouri, sous anesthésie générale. Dans les jours qui suivent, le traitement donne un résultat spectaculaire, mais pas dans le sens attendu : ma fille prise de nausées se transforme en geyser à répétition. L'hôpital répond que c'est là l'effet indésirable de l'anti-inflammatoire mais qu'il faut poursuivre le traitement quand même... super ! Les nuits furent aussi courtes que les moments de répit... Entretemps, mon ex-mari venant de décéder (13 ans après le dernier signe de vie envers mes enfants et dont il ne s'est jamais préoccupé, je précise), on demande à mes enfants de régler les obsèques ! De plus, il a laissé un paquet de dettes ...et devinez vers qui les créanciers vont se tourner pour les payer... et oui : les enfants ! Seul remède, me dit-on : que mes enfants fassent une renonciation de succession (ce qui ne les empêchera pas d'avoir à payer l'enterrement : la loi française l'oblige). Mais, là où ça se corse, c'est qu'il faut aller déposer les papiers de renonciation au TGI du lieu du décès... soit à 600 bornes d'ici ! Rien que pour le voyage aller-retour, ça veut dire 250 euros chacun. Jeudi après-midi : je prends donc 1/2 journée de congés pour aller me renseigner auprès du TGI de Lyon. On me confirme les points évoqués plus haut, avec un p'tit + : pour ma dernière fille, mineure, ce sera plus compliqué (ah bon, parce que ça ne l'était pas déjà suffisamment ) . Puisqu'elle est mineure, il faut une ordonnance du Juge des Tutelles, à obtenir après le dépôt d'un dossier auprès de celui-ci, et il faudra "un certain temps" pour ce soit traité... Et c'est seulement après l'obtention de cette ordonnance, et sur sa présentation, que ma fille pourra alors présenter une renonciation de succession (que c'est simple les lois françaises... ) Bref, ce jeudi, après cette cavalcade dans les couloirs des tribunaux, de bureau en bureau, je rentre à la maison ...pour y trouver ma fille en très piteux état : les choses ont empiré, elle ne tient pas debout, ne peut plus marcher et souffre le martyr. J'appelle l'hôpital. On me répond que le service d'admission est fermé à cette heure et que ça attendra demain matin. Je pique une colère magistrale, redonne les détails, et là, on finit (enfin) par me passer une interne. Résultat : arrivée à l'hôpital à 19h et admission en hospitalisation pour passage "au bloc" vendredi matin. Il faudra attendre 23h30 pour qu'on administre (enfin) un anti-douleur à ma fille... Je repars de là à minuit trente, laissant ma fille aux bons soins des infirmières. A 1h30 du matin, je tombe de sommeil jusqu'à 6h, pour partir au boulot en étant, bien entendu, un vrai zombie ! ça tombe mal : je suis de permanence ce jour-là, et seule présente pour faire tourner la boutique, donc impossible de manquer le boulot ou partir plus tôt pour aller retrouver ma fille à l'hosto (qui a dit : "pas de chance" ? ) Vendredi soir : l'opération a eu lieu, pour les médecins, tout va bien. Ordonnance de médicaments anti-douleurs et prescription pour des soins infirmiers à domicile tous les jours en poche, je ramène ma fille, le soir même, à la maison. Elle n'est pas folichonne à voir, peut à peine marcher, tremble comme une feuille, et a toujours mal... Mais l'opération s'est bien passée, ça ira mieux dans quelques jours, me dit-on. Une fois ma fille installée le plus confortablement possible, je file chercher dans une pharmacie de garde les médicaments. Samedi matin (aujourd'hui) : j'appelle un cabinet d'infirmières pour les soins : rdv est pris pour le soir-même, 18h. Puis je file passer la salle de bains de fond en comble à la javel, histoire d'être prudente et que ma fille ne chope pas le moindre microbe sur la partie opérée en faisant sa toilette (qui a dit que j'étais parano ?) A 11h30, je suis en train de finir de javelliser quand le téléphone sonne : c'est le médecin qui a opéré ma fille. "Madame, je viens de recevoir le résultat des analyses bactériologiques de votre fille, c'est très mauvais ! Streptocoque, blabla, il faut que vous la rameniez de toute urgence à l'hôpital pour qu'on la mette pendant 48h sous antibio en perfusion. Mais ne vous inquiétez pas, on devrait en venir à bout " (de qui ? de ma fille ou du microbe ? ) Donc, samedi midi : retour en catastrophe à l'hosto et mise sous perf... Normalement (si le distributeur d'emm.... veut bien changer de page ), ma fille devrait pouvoir sortir d'hosto lundi. Conclusion : "Madame la Marquise, tout va très bien ! Ajoutez à cela des journées de boulot de 9h30 et vous obtenez une semaine "presque" ordinaire..." |
| | Posté le 26-04-2008 à 23:31:40
| hmm, les stepto c'est pas facile facile à degeger, ça resiste tres bien aux antibio. Sans vouloir etre mechant, t'en as pas fini avec cette histoire :/ Sinon, pour le coup des dettes, je savais qu'on peut y renoncer en renonçant à la sucession, mais je savais pas que c'etait si lourd xD Verifie au cas où que t'as pas une limite de temps pour y renoncer, ça m'etonnerait pas
Edité le 26-04-2008 à 23:31:56 par jilbi |
| | Posté le 27-04-2008 à 02:34:55
| La vie ne serait donc définitivement pas un long fleuve tranquille ? "Merci, captain Obvious !" J'espère que ta fille se remettra vite et pleinement. |
| | Posté le 27-04-2008 à 03:46:27
| Woah ! On ne peut que te souhaiter une semaine suivante un peu meilleure. Et un rétablissement rapide pour ta fille. Pas mal, l'histoire d'héritage. Ainsi il faut une ordonnance d'un juge pour qu'une fille mineure renonce à un héritage... dans lequel il n'y a que des dettes ? Admirable ! |
| | Posté le 27-04-2008 à 04:47:16
| Souhaite un bon rétablissement à ta fille. Pis sinon je trouve tes semaines sympathiques, tu bouges, tu vois du monde quoi ! (Patapé Audrey) |
| | Posté le 27-04-2008 à 10:38:57
| Bon courage, la Grande Roue du Karma va bien finir par tourner un jour |
| | Posté le 27-04-2008 à 12:22:41
| Merci à tous pour vos messages et vos voeux que je transmettrai à ma "streptocoqueuse" ( ) dès cet après-midi. @ Pierma : eh oui, il faut bien, pour une enfant mineure, une ordonnance d'un Juge des Tutelles pour pouvoir, ensuite, déposer une renonciation à succession. C'est compliqué et long (l'étude des dossiers est toujours longs, côté justice), mais à y réfléchir avec un peu de recul, ça peut paraître logique : certains parents pourraient "s'amuser" à écarter un enfant mineur d'une succession positive... Et sachant que, s'il y a plusieurs enfants, la renonciation de l'un provoque l'augmentation en proportion de l'héritage des autres, certains parents pourraient privilégier certains et éliminer le mineur qui "gêne"... Le Juge des Tutelles est donc là pour veiller au grain, constater le fait qu'il y ait bien des dettes (on doit fournir des preuves de l'existence de celles-ci lors de la demande d'ordonnance), et, en conséquence, vraiment lieu, pour l'enfant, d'effectuer une renonciation de succession. Vu sous cet angle, la démarche est logique, même si franchement compliquée, longue et pénible. @ Jilbi : j'ai appris que le délai était assez long. Autrefois, on avait même jusqu'à 30 ans de délai (après le décès) pour faire une renonciation de succession ; délai qui a été raccourci récemment à 10 ans, puisque les créanciers ne peuvent poursuivre (huissiers à la clef si besoin) les héritiers "que" pendant 10 ans pour les dettes d'un ascendant. Cela dit, il va de soi que mieux vaut agir vite, car les créanciers, eux, ne perdent pas de temps (surtout s'il s'agit, par ex, du Trésor Public !). Lors de la démarche de renonciation à succession, le TGI remet au renonçant un document original, à garder précieusement durant ces 10 années : si un créancier vous envoie une facture à régler, il suffit alors de lui fournir une copie de la renonciation, et vous êtes tranquilles. Voilà pourquoi on a tout de même intérêt à ne pas traîner pour effectuer les démarches... |
| | Posté le 27-04-2008 à 18:09:58
| Bon courage Audrey. Sacrée succession de tuiles tout ça. J'espère que ta fille va vite reprendre du poil de la bête. |
| | Posté le 27-04-2008 à 18:15:59
| shoop. a écrit :
J'espère que ta fille va vite reprendre du poil de la bête. |
Si c'est pour devoir s'épiler par la suite :/ |
| | Posté le 28-04-2008 à 21:54:17
| Merci à tous les deux pour vos messages. En ces instants de déluge (au sens propre comme au sens figuré vu la météo du jour), on tient bon la barre, et c'est le principal. Ah, je peux rajouter un dernier paragraphe à cette "super" semaine : mon autre fille, rentrant dimanche soir d'un stage sportif d'une semaine, en larmes, amaigrie et ressemblant à un zombie... son copain (avec lequel ça parlait, au bout de 3 ans, mariage, bébé, j'en passe et des meilleures) a cassé. Donc, elle est en plein dans la période "ma vie est foutue, etc, etc". Une fille qui pleure de douleurs à l'hosto, l'autre de chagrin à la maison... "Garde le sourire, matelot, je vois la terre à l'horizon !" ...le premier qui me propose comme boisson "une larme" de quoi que ce soit, je l'esquinte !! |
| | Posté le 28-04-2008 à 22:32:18
| Hébé, moi qui pensais avoir une non-vie de mayrde |
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