Sujet :

Sarkozy pour la suppression de la carte scolaire

Audrey

Posté le 27-02-2006 à 23:22:26

Sarkozy s'est prononcé en faveur de la suppression "à terme" de la carte scolaire.
C'est ce que déclare le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy dans un entretien au Figaro de mercredi à l'occasion de la "Convention Education" organisée par l'UMP.

"A terme" , dit-il, "parce que cette suppression n'est possible que dans le cadre d'une autonomie renforcée des établissements".

"Le social, selon Nicolas Sarkozy , n'est pas l'apanage des établissements publics. Les établissements privés ont une longue pratique et des réponses originales en la matière. L'enseignement privé déborde d'ailleurs de demandes d'inscriptions. Je n'accepte pas que la liberté de choix de l'école soit réservée à ceux qui habitent dans les beaux quartiers".

Nicolas Sarkozy croit "au libre choix" , précisant que, dans une même ville, un établissement pourra être spécialisé dans les matières littéraires, un autre dans le sport, un troisième dans les mathématiques. La liberté de choix, c'est aussi la possibilité pour tout enfant qui le souhaite de faire un mi-temps sportif.

Il souhaite aussi "que les 50% d'enfants handicapés actuellement non scolarisés dans le milieu ordinaire, contrairement à ce que prévoit la loi, le soient. C'est fondamental pour l'esprit de tolérance et d'ouverture aux autres que l'école doit développer chez tous les enfants".

Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, ouvre mercredi matin les travaux d'une "Convention Education " organisée par l'UMP, qui sera clôturée par M. Sarkozy.

(Source : AFP - 27/02/06)

Message édité le 27-02-2006 à 23:22:46 par Audrey

Membre désinscrit

Posté le 03-03-2006 à 00:42:26

quote : "Il souhaite aussi "que les 50% d'enfants handicapés actuellement non scolarisés dans le milieu ordinaire, contrairement à ce que prévoit la loi, le soient. C'est fondamental pour l'esprit de tolérance et d'ouverture aux autres que l'école doit développer chez tous les enfants"."

> Non les enfants handicapés ne doivent pas être intégrés dans des écoles "normales" car ils doivent avoir à leur disposition des moyens spécifiques, adaptés, ainsi que du personnel compétent et formés, ce qui dans le cadre de l'éducation nationale, et même des établissement privés, n'est pas possible ni souhaitable. En outre, il convient de préciser que l'harmonisation prétendue ne démontre en aucune manière une intégration des handicapés plus réussie, au contraire. On demande aux handicapés et à leurs familles des efforts considérables bien souvent irréalisables.
- les locaux étant moins adaptés, efforts supplémentaires pour une adaptation si possible
- des soins qui faute d'être dans un centre spécialisé ne seront pas ou peu prodigués
- moyens financiers...

Honteux Mr Sarkozy qui au ministère des finances, sous couvert d'un budget déficitaire, a voté en faveur de la fermeture de centres spécialisés pour handicapés, pour les "fourguer" à l'éducation nationale qui, du reste, est soigneusement lapidée dans le même temps, et ce, sans consulter ni les familles, ni les professionnels des branches (éducateurs spécialisés, psychologues / psychiatres...). un social décidément catastrophique, vu de chez moi.

Arielle

Posté le 03-03-2006 à 10:06:10

Audrey a écrit :

Sarkozy s'est prononcé en faveur de la suppression de la carte scolaire.

Cette décision est proprement ridicule, et injuste !!!

Audrey a écrit :

Le social, selon Nicolas Sarkozy , n'est pas l'apanage des établissements publics. Les établissements privés ont une longue pratique et des réponses originales en la matière. L'enseignement privé déborde d'ailleurs de demandes d'inscriptions. Je n'accepte pas que la liberté de choix de l'école soit réservée à ceux qui habitent dans les beaux quartiers".

Il souhaite aussi "que les 50% d'enfants handicapés actuellement non scolarisés dans le milieu ordinaire, contrairement à ce que prévoit la loi, le soient. C'est fondamental pour l'esprit de tolérance et d'ouverture aux autres que l'école doit développer chez tous les enfants".

Je suis d'accord avec lui sur les établissements privés, mais surtout pour les handicapés, ils ont le droit d'être traités comme les autres, et où est le mal à vouloir les aider à s'intégrer dans notre société encore plus jeunes ???

Audrey

Posté le 03-03-2006 à 12:51:17

Farfu, tu fais là une approche que le gouvernement aurait dû lui-même avoir....

Il est certain que les écoles publiques "dites normales" n'ont pas forcément :
- des locaux adaptés à chaque type de handicap,
- du personnel enseignant qualifié pour la prise en charge d'enfants handicapés ,
- du personnel soignant (en général d'ailleurs limité à une infirmière qui a tout juste l'autorisation de donner de l'aspirine...et encore !) approprié pour gérer les problèmes liés au handicap.

D'autre part, ces établissements n'ont déjà pas assez de crédit pour gérer au mieux l'enseignement des élèves "classiques". Où trouveraient-ils les fonds nécessaires à l'adaptation des locaux et la formation de son personnel ???

Mis à part cela, d'autres problèmes se posent : qui va, par exemple, pouvoir surveiller attentivement ce qui se passe dans la cour de récréation ? Va-t-on mettre un enseignant derrière chaque élève handicapé, pour veiller, par exemple, à ce qu'il ne soit ni bousculé, ni pris à partie ???

Malgré tout, il est certain qu'un enfant handicapé scolarisé en école "normale" appréciera, je pense, d'être scolarisé "comme les autres", plutôt que se voir dans l'obligation d'une scolarisation en milieu spécialisé (mais là aussi...tout dépend du genre d'handicap et du degré de celui-ci).
Les enfants handicapés sont déjà exclus de la plupart des activités, du contact avec les enfants "dits valides", et sont donc obligés de vivre "en cercle fermé".
Etre scolarisé en école "normale" leur ouvre les portes vers une insertion sociale plus aisée, et un contact différent avec les autres, et surtout plus étendu.

Il y a donc un réel intérêt à ce que les enfants handicapés soient scolarisés "comme les autres" (mais là encore, à voir selon le type et le degré de handicap, afin que la chose soit réalisable et positive pour l'enfant lui-même ).

Mais le gouvernement, doit, dans ce cas, revoir très très sérieusement sa copie en ce qui concerne l'enveloppe budgétaire allouée à chaque établissement !!
Car pas de financement = aucune insertion possible pour les handicapés en milieu "classique" !!

Simulacre

Posté le 03-03-2006 à 13:02:33

Pour ma part, je pense que si l'handicap n'est pas trop grave, la plupart des établissements peuvent recevoir des personnes handicapées, tout dépend bien sûr du degré d'handicap.
En effet, un membre de ma famille travaillant dans l'enseignement, j'ai pû avoir un aperçu de ce problème. Si l'handicap est léger, les moyens dont aura besoin l'établissement ne seront pas excessifs, et la personne scolarisée pourra évoluer dans un milieu dit "normal" ce que la plupart des personnes dans ce cas apprécies.

Cependant, si l'handicap est important, et demande une aide personnalisée et constante, la personne scolarisée pourra l'être également dans un milieu normal, mais avec l'aide d'une importante contribution financière. Comme le disait Audrey, si cette aide n'existe pas, c'est là que le problème d'intégration se posera.