Sujet : Réunion en Afrique : Percer le secret des CYCLONES | | Posté le 12-09-2006 à 14:49:19
| (AFP - 12/09/06)
Des scientifiques américains en Afrique pour percer le secret des cyclones Une image satellite de l'ouragan Florence, le 11 septembre 2006 Un an après la dévastation de La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) par l'ouragan Katrina, des scientifiques américains ont débarqué en Afrique de l'ouest pour mener une étude approfondie sur la genèse et le développement des cyclones. Quelque 80 membres de la Nasa, de l'Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA), de diverses universités et d'organismes internationaux étudient comment les poussières et les vents africains influencent la formation des cyclones dans l'océan Atlantique. Car si les climatologues ont toujours su qu'une onde née sur les côtes ouest-africaines était susceptible de devenir un dangereux ouragan de l'autre côté de l'Atlantique, ils tardent à déterminer les causes véritables du déclenchement du phénomène. "Notre but est de tenter de comprendre le processus cyclonique, comment certains 'systèmes' perdent de l'ampleur et pourquoi d'autres se renforcent pour devenir des ouragans", explique à l'AFP Gregory Jenkins, coordinateur du projet co-financé par la Nasa et chercheur à l'Université de Howard, à Washington. "Nous voulons aussi développer de meilleurs modèles informatiques pour un jour être en mesure de produire de meilleures prévisions", poursuit la spécialiste en atmosphère de la Nasa Rodbie Hood. Trois radars dernier cri ont été installés au Sénégal, au Niger et au Cap-Vert dans des zones sans relief. "Nous comparons ce que nous voyons sur le satellite avec ce qui se passe au sol", explique John Gerlach, de la NASA, en surveillant le radar installé dans le village de Kawsara, à environ 60 km à l'est de Dakar. Un appareil DC-8 a également été affrété dans la zone. Des capteurs placés à son bord mesurent les nuages, la taille et la forme des particules, la vitesse et la direction des vents, le taux de pluviosité, la température et la pression atmosphérique, et l'humidité. Les ouragans atlantiques sont souvent au départ de faibles perturbations tropicales au large des côtes de l'Afrique de l'ouest. Ces perturbations s'intensifient pour devenir des tempêtes tourbillonnantes avec des vents faibles, appelées dépressions tropicales. Lorsque ces dernières prennent de la force, elles peuvent devenir des ouragans quand les vents dépassent 117 km/h. La semaine dernière, certains scientifiques ont volé à l'intérieur de l'ouragan Ernesto, une expérience inédite. "C'est la première fois que nous tentons véritablement de les pénétrer. Nous ne disposons pas de beaucoup de données sur ce qui se passe à l'intérieur, nous voulons aller plus loin", assure M. Jenkins. Selon lui, les phénomènes constatés en Afrique de l'ouest influent immanquablement sur le climat des Etats-Unis et des Caraïbes. Par exemple, "si le temps est humide, vous avez une chance de voir davantage d'ouragans traverser l'Atlantique", indique M. Jenkins. Les études concernent aussi les précipitations et devraient bénéficier à la région, régulièrement en proie à la sécheresse, annonce de son côté Everette Joseph, un scientifique de l'université d'Howard. |
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