Sujet :

Restitution d'une sculpture dérobée il y a 50 ans

Audrey
   Posté le 12-02-2009 ŕ 21:45:15   

Remords posthumes d'un amateur d'art :
une sculpture dérobée revient à Laon



Tête sculptée de Saint-Pierre datant du 14e siècle
photographiée le 11 février 2009 au Musée de Laon

Une tête sculptée de Saint-Pierre du 14e siècle est revenue cette semaine dans le giron de la ville de Laon (Aisne), en exécution des dernières volontés de celui qui l'avait dérobée dans une église de la ville dans les années 50, a-t-on appris à la mairie.

Malade et sentant peut-être sa fin approcher, ce collectionneur d'art de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) avait soulagé sa conscience auprès de sa fille en lui avouant son larcin. Mais il n'aurait accepté que la tête ne soit restituée qu'après sa mort.

Après règlement de tous les problèmes de succession, la fille du collectionneur d'art est venue en début de semaine, du Lot, où elle réside, pour restituer cette tête (haute d'une vingtaine de centimètres et très bien conservée) à la mairie.

Celle-ci devra désormais faire des recherches dans les différentes églises de la ville pour déterminer quel était l'emplacement d'origine de cette oeuvre. En attendant, elle a été placée sous la sauvegarde du musée de la ville dont elle devrait devenir rapidement le clou d'une exposition d'art médiéval.

La fille de l'amateur d'art de Saint-Germain-en Laye (Yvelines), âgée de 45 ans, a précisé de son côté à la mairie avoir toujours vu cette tête installée sur la cheminée de la maison familiale, sans savoir que son origine était délictueuse.

"Nous remercions chaleureusement cette dame qui a eu beaucoup de mérite de restituer ce magnifique objet de patrimoine, car elle-même est amatrice d'art et il est toujours difficile de reconnaître des faits pareils", a déclaré à l'AFP l'adjointe à la culture du maire Nicole Girard.

(AFP - 12/02/09)
---------------------------

Mieux vaut tard que jamais. Même si l'action commise dans les années 50 est condamnable, il faut reconnaître que, visiblement, grand soin a été pris pour cette sculpture soit parfaitement conservée. On peut même se demander si, à sa place d'origine, un demi-siècle plus tard, son état aurait été aussi bon, quand on connaît la négligence d'entretien de certains éléments du patrimoine... Condamnable donc, certes ...mais bon...