Sujet : Publicité choc de Toscani contre l'anorexie | | Posté le 26-09-2007 ŕ 21:29:37
| La publicité choc de Toscani contre l'anorexie crée la polémique en Italie Un homme lit un journal dans lequel figure la campagne contre l'anorexie, le 24 septembre 2007 à Rome La campagne de publicité contre l'anorexie réalisée par le photographe Oliviero Toscani, qui montre le corps nu et décharné d'une jeune fille, a créé la polémique en Italie en pleine semaine de la mode de Milan. "Bravo à Oliviero Toscani, sa campagne est très efficace", a lancé mardi la ministre aux Affaires européennes Emma Bonino, tandis que la ministre de la santé Livia Turco a déclaré "apprécier et soutenir" le photographe, célèbre pour ses campagnes coup de poing de la marque Benetton. Des médecins et des responsables associatifs se sont cependant élevés contre la campagne, publiée sur une double page dans la presse et affichée sur des panneaux géants dans les villes italiennes. La campagne, parrainée par la marque de vêtements italiens "No-l-ita", "revient à faire de la publicité sur le dos des malades", a estimé Emilia Costa, directrice d'un centre pour les troubles alimentaires à Rome, citée par l'agence Ansa. "On ne peut pas prévoir quel effet aura cette publicité", a jugé Fabrizio Jacoangeli, chercheur en endocrinologie, estimant qu'elle risquait, en plaçant une malade sous les projecteurs, de susciter une "compétition" entre anorexiques pour lui ressembler. Des grands couturiers italiens ont de leur côté bien accueilli la publicité, en prenant soin de souligner que l'univers de la mode ne pouvait pas être tenu pour responsable de cette maladie. "Finalement quelqu'un dit la vérité, c'est à dire que (l'anorexie) n'est pas le problème de la mode mais un problème psychiatrique", ont estimé depuis Milan Domenico Dolce et Stefano Gabbana. "Je crois que ces campagnes, avec des images aussi dures et crues sont justes et opportunes", a déclaré Giorgio Armani à la fin de son défilé à Milan. Fin 2006, le gouvernement italien, la Fédération de la mode italienne et l'association Alta Moda (qui regroupe les couturiers de la péninsule présentant leurs collections à Rome et Milan) ont adopté un "Manifeste anti-anorexie" destiné à "remettre en avant un modèle de beauté sain, solaire, généreux, méditerranéen". Mardi, la modèle française photographiée par Toscani, Isabelle Caro, a expliqué avoir voulu alerter les jeunes filles sur le danger mortel de la maigreur. (AFP - 25/09/07)
------------------------------------- Image choquante, c'est le moins que l'on puisse dire... Mais est-il possible de mettre en garde contre l'anorexie sans en montrer les réelles conséquences ? C'est un sujet des plus délicats, difficile à aborder. Et l'image fausse qu'ont les anorexiques d'elles-mêmes ne les aident pas à s'en sortir. Reconnaîtront-elles pour autant la jeune anorexique de la photo comme "une des leurs" ? pas évident... Cela dit, je trouve abusés les propos cités dans l'article de l'AFP. Car, qu'ils l'admettent ou non, la mode (et surtout les médias qui véhiculent les images et les modèles à suivre) sont les principaux coupables dans le "procès contre l'anorexie". Qui osera me dire qu'auparavant l'on trouvait déjà en magasin des vêtements taille 34 voire 32 ?? Avant, trouver un 36 était une gageure. Si les gens de la mode étaient si "concernés" par la lutte contre l'anorexie, ils ne créeraient pas de telles tailles, et resteraient dans la norme des 38 (éventuellement 36) ...mais jamais nous n'en serions arrivés à ces 34 ou 32 ! Il serait temps qu'ils arrêtent de jouer les autruches ou les hypocrites, et qu'ils assument leur responsabilité dans ce fléau qu'est l'anorexie ! |
| | Posté le 28-09-2007 ŕ 00:57:02
| Je suis d'accord avec toi Audrey, il serait temps que ce ramassis de crétins de la haute se rendent compte qu'ils ont une grande part de responsabilité dans le fait que des milliers de jeunes filles et femmes souffrent maintenant d'anorexie. Sans même parler des tailles des vêtements trouvables ou non en magasin, les icônes de la mode plébiscitées par les grands couturiers, parfumiers & co, sont considérés comme le "must be", si je puis dire. De toute manière, une femme mince, okay, une femme maigre, non. Mieux vaut être en bonne santé et avoir des hanches de femme qu'être à deux doigts de l'hosto tout en ayant la silhouette d'un poteau télégraphique. |
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