Sujet : PCB : plan contre une pollution historique | | Posté le 11-10-2007 ŕ 20:26:40
| PCB : un plan contre une "pollution historique" Fleuves et rivières à fort taux de contamination aux PCB La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a proposé mercredi à Lyon plusieurs pistes de recherches et d'actions afin de combattre "une pollution historique" aux PCB dans le Rhône, mais aussi dans d'autres bassins fluviaux français. Mme Kosciusko-Morizet, qui a présidé le premier comité de pilotage sur la pollution du fleuve Rhône aux polychlorobiphényles (PCB), ou pyralène, a annoncé qu'une structure similaire au niveau national serait mise en place "d'ici la fin de l'année". Lors de la réunion, la secrétaire d'Etat a dévoilé une carte des sédiments en France, constituée à partir des analyses effectuées par les réseaux de suivi dans les fleuves et rivières sur 852 sites. Le document illustre la présence de PCB dans près de 40% d'entre eux. "Cette carte montre que cette pollution touche quasiment tous les grands fleuves français et même européens, qui ont eu un passé industriel entre 1930 et 1980", a souligné Mme Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse clôturant le comité de pilotage. "L'interdiction de l'utilisation des PCB a été respectée pendant 20 ans, on ne peut donc pas parler de laxisme de l'Etat", a toutefois assuré Mme Kosciusko-Morizet. Trois grands bassins fluviaux, Artois-Picardie, Rhône-Méditerranée et Seine-Normandie sont particulièrement touchés par la pollution aux PCB. Une carte plus complète, qui concernera également des résultats d'analyses des poissons, sera rendue publique "dans les 18 mois", a expliqué la secrétaire d'Etat. Celle-ci attend des conclusions de l'Agence Française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), notamment sur la façon dont les polluants migrent vers les poissons et s'il existe des espèces plus ou moins sensibles à la pollution. Dans le Rhône, la consommation de poissons a été interdite jusqu'à la Méditerranée en raison de la découverte dans certains poissons de taux de PCB jusqu'à dix fois supérieurs au seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). S'agissant des "douze pêcheurs professionnels concernés" par la pollution, la secrétaire d'Etat a annoncé que la suppression de leurs baux de pêche était à l'étude, ainsi qu'une exemption de leurs cotisations à la Mutualité sociale agricole (MSA). "Nous réfléchissons également à une indemnisation de leurs pertes de revenus", a-t-elle ajouté sans avancer de chiffre, ainsi qu'à l'évolution de l'interdiction totale de consommation des poissons vers une "interdiction ciblée", différenciant notamment les espèces. Enfin, concernant une dépollution possible du fleuve, Mme Kosciusko-Morizet a expliqué qu'on ne pouvait "pas draguer tout le Rhône". "Une dépollution ciblée serait techniquement possible ou bien un traitement in situ des sédiments, dont on a confié l'étude au pôle de compétitivité lyonnais Axelera", a-t-elle affirmé. Jugés "probablement cancérigènes pour l'homme", les PCB sont dommageables pour le foie, la reproduction et la croissance, avec des effets "possibles" sur le cerveau et les hormones thyroïdiennes. Largement déversés dans le Rhône dans les années 80, très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments puis dans les graisses des poissons. L'organisation écologiste France nature environnement (FNE) est restée "sur sa faim" après les annonces de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Le porte-parole de l'association, Alain Chabrolle, a notamment relevé des imprécisions sur le déblocage des moyens financiers nécessaires au traitement de cette pollution, sur la planification précise des actions à engager ou encore sur l'indemnisation des pêcheurs professionnels touchés, "un problème d'urgence", a souligné M. Chabrolle. (AFP - 10/10/07)
---------------------------------------------------- Un plan, ça ?? Disons plutôt "un flot de grandes phrases pour ne rien dire"... Parce que là, rien de précis, rien de fixé ! Et pendant ce temps, les conséquences s'aggravent. Heureusement que nous, au boulot, on est un peu plus réactif, sinon nous serions déjà en train de pointer au chômage... mais nous ne sommes ni secrétaire d'Etat ni ministre, c'est vrai. |
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