Sujet : Phénomène d'EROSION dans la région de Cotonou | | Posté le 14-12-2007 ŕ 22:37:30
| L'inexorable avancée de la mer qui mange la côte de Cotonou L'Hôtel Palm Beach, à Cotonou, emporté par les eaux "Une nuit, nous dormions avec les enfants dans la chambre quand j'ai entendu un bruit assourdissant provenant du séjour. Je me suis levé, paniqué. Tout le salon venait de disparaître sous les vagues". Deux mois plus tard, Gilbert Adikpéto, 62 ans, est encore choqué devant la ruine de son salon avalé par l'océan, qui grignote sans relâche le littoral de Cotonou (Bénin), constamment sapé par des rouleaux furieux comme sur tout le long du Golfe de Guinée. Entre les va et vient du camion de déménagement qui emporte tout son mobilier, Gilbert, un cheminot en retraite, regarde pensif ce qu'il reste de sa villa en ruines en bordure de l'océan atlantique: "il faut que je parte d'ici avant que la mer ne m'emporte une nuit". Comme les Adikpéto, qui ont failli être "dévorés" par l'Atlantique en octobre dernier, plusieurs riverains ont dû partir de chez eux, vaincus par la mer qui a englouti leurs maisons. "Quand j'ai fini de construire ma maison en 1987, la mer était à 250 m et il y avait quatre rangées de maisons devant la mienne. Aujourd'hui elles sont toutes sous l'eau et ça continue", raconte Gilger. Témoin tout proche de cette avancée inexorable : l'hôtel Palm Beach, autrefois un endroit chic, dont les trois quarts ont été engloutis. Le phénomène d'érosion dans la région de Cotonou ne date pas d'hier, puisque les premières observations du scientifique français Henri Hubert remontent à 1908. Le recul de la côte s'est aggravé à partir de 1961 à cause de grands travaux au Bénin et dans les pays voisins : la construction des barrages d'Akossombo au Ghana et de Nangbéto au Bénin, celle des ports en eau profonde de Cotonou et Lomé. En 2005, le Laboratoire Deft de Grenoble (France) a publié une étude alarmiste selon laquelle, "si rien n'est fait avant 2025, la côte reculera de 950 m par rapport à 1963, entraînant la disparition du quartier des ambassadeurs". La même étude prédit que l'autoroute qui va de Porto-Novo à Lagos pourrait elle aussi disparaître ainsi que la presque totalité des quartiers de Cotonou. Selon Paul Houssou, qui pilote un projet subventionné par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), "la côte à l'est de Cotonou a reculé de 400 m en 40 ans, soit une moyenne de 10 m par an". Face au danger, l'Etat béninois a décidé en septembre d'interdire le pompage de sable marin utilisé par les entreprises locales du bâtiment, et proposé d'utiliser le sable de rivière. Il projette également la construction de digues sur ses 125 km de côte. "L'objectif premier, l'arrêt de l'extraction de sable marin, a été atteint. Nous allons maintenant construire des digues dans deux directions à partir du chenal de Cotonou : vers la frontière togolaise et vers la frontière nigériane", a précisé le ministre de l'Urbanisme François Noudégbessi. D'un coût global de 49,38 millions d'euros, le projet de protection maritime, financé entre autres par la Banque mondiale et le PNUE, débutera au premier semestre 2008. Mais malgré les assauts des flots, certains habitants des quartiers en bord de mer résistent et ne veulent pas partir, même s'ils ont le sentiment que le combat est inégal, surtout si l'Etat ne construit pas rapidement les digues espérées. Le soleil tombe sur Donaten, un des quartiers côtiers de la capitale économique béninoise. Les barques de pêcheurs rentrent chargées de poissons mais ont du mal à franchir la "barre", ces mauvais rouleaux meurtriers et incessants qui viennent s'écraser dans un vacarme assourdissant sur la côte. "La mer nous chasse, mais elle nous nourrit aussi, c'est bien une histoire d'amour. On résiste en vivant à ses côtés", déclare Barnabé, tout en tirant sa lourde barque au sec. (AFP - 14/12/07
------------------------------ Je n'avais jamais entendu parler de ce phénomène d'érosion du littoral au Bénin. Il faut avouer qu'une érosion d'une telle intensité, c'est peu commun ...et inquiétant ! |
| | Posté le 16-12-2007 ŕ 13:56:55
| Mais tellement pratique quand on a la flemme de sortir du lit pour aller à la plage |
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